Des pluies diluviennes créent une catastrophe humanitaire dans le département d’Ingal au nord du Niger. « La population de la région est fragilisée par les inondations qui ont causé d’énormes dégâts » a déclaré Aghali Etay Kelfedy membre du comité d’appui de la municipalité d’Ingal. Les populations sahéliennes sont plus que jamais touchées par des problèmes de changements climatiques.
Le bilan est alarmant :
644 ménages sinistrés,
4204 personnes sans abris,
161 maisons effondrées,
08 cases emportées.
318 bovins morts.
11 012 ovins morts.
10 654 caprins morts.
227 arsins morts.
44 camelins morts.
98 puits effondrées, 116 jardins de 26,2 hectares détruits.
En tout, 79%, de la province d’Ingal est touchée par les inondations.
Le Sahel victime du changement climatique
Les cadres de la mairie interpellent désormais le gouvernement nigérien et ses partenaires sur le risque de propagation des maladies transmissibles via l’eau dans laquelle gisent des cadavres d’animaux en décomposition. « Le risque des maladies peut venir de la seule eau consommable qui est disponible dans la province à savoir celle des marigots. Des mesures doivent être prises le plus vite possible pour éviter le pire » , interpelle Aghali.
Les populations se trouvent dans une situation extrêmement difficile suite à la catastrophe qu’elles ont connu à travers ces inondations. Beaucoup de femmes et d’enfants sont condamnés à dormir dans les rues ou les écoles à cause de la destruction de leurs domiciles emportés par les eaux. Selon le cadre de la mairie d’Ingal un comité de crise constitué de huit personnes de la municipalité plus un membre du cabinet du premier ministre a été mis en place pour évaluer la situation .
Depuis quelques années plusieurs dizaines de personnes périssent dans le desert nigérien très touché par les changements climatiques. De nombreux experts africains attirent l’attention sur l’urgence à créer un fond dédié aux catastrophes causées par le réchauffement de la planète dans le Sahel. Pour les tenants de cette initiative, les grands pollueurs au niveau mondial devraient contribuer à alimenter ce fonds à 90 %.