Dans l’article « Nathalie Loiseau m’a tuer », Mondafrique reprend certaines allégations formulées à plusieurs reprises par madame François Nicolas au cours des dernières années à l’encontre du ministère des Affaires Etrangères. Il est indiqué de surcroit que madame Françoise Nicolas serait une « lanceuse d’alerte » et que j’aurais contribué à sa « mise à l’écart ». Or aucune de ces affirmations n’est exacte.
Lorsque j’exerçais les fonctions de directrice des ressources humaines du ministère des Affaires Etrangères, je n’ai jamais été informée directement ou indirectement par Madame Françoise Nicolas d’erreurs de gestion commises dans le poste où elle était affectée. Je n’ai donc été en possession d’aucun élément permettant de la qualifier de « lanceuse d’alerte », contrairement à ce qu’affirme votre article sans la moindre preuve.
Je n’ai par ailleurs déclenché ou autorisé aucune procédure disciplinaire à l’encontre de madame François Nicolas qui au contraire a été traitée avec humanité et patience par le ministère des Affaires Etrangères. Il semble, d’après vos propres affirmations, que Madame François Nicolas soit en arrêt de travail. Il ne s’agit donc nullement d’une « mise à l’écart » ainsi que vous croyez devoir l’affirmer.
Je relève par ailleurs qu’à aucun moment vous n’avez cherché à vérifier la véracité des « informations » que vous publiez en interrogeant le ministère des Affaires Etrangères sur les circonstances de cette affaire. Vous auriez pu constater et informer les internautes que les actions engagées en justice par Madame Nicolas ont été tranchées dans un sens qui dément les allégations et ôte, s’il en était besoin, toute crédibilité à ces accusations.
Sachant que les graves accusations dont vous vous faites l’écho sont dépourvues de tout fondement, leur mise en ligne constitue une diffamation publique passible de poursuites.
Je relève que madame François Nicolas ne m’avait jamais prise pour cible avant que je ne devienne membre du gouvernement. Je ne peux que m’étonner de cette troublante concordance combinée à un titre volontairement racoleur »
Compte tenu de la solidité du dossier dont dispose Françoise Nicolas et compte tenu du caractère d’intérêt général que revêt sa démarche, Mondafrique a jugé utile de livrer son témoignage. L’argumentation que madame Loiseau nous livre dans son droit de réponse semble contradictoire. Elle invoque le caractère irréprochable des Affaires Etrangères dans ce dossier, tout en affirmant ne pas avoir été informée de l’ensemble du contentieux qui opposait alors, notamment en matière de gestion et de probité, cette fonctionnaire et sa hiérarchie.
Notons que selon elle, un arrêt de travail de longue durée obtenu en raison d’une sévère dépression liée à un conflit professionnel démontrerait « l’humanité » et « la patience » dont aurait fait preuve le ministère des Affaires Etrangères. C’est là une conception bien particulière du droit du travail.
La rédaction de Mondafrique