A la suite de la Table ronde de Bruxelles du 16 juin 2011, le Premier ministre Touadera, le ministre du développement rural Fidèle Gouandjika, porte-parole du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Antoine Gambi, n’avaient cessé de proclamer le succès de cette réunion qui devait apporter 400 milliards de CFA.Cette Table ronde, ayant vu le déplacement à Bruxelles d’une dizaine de ministres, venait après les élections du début 2011, considérées comme un véritable hold up par le MLPC de Martin Ziguele, aujourd’hui dans la majorite. L’ Union européenne et l’OIF avaient aussi stigmatisé ces élections manipulées par la Commission électorale indépendante présidée par le pasteur Binguimale.
La 3eme Table ronde de Bruxelles est annoncée pour le 16 novembre prochain. Quasiment les mêmes personnalités qu’en 2011 s’y retrouveront avec quelques nouveaux venus du gouvernement Sarandji. Afin de conforter les meilleures dispositions de l’Union européenne, le président FAT a participé aux 10 eme Journées européennes de Bruxelles, de la mi-juin 2016, pour donner des gages à l’Union européenne. De même à Bangui, la Cour des comptes a été chargée de faire rapidement l’audit financier de la fameuse commission électorale de 2011, tant vilipendée.
Le changement, un retour en arrière
En revanche, les actions concrètes concernant la réconciliation, l’impunité, le DDRR, la mise en place de la Cour pénale speciale ou le traitement des centaines de milliers de déplacés et réfugiés attendront, faute de financements internationaux.
Après les Tables rondes de Bruxelles de 2007 et 2011, la 3eme Table ronde du 16 novembre 2016 est, une nouvele fois, attendue avec impatience par les autorités centrafricaines. De même, la Communauté internationale attend avec impatience des actions concrètes significatives du gouvernement Sarandji. Le contexte international et financier de 2016 n’est plus celui de 2011.
Va-t-on vers un nouveau « succès »sans lendemain avec ses conséquences ineluctables ?