Dans son rapport sur le ministère Algérien de l’éducation nationale portant sur l’année 2018-2019, la cour des comtes dénonce les dérives qui touchent ce secteur.
Une enquête de Wahiba B. à Alger
Malgré l’importance des montants affectée par l’Etat a ce secteur, des pratiques illégales causent des déficits dans le budget du ministère de l’Education, qui atteint une proportion sans précédent dans le budget de l’Etat, depuis l’indépendance. En effet pour les années 2017 et 2018, l’Etat a alloué 88,651 milliards DA en 2018 et plus de 72,177 milliards DA pour 2017. Le déficit a atteint 371,169 milliards DA. Ces sommes colossales dépassent les budgets de plusieurs départements ministériels. Le déficit de cette année risque de dépasser de loin celui de l’année derniere.
Le rapport cite les noms de responsables qui trempent dans ces affaires de corruption et dénonce les malversations et les vols qui se traduisent par la mauvaise qualité des enseignements.
La Cour des comptes explique ces déficits par des pratiques internes comme l’insuffisance des qualifications professionnelles des enseignants, des cadres administratifs, techniques, économiques. Le recrutement se fait par copinage, népotisme, versement de pots-de-vin, marchandages. Des embauches se font en échange de services rendus aux recruteurs. Le tout aux frais de l’Etat et aux dépens des élèves.
Le rapport explique également la décadence de ce secteur à des facteurs éxternes, comme les faibles réalisations des infrastructures scolaires, notamment dans le cycle primaire. Il en résulte des classes surchargées, ce qui incite a adopter le système de la double vacation. Les insuffisances réalisations s’expliquent elle –mêmes par le nombre de marchés publics fictifs, les surfacturations vertigineuses.
Le taux de la généralisation de l’enseignement préparatoire garanti par les structures publiques n’a pas dépassé 58%
La cour des comptes a montré également que le taux de scolarisation des élèves atteint à l’âge de six ans a diminué durant l’année scolaire 2018/2019 de 0,2%. Ce qui est considéré comme une atteinte au principe de la scolarisation obligatoire. Alors que l’objectif tracé pour l’année 2018 prévoit la généralisation de l’enseignement préparatoire à tous les élèves a partir de l’âge de 5 ans, c’est-à-dire atteindre le taux de 100%. Le fait de ne pas atteindre l’objectif tracé constitue une atteinte aux deux principes de l’équité et de l’agalité de chances ainsi qu’aux préalable de l’école de qualité, en plus non-respect des engagements internationaux de l’Algérie, notamment ce relatifs au devoloppement durable (agenda2030) d’assurer â tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie et la déclaration d’ENCHEON en Corée du sud et l’agenda 2063.
L’abandon scolaire se traduit par la déperdition de 440.316 élèves durant l’année scolaire 2018/2019, dont 280.728 dans le primaire
Les données statistiques montrent la dégradation de la qualité de l’enseignement en Algérie qui se concrétise par la dépérdition scolaire et des taux de redoublement notamment en cycle primaire durant l’année scolaire 2018/2019. Ce qui reflète la faible performance du système éducatif.
Quant à l’abandon scolaire il a été enregistré la déperdition de 440.316 élèves durant l’année scoolaire 2018/2019 dont 280.728 au cycle primaire, ce qui contrevient aux disposition de la loi d’orientation sur l’éducation nationale, il conduira a moyen terme à l’augmentation du taux d’analphabétisme que l’état voulu le réduire a 0% en 2016 objectif qui n’a toujours pas été atteint.
Le secteur de l’éducation connait un manque d’encadrement en matiere de l’informatique dans le deux cycles, moyen et secondaire depuis plusieurs années, avec une moyenne d’un enseignant pour chaque 1343 élèves au cycle moyen et un enseignant pour chaque 705 élèves au secondaire ce qui ne rime pas avec l’objectif du ministère relatif à la généralisation de l’enseignement de l’informatique a tous les groupes scolaires de l’enseignement moyen et secondaire a court terme.
Le faible encadrement dans le secteur de l’éducation touche aussi le corps des inspecteurs. les statistiques de l’année scolaire 2019/2019 font état de faible taux d’encadrement. Car le nombre des inspecteurs ne couvre pas toutes les matières enseignées. En effet, un inspecteur central supervise plusieurs matières pédagogiques au même temps bien qu’il n’est spécialisé qu’en une seule matière, ce qui est anti-pédagogique et contraire au principe de la spécialisation.
Pas moins de 5771 écoles primaires ont fonctionné au système de la double vacation durant lannée scolaire 2018/2019. Le phénomène de surcharge des classes et du recours au système de la double vacation entravent le cheminement vers l’école de qualité, en raison des repércussions sur la pérformance pédagogique des enseignants et sur le niveau des compétences requises pour les élèves, pariculièrement au cycle primaire. Considéré comme étant un cycle stratégique pour être une étape de construction des connaissances de base, sachant que la norme suivie est de 40 élèves par classe selon le standard appliqué, alors que l’àbjectif du ministère pour l’année 2018 est de 25 élèves dans les classes péparatoires et le cycle primaire et de 30 élèves dans les deux cycles moyen et secondaire. Le problème de surcharge de classes est lié au reatrad dans la réalisation des établissements programmés au debut de l’année scolaire… d’autant que l’évolution des infastructures scolaires durant l’année 2018/2019 ne correspond pas à l’évolution des scolarisés durant la même année qui est de 3,22%.
Le lycée Amara Rachid- Ben Aknoun a profité d’d’un montant de 13,332 million de DA de transferts illégaux de subventions
Les établissements de la direction de l’éducation de la wilaya d’Alger a révélé que certains d’entre eux ont bénéficié d’importants fonds en dehors de la subvention de l’état pour 2018, provenant des montants déposés au niveau d’autres établissements. Le lycée Amara Rachid- Ben Aknoun a profité d’d’un montant de 13,332 million de DA. Le lycée de Kouba a bénéficié d’un montant 15,634 million de DA. Ces pratiques sont fréquentes dans les 48 wilayas du pays.
La cour des comptes signale que deux personnes étrangères au ministère ont bénéficié d’un montant de 276.000 de DA comme indemnité compensatrice sur des frais de mission à létranger, alors que ces deux personnes ne peuvent pas bénificié de ces frais puisqu’elles ne sont pas des fonctionaires du ministère de l’éducation.
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