Le Togo est entré aujourd’hui dans un cycle de manifestations organisé par #Togo Debout et #Togo en marche -une coalition de l’opposition- hier mercredi et demain jeudi. Ces manifestations ne touchent pas seulement Lomé la capitale, mais selon les autorités gouvernementales une dizaine d’autres villes devraient être affectées.
Les Togolais dans la rue
A Lomé, plusieurs dizaines de milliers de personnes -certains parlent d’un million et Amnesty International 100 000- demandent le départ de l’actuel président Faure Gnassingbe, successeur de son père et arrivé au pouvoir par un coup d’état -avant trois élections gagnées à plus de 50% des voix-. « 50 ans de pouvoir pour une seule famille, c’est beaucoup » pouvait on lire sur des pancartes aujourd’hui dans les rues de Lomé, la capitale. Tous les observateurs sont d’accord sur un point: une telle foule dans la rue, c’est du jamais vu.
Les réseaux sociaux interrompus
Cela fait plus de dix ans que l’opposition demande une révision de la constitution. Un des principaux points d’achoppement concerne la durée du mandat présidentiel. Pour dire les choses clairement, c’est directement la personne de Gnassingbe qui est la cible des critiques et c’est son départ que demandent les manifestants depuis plusieurs années. En catastrophe le gouvernement a accepté un projet de loi limitant à deux mandats l’exercice du pouvoir présidentiel -ce qui n’est pas suffisamment précis pour indiquer que cela a un effet immédiat- et a coupé l’internet et les réseaux sociaux dans le pays -ce qui prouve son inquiétude-.
WhattsApp ainsi que Facebook sont devenus en effet, ces derniers mois, les outils favoris de la nouvelle opposition. Le pouvoir a donné par le passé des preuves de se brutalité: entre deux morts, chiffre officiel et sept morts, d’après les opposants lors des manifestations du mois d’aout dernier