Le docteur le plus célèbre de la République Démocratique du Congo, le docteur Mukwege, avait gagné le prix Nobel de la paix en 2018 pour sa défense des femmes face aux violences sexuelles. Il a déclaré sa candidature à la présidence le lundi 2 octobre à Kinshasa, dans une salle de conférence chauffée à blanc. Mais le chemin jusqu’à la tête de l’état s’annonce tortueux.
On le surnomme « l’homme qui répare les femmes », et il jouit d’une popularité considérable en RDC – mais il n’est pas le seul. Loin de s’ériger en opposant principal à Félix Tshisekedi, président sortant candidat à sa réélection, il rejoint une poignée d’autres candidats d’opposition qui ne se laisseront pas faire. Sa candidature après des mois de spéculation et d’insistance de la part de ses soutiens. L’intéressé hésitait au vu de son inexpérience totale en politique, même si ce « citoyen révolté », comme il se désigne, est depuis longtemps critique du pouvoir en place. Mais comme il a déclaré à l’antenne de France 24, « Ici, l’expérience politique consiste à détourner les deniers publics et laisser la population dans la misère alors que notre pays est riche. Cette expérience, je n’en veux pas« .
Nombreuses candidatures
Le plus grand obstacle pour Mukwege est le système électoral: le président est élu à un tour a une pluralité simple, c’est à dire que le candidat qui a le plus de voix à son nom gagne, même si les autres candidats réunis en cumulent plus. Or il n’est pas le seul candidat face à Tshisekedi.
Le candidat malheureux à l’élection de décembre 2018, Martin Fayulu, est également en lice, fort de l’engouement qu’il avait suscité en son temps. Moïse Katumbi, gouverneur du Katanga et riche homme d’affaires, est également pressenti à une candidature, et devrait la déposer dans la semaine.
Le gynécologue de 68 ans,sil veut gagner, devra donc jouer intelligemment ses cartes. Autre obstacle de taille, il n’a aucun parti politique, contrairement aux autres, et notamment à Tshisekedi, qui peut compter sur le soutien de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lui bien ancré. Sa candidature se base sur une plateforme politique, l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN). Il a néanmoins à son avantage un effet outsider et de nouveauté, contrairement aux autres, tous vieux requins de la politique nationale.
Mais le plus gros obstacle pour Mukwege, de loin, est le pouvoir en place. Au delà d’un fort ancrage partisan, Tshisekedi bénéficie de soutiens nationaux et régionaux importants, cruciaux dans un pays vaste et aux régions reculées comme la RDC, mais il a aussi lancé, à l’approche de l’élection de décembre, une tournée clientéliste où il inaugure des infrastructures à tour de bras. Finalement, le docteur devra faire face au musèlement progressif de la démocratie congolaise: manifestations réprimées, journalistes harcelés, régions en proies aux violences diverses, et un processus électoral douteux dans lequel la commission électorale nationale indépendante (CENI), ainsi que la cour suprême, sont accusées d’être aux mains de l’UDPS.
Mateo Gomez
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2 Commentaires
Pour ajouter à ce que j’ai dit dans mon commentaire précédent, comme l’article parle de la politique de la RDC, un vaste pays d’Afrique centrale aux régions reculées (au delà qu’il soit aussi de l’Afrique australe), alors pour cela à côté de la politique, je vous propose aussi de lire l’histoire africaine du Royaume Loango, qui fut également un royaume vaste et puissant, aux grandes régions, et qui fut et qui est jusqu’à présent un Royaume Bantou d’Afrique centrale aussi justement, puisqu’il existe encore. Je vous propose cette histoire à côté de la politique, car l’actualité et la politique d’aujourd’hui, c’est l’Histoire de demain, et la politique d’hier c’est l’histoire d’aujourd’hui.
Donc politique et Histoire ne sont pas aussi éloignés. D’où en relations internationales, on étudie beaucoup l’Histoire.
Cette histoire du Royaume Loango, parle de cette civilisation grandiose côtière, avec une organisation socio politique hiérarchisée bien avancée, en avant garde du temps déjà à cette époque, (qui n’avait rien à envier à ses semblables monarchies occidentales), comme l’organisation socio politique des États modernes actuels. Cette histoire (que vous trouverez certainement intéressant en la lisant), est aussi une partie de l’histoire du Gabon, du Cabinda, et des origines de certains d’entre vous à savoir les Vilis ou les autres ethnies du Loango (Yombe, Lumbu, Punu, Kugnis) qui existent au Congo Brazzaville et au Gabon et dans une certaine mesure une variante en RDC (Bayombe). Un même peuple (les Loango) dont la colonisation a divisé en deux pays différents (mais qui au delà, ont toujours eu une conscience d’une origine commune comme le cas des Vilis et des autres ethnies Kongo composantes de ce royaume, dont le royaume Loango existe encore, je parle même de cet aspect dans l’article que je vous partage), comme d’ailleurs d’autres pays d’Afrique comme les Kongo, les Tekés, les Fangs, etc… Donc voici le lien: https://www.academia.edu/104648700/Le_Royaume_Loango_Afrique_Centrale_et_son_Organisation_Politique_Sa_Province_de_Mâ_Mpili_et_sa_Capitale_Politique_Bwali_XIVè_XIXè_Siècles_
Les autres intéressés aussi, Vilis ou étant des autres composantes ethniques du royaume Loango, ou n’étant pas même, mais qui veulent lire ou partager, sont aussi libres de le faire, car après tout l’histoire du Royaume Loango est d’abord une histoire africaine avant qu’elle soit Bantou et du Loango, puisque le Royaume Loango a été l’une des grandes civilisations africaines au XVIIè jusqu’aux XIXè siècles. Merci!
« Ici, l’expérience politique consiste à détourner les deniers publics et laisser la population dans la misère alors que notre pays est riche. Cette expérience, je n’en veux pas », rires, à première vue cette phrase fait beaucoup rire, elle est drôle mais à deuxième vue, au delà du rire, c’est évidemment une phrase totalement cohérente. Il a totalement raison. C’est malheureusement ça la réalité politique du pays. J’en ai parlé ici même dans ce magazine dans l’article qui traitait de Tsishekedi. Lamentable!!
Je pense tout ce que vous avez dit dans cet article en termes d’obstacles pour Mukwege, est totalement vrai. Pour remédier à cela, il devra former une alliance avec les autres poids de l’opposition comme Fayulu et Katumbi pour désigner un seul candidat consensuel, car de tel scrutin présidentiel à un seul avec une majorité simple comme le cas du Gabon d’Ali Bongo, favorise juste le président sortant (par tricherie ou par élection transparente).
Mais malheureusement, je ne pense pas qu’il parviendra à s’entendre avec les autres poids lourds de l’opposition, car l’opposition de la RDC est tellement empreinte d’égos chacun voulant faire cavalier seul et pour se vanter meilleur que les autres (s’il gagne), et ce depuis toujours, on a vu ça avec Tshisekedi Père en 2011 face à Kabila. On lui proposa une union, mais il refusa, conséquences: Kabila avait gagné haut la main, par fraude ou pas transparence, on ne saura le dire pour l’heure, mais le fait que l’opposition était dispersée, ça permis à Kabila de passer librement et de tricher facilement (si c’était le cas), car la marge devenait grande pour Kabila de tricher en profitant de cette opposition désunie.
Sinon si Mukwege s’entend avec les poids lourds de l’opposition, et lui devient le candidat consensuel, il gagnera. Je ne pense pas que Katumbi ou Fayulu en étant candidat consensuel et unique, qu’ils aient les mêmes chances de gagner, comme Mukwege s’il est candidat consensuel et unique de l’opposition la plus influente du pays, même si Katumbi et Fayulu restent populaires, mais le fait qu’ils soient déjà des vieux routiers de la politique, ils n’ont plus la même popularité qu’un outsider et une personnalité de la société civile comme Mukwege.
En outre si Mukwenge devient candidat consensuel et unique de cette opposition la plus influente de la RDC, je ne pense pas que Tsishekedi gagnera, quelque soit la tricherie qu’il mettra en place, car ça sera trop visible cette tricherie, puisque majoritairement l’Est de la RDC votera Mukwege, même Kamere qui est l’atout Tsishekedi dans ces régions orientales ne pourra pas faire gagner Tsishekedi. Le reste des régions votera plus ou moins pour Mukwege, de par sa célébrité de ses actions très vitales pour les femmes violées à l’Est de la RDC, et du fait qu’il est de la société civile.
Sur les soutiens régionaux, détrompez vous Mukwege aussi a ces soutiens régionaux et même internationaux qui sont plus ou moins visibles mais qui le soutiennent. Un exemple il a été reçu par Sassou, même si ça prouve pas directement qu’il le soutient, puisque Sassou est proche de Tsishekedi, et Sassou a le « syndrome de l’étranger politique » comme à peu près Omar Bongo à l’époque et comme certains autocrates, c’est à dire ils aiment recevoir les oppositions des autres pays pour se faire une bonne image du « Père exemplaire », et donnent de l’argent à ces visiteurs étrangers (qui sont parfois des visiteurs qui s’opposent dans leurs pays, mais que Sassou et les autres autocrates donnent de l’argent pour les soutenir ou même sans le soutenir, mais juste ils donnent de l’argent pour gagner en influence dans le pays concerné, et le meilleur qui gagne dans l’antagonisme devient un vassal du parrain Sassou ou de l’autocrate en question), mais ils n’ont pas le temps de recevoir l’opposition de leurs pays respectifs, sinon rarement seulement.
Et en parlant de ce « syndrome ds l’étranger politique », Sassou avait déjà reçu Tsishekedi et ses comparses quand ce dernier était opposant, justement c’était avant les élections que Tsishekedi avait « gagnées » (par arrangement avec Kabila) en 2019. Est ce que le fait qu’il avait gagné et soit reçu par Sassou avant, a t-il un lien?! On ne saura le dire pour l’heure. Mais est-il que Sassou comme les autres autocrates soutiennent ou simplement donnent de l’argent à plusieurs candidats à la fois (parfois qui s’opposent entre eux dans leurs pays respectifs comme dit ci-dessus), sans les soutenir, mais histoire de créer une influence politique dans les pays de ces candidats. Du coup on ne saura dire si Sassou soutient vraiment Mukwege ou pas.
Donc voyons où arrivera Mukwege dans ces élections…! Good luck for him…!
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Pour ajouter à ce que j’ai dit dans mon commentaire précédent, comme l’article parle de la politique de la RDC, un vaste pays d’Afrique centrale aux régions reculées (au delà qu’il soit aussi de l’Afrique australe), alors pour cela à côté de la politique, je vous propose aussi de lire l’histoire africaine du Royaume Loango, qui fut également un royaume vaste et puissant, aux grandes régions, et qui fut et qui est jusqu’à présent un Royaume Bantou d’Afrique centrale aussi justement, puisqu’il existe encore. Je vous propose cette histoire à côté de la politique, car l’actualité et la politique d’aujourd’hui, c’est l’Histoire de demain, et la politique d’hier c’est l’histoire d’aujourd’hui.
Donc politique et Histoire ne sont pas aussi éloignés. D’où en relations internationales, on étudie beaucoup l’Histoire.
Cette histoire du Royaume Loango, parle de cette civilisation grandiose côtière, avec une organisation socio politique hiérarchisée bien avancée, en avant garde du temps déjà à cette époque, (qui n’avait rien à envier à ses semblables monarchies occidentales), comme l’organisation socio politique des États modernes actuels. Cette histoire (que vous trouverez certainement intéressant en la lisant), est aussi une partie de l’histoire du Gabon, du Cabinda, et des origines de certains d’entre vous à savoir les Vilis ou les autres ethnies du Loango (Yombe, Lumbu, Punu, Kugnis) qui existent au Congo Brazzaville et au Gabon et dans une certaine mesure une variante en RDC (Bayombe). Un même peuple (les Loango) dont la colonisation a divisé en deux pays différents (mais qui au delà, ont toujours eu une conscience d’une origine commune comme le cas des Vilis et des autres ethnies Kongo composantes de ce royaume, dont le royaume Loango existe encore, je parle même de cet aspect dans l’article que je vous partage), comme d’ailleurs d’autres pays d’Afrique comme les Kongo, les Tekés, les Fangs, etc… Donc voici le lien: https://www.academia.edu/104648700/Le_Royaume_Loango_Afrique_Centrale_et_son_Organisation_Politique_Sa_Province_de_Mâ_Mpili_et_sa_Capitale_Politique_Bwali_XIVè_XIXè_Siècles_
Les autres intéressés aussi, Vilis ou étant des autres composantes ethniques du royaume Loango, ou n’étant pas même, mais qui veulent lire ou partager, sont aussi libres de le faire, car après tout l’histoire du Royaume Loango est d’abord une histoire africaine avant qu’elle soit Bantou et du Loango, puisque le Royaume Loango a été l’une des grandes civilisations africaines au XVIIè jusqu’aux XIXè siècles. Merci!
« Ici, l’expérience politique consiste à détourner les deniers publics et laisser la population dans la misère alors que notre pays est riche. Cette expérience, je n’en veux pas », rires, à première vue cette phrase fait beaucoup rire, elle est drôle mais à deuxième vue, au delà du rire, c’est évidemment une phrase totalement cohérente. Il a totalement raison. C’est malheureusement ça la réalité politique du pays. J’en ai parlé ici même dans ce magazine dans l’article qui traitait de Tsishekedi. Lamentable!!
Je pense tout ce que vous avez dit dans cet article en termes d’obstacles pour Mukwege, est totalement vrai. Pour remédier à cela, il devra former une alliance avec les autres poids de l’opposition comme Fayulu et Katumbi pour désigner un seul candidat consensuel, car de tel scrutin présidentiel à un seul avec une majorité simple comme le cas du Gabon d’Ali Bongo, favorise juste le président sortant (par tricherie ou par élection transparente).
Mais malheureusement, je ne pense pas qu’il parviendra à s’entendre avec les autres poids lourds de l’opposition, car l’opposition de la RDC est tellement empreinte d’égos chacun voulant faire cavalier seul et pour se vanter meilleur que les autres (s’il gagne), et ce depuis toujours, on a vu ça avec Tshisekedi Père en 2011 face à Kabila. On lui proposa une union, mais il refusa, conséquences: Kabila avait gagné haut la main, par fraude ou pas transparence, on ne saura le dire pour l’heure, mais le fait que l’opposition était dispersée, ça permis à Kabila de passer librement et de tricher facilement (si c’était le cas), car la marge devenait grande pour Kabila de tricher en profitant de cette opposition désunie.
Sinon si Mukwege s’entend avec les poids lourds de l’opposition, et lui devient le candidat consensuel, il gagnera. Je ne pense pas que Katumbi ou Fayulu en étant candidat consensuel et unique, qu’ils aient les mêmes chances de gagner, comme Mukwege s’il est candidat consensuel et unique de l’opposition la plus influente du pays, même si Katumbi et Fayulu restent populaires, mais le fait qu’ils soient déjà des vieux routiers de la politique, ils n’ont plus la même popularité qu’un outsider et une personnalité de la société civile comme Mukwege.
En outre si Mukwenge devient candidat consensuel et unique de cette opposition la plus influente de la RDC, je ne pense pas que Tsishekedi gagnera, quelque soit la tricherie qu’il mettra en place, car ça sera trop visible cette tricherie, puisque majoritairement l’Est de la RDC votera Mukwege, même Kamere qui est l’atout Tsishekedi dans ces régions orientales ne pourra pas faire gagner Tsishekedi. Le reste des régions votera plus ou moins pour Mukwege, de par sa célébrité de ses actions très vitales pour les femmes violées à l’Est de la RDC, et du fait qu’il est de la société civile.
Sur les soutiens régionaux, détrompez vous Mukwege aussi a ces soutiens régionaux et même internationaux qui sont plus ou moins visibles mais qui le soutiennent. Un exemple il a été reçu par Sassou, même si ça prouve pas directement qu’il le soutient, puisque Sassou est proche de Tsishekedi, et Sassou a le « syndrome de l’étranger politique » comme à peu près Omar Bongo à l’époque et comme certains autocrates, c’est à dire ils aiment recevoir les oppositions des autres pays pour se faire une bonne image du « Père exemplaire », et donnent de l’argent à ces visiteurs étrangers (qui sont parfois des visiteurs qui s’opposent dans leurs pays, mais que Sassou et les autres autocrates donnent de l’argent pour les soutenir ou même sans le soutenir, mais juste ils donnent de l’argent pour gagner en influence dans le pays concerné, et le meilleur qui gagne dans l’antagonisme devient un vassal du parrain Sassou ou de l’autocrate en question), mais ils n’ont pas le temps de recevoir l’opposition de leurs pays respectifs, sinon rarement seulement.
Et en parlant de ce « syndrome ds l’étranger politique », Sassou avait déjà reçu Tsishekedi et ses comparses quand ce dernier était opposant, justement c’était avant les élections que Tsishekedi avait « gagnées » (par arrangement avec Kabila) en 2019. Est ce que le fait qu’il avait gagné et soit reçu par Sassou avant, a t-il un lien?! On ne saura le dire pour l’heure. Mais est-il que Sassou comme les autres autocrates soutiennent ou simplement donnent de l’argent à plusieurs candidats à la fois (parfois qui s’opposent entre eux dans leurs pays respectifs comme dit ci-dessus), sans les soutenir, mais histoire de créer une influence politique dans les pays de ces candidats. Du coup on ne saura dire si Sassou soutient vraiment Mukwege ou pas.
Donc voyons où arrivera Mukwege dans ces élections…! Good luck for him…!