Un nouveau groupe armé, apparu en août dernier dans le Sahara, appelle à voter pour le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane, au 2e tour de la présidentielle, tout en menaçant d’employer la force au lendemain du scrutin.
Militant politique, rebelle, patriote ? Mahamoud Sallah est certainement un peu de tout cela à la fois. Peut-être à cause de son appartenance à une communauté familière des armes. Peut-être parce qu’il est un descendant de la chefferie de N’Gourti. Peut-être parce que la politique « classique » l’a déçu.
En tous cas, il n’est pas resté les bras croisés depuis son départ du parti Lumana dirigé par l’opposant Hama Amadou, après les élections de 2016. Après avoir fondé avec quelques amis un groupuscule révolutionnaire rapidement aspiré par le pouvoir, il a trouvé sa voie : l’Union des Forces Patriotiques pour la Refondation, un mouvement politico-militaire basé dans le Sahara, avec pick-ups, mitrailleuses 12’7 et treillis mouchetés, dont il est le président.
Une vidéo de lui, au milieu d’hommes enturbannés et enthousiastes, probablement tournée dans le sud de la Libye, circule depuis début février. Il y lit une déclaration de guerre contre le régime socialiste au pouvoir et son candidat à la présidentielle, Mohamed Bazoum. Et il appelle à voter Mahamane Ousmane, le candidat de l’opposition.
Sallah est un radical, un intègre, pas du genre à se compromettre. Il dit avoir refusé tout récemment la main tendue du Président Mahamadou Issoufou, via les bons offices d’Idriss Déby. Mais bien avant cela, selon des sources extérieures à son mouvement, il aurait déjà décliné un pont d’or dans le trafic de drogue, comme ses connexions naturelles l’y invitaient.
Son projet n’est pas communautaire, insiste-t-il : « c’est un mouvement politico-militaire national. » D’ailleurs, depuis l’annonce de sa création, en août dernier, il dit avoir enregistré plus de 10 000 adhésions.
En attendant la lutte armée, le mouvement, rattrapé par les péripéties électorales, appelle à voter Mahamane Ousmane, pour contrecarrer « le coup d’Etat électoral préparé par le régime mafieux de Mahamadou Issoufou. » Qualifiant Mohamed Bazoum de « marionnette », il précise que son mouvement ne croit pourtant pas « qu’une alternance politique puisse se produire dans les urnes ». Enumérant de nombreux griefs contre le régime, à peu près les mêmes, d’ailleurs, que tous les opposants nigériens, il menace de recourir à la méthode forte « pour sauver ce qui reste de la République », au cas où les socialistes se maintiendraient au pouvoir.
En attendant la lutte armée…
« C’est pourquoi, pour éviter que la République ne tombe dans une guerre absurde, fratricide et dangereuse pour l’avenir en commun, l’UFPR lance un appel pressant à l’endroit du peuple » pour qu’il se lève et aille voter dimanche. Il s’adresse surtout aux jeunes, de toutes les régions du Niger, qu’il appelle à exercer leur devoir citoyen dans un langage plus martial que politique.
Alors, militaire, révolutionnaire, activiste ? Mahamoud Sallah s’explique patiemment. « La volonté politique est claire et nette. Les gens veulent le changement. Mahamane Ousmane, c’est vrai, n’est pas la solution à nos problèmes, mais pour sauver la République nous pensons qu’il est la personne indiquée. On ne lui a jamais reproché quoi que ce soit, que je sache.»
Si l’alternance échoue, « parce qu’évidemment, les gens ont pris le système en otage », alors l’UFPR compte sur l’armée « pour rétablir l’ordre républicain ». Dans le cas contraire, promet-il : « nous passerons aux choses sérieuses. »
Bien sûr, il est conscient du caractère insolite de sa démarche. Renvoyé aux rébellions passées, il ne se reconnaît pas dans « des mouvements armés soit claniques, soit sectaires, soit communautaires. »
« Nous voulons vivre ensemble, mais dans un cadre bien organisé, bien structuré, où tout le monde compte. Pour nous, le fait de recourir aux armes se justifie. Nous sommes prêts à tomber pour la patrie, parce que nous n’en avons pas d’autre. »
Mahamoud Sallah a essayé de lutter dans un cadre démocratique. Il a appartenu au bureau politique de Lumana et s’est même présenté à la députation sous cette étiquette, en 2016. Mais il a échoué. « Non, je n’ai pas perdu ! On m’a volé la victoire. Comme ça ! » Au lendemain de l’élection, qui a consacré le 2e mandat de Mahamadou Issoufou, il espérait une position plus radicale de son parti. Mais il ne s’est rien passé. Alors il a démissionné, même s’il a gardé des amis partout, à Lumana mais aussi au .Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, le parti au pouvoir, où il compte des parents.
Comme beaucoup d’autres Nigériens, surtout parmi les jeunes, il ne croit plus dans la politique. Il en veut à la génération de la Conférence nationale, qui monopolise le pouvoir. A « l’indiscipline » de la classe politique : « ce sont tous des corrompus. » Au musèlement des opinions critiques. A l’ingérence d’acteurs étrangers dans la campagne électorale, « des monarchies arabes qui ne donnent même pas la liberté à leurs propres citoyens. » A la fausse démocratie. A la fausse décentralisation.
« La démocratie a échoué et la République est malade. Je pense qu’un mouvement armé est la solution. Nous ne prenons pas les armes pour tuer nos concitoyens, non. C’est un combat pour tout le monde. C’est vrai les guerres ne font pas partie de la culture des Nigériens, mais les temps changent et les hommes changent. »
Bazoum n’a pas encore vu un seul mandat et déjà une rébellion se crée !!!
C’est vraiment honteux ,tu souhaites ça au Niger tout simplement parce que tu es contre Bazoum ??? Est-ce que tu es un vrai Nigérien ??? Que Dieu nous protège !!!
Des bandits armés ou un groupe armé ? Ils sont dangereux ??? Les FDS vont s’en charger 😉
Les FDS et leurs alliés l’armée tchadienne vont leurs barré la route, son excellence Bazoum Mohammed à ndjamena pas seulement pour assister au congrès du parti de Déby mais aussi pour négocier l’intervention de l’armée pour neutraliser ce groupuscule !!!
Mahamane Ousmane le candidat du peuple ! Il a aussi le soutien de la jeunesse nigérienne !
Dieu aura pitié du peuple nigérien meurtri, marginalisé, affamé, brimé par ces barbares !!!
Pourquoi la France cherche à déstabiliser les pays sahéliens et le Niger ??? Voici un autre groupe armé, leurs armes , les véhicules , les munitions, le carburant d’où sortent-ils tout ça ??? Je maudis la France de Macron !!!!
Nous ne voulons pas de groupes armés et éviter s’il vous plaît de publier ce genre de propos de faire la publicité de ces délinquant ou de les encourager, c’est ce genre de propos qui conduit les pays au péril, vive le Niger unis, et démocrate et que Dieu nous garde dans la paix !!!!