Le stade général Seyni Kountché, à Niamey, était plein comme un oeuf. (35 000 places) pour soutenir, ce dimanche, la junte au pouvoir. Au sein de la Cedeao des voix s’élèvent contre une intervention militaire ainsi que du côté des pays frontaliers au Niger.
Veillée d’armes
À l’appel samedi soir des organisations de la société civile, les citoyens ont organisé des piquets de veille, pour pouvoir alerter en cas d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de ses alliés français et américains. Les gens ont passé la nuit sur les grandes artères et les ronds-points, et bloquent les emprises militaires françaises : la base de l’armée de l’Air à l’Escadrille, l’aéroport militaire, et les forces spéciales déployées à Ouallam, près de la frontière du Mali. Pour intervenir, les soldats français devront tirer dans la foule.
Il est probable, en cas d’intervention militaire étrangère, que cette foule converge vers le Palais présidentiel où est retenu le Président déchu Mohamed Bazoum et où sont basés les officiers qui dirigent désormais le pays.
L’adhésion du peuple Nigérien prouve, pour les septiques, que les militaires ayant pris le pouvoir ont raison de le faire. Pour ceux qui parlent de remettre le président élu au pouvoir je leur dirai simplement que si la prise du pouvoir par les militaires est illégale la pseudo élection est aussi illégale car elle a découlé d’un arrangement entre un président qui ne pouvait pas faire plus de 2 mandats et son ami de 30 ans qui l’avait remplacé en partageant avec lui le pouvoir sous la tutelle de la France. Tout ceci pour le bénéfice de l’ancien colonisateur et au détriment des populations qui continuent à vivre dans la misère. « Vous ne pouvez pas mentir à tout le monde tout le temps »