Huit mois après le début des manifestations de protestation dans le Rif, la tendance est aujourd’hui à l’accalmie. La plus haute autorité de l’Etat aurait ordonnée qu’une solution soit trouvée rapidement, afin de mettre fin au « Hirak » (le mouvement de protestation).
Ainsi, une initiative de conciliation est tentée dans les coulisses gouvernementales. Des contacts sont engagés entre quelques activistes emprisonnés du Hirak, le ministère de l’Intérieur, ainsi que la structure d’Al Hoceima du Conseil National des Droits de l’Homme. « L’espoir, confie un ministre, est d’évoluer vers une sortie de crise gagnant-gagnant ».
Des forces policières plus discrètes
Pour montrer sa bonne volonté, le gouvernement a commencé par réduire la présence visible des forces de l’ordre à Al Hoceima. La libération de certains détenus devrait intervenir dans les semaines qui arrivent sous forme d’une grâce royale. Ensuite, tout pourrait rentrer dans l’ordre pour permettre au roi Mohammed VI de rendre visite à la région afin d’y inaugurer des projets sociaux et en lancer d’autres.
Le souverain alaouite pourrait adresser le 20 août prochain, depuis Al Hoceima, le discours de commémoration de la révolution du roi et du peuple. Avec l’espoir de pacifier définitivement la région.