En janvier dernier, Libération avait critiqué la présence d’Ali Bongo à la grande manifestation contre les attentats de Charlie Hebdo, le qualifiant de dictateur. Que s’est-il passé pour qu’en l’espace de dix mois, Libération s’associe à l’organisation d’un Forum dit citoyen financée par un dictateur ? Pourquoi Libé n’a t-il pas invité Eco du Nord et TV+, deux médias proches de l’opposition gabonaise ? Pourquoi ni le le sujet des Biens mal acquis, ni la polémique sur l’acte de naissance d’Ali Bongo ne figuraient-il dans le programme du Forum ? Libé va-t-il se rendre complice, comme Richard Attias et la société Gemalto de la corruption au Gabon sachant que le financement de cette manifestation ne figure dans aucune ligne budgétaire ?
Embarrassée par cette charge inattendue, la direction de Libération a tenté de lever les équivoques, arguant que le Forum avait été préparé en collaboration avec Reporters sans frontières et Transparency International. Elle a promis de recevoir les Gabonais de France après avoir fait toute la lumière au retour des « envoyés spéciaux », dont Laurent Joffrin lui-même.
L’association de Libération à la préparation de ce Forum avait soulevé une polémique au sein de la rédaction, mais la direction qui avait déjà donné son accord a tenu à respecter son engagement.
Les membres de la CAPO ont promis de revenir manifester devant le siège de Libération tant qu’ils n’auront eu de réponses à leurs questions. Prochain rendez-vous : Le 4 novembre