Les « Anti-Balaka » (caricaturalement les miliciens chrétiens de Centrafrique) doivent tenir un « congrès », ce mardi 13 mai, dans un lieu secret. Ce ne sera pas la fête du président tchadien
Bongo et Sassou en renfort
Ce congrès serait soutenu par Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso, deux autres potentats qui ne portent pas Déby dans leur cœur. Un indice, » après recoupement des informations », un général de l’armée tchadienne, un ressortissant du sud, aurait disparu depuis quelques semaines. Il n’y a alors qu’un pas à désigner ce « déserteur » comme le futur chef militaire de « l’ attaque » contre Déby….
Le décryptage des propos du « président » tchadien, en tout cas de ceux qu’il tient tôt le matin, ont en général un bon degré de crédibilité. Ainsi, lors d’un récent séjour à Mongo, pour le lancement de la « Campagne agricole », Déby a insisté dans un discours sur « les menaces de déstabilisation du Tchad». Le maître de Ndjaména a prétendu que «certains esprits malveillants sont à l’œuvre et veulent replonger le Tchad dans la situation dramatique, celle qu’il a connue en 1979 (la guerre civile entre le Nord et le Sud) ». le site d’information de la présidence a même précisé que Déby allait «augmenter substantiellement le nombre des forces de défense et de sécurité dans la zone sud pour mieux sécuriser la population».Confirmation, on constate déjà que le 12 mai, la frontière entre le Tchad et la RCA était close… Rappelons que Déby est présenté par nombre d’analystes comme celui qui se cache derrière la milice Séléka (dite « musulmane »), groupe armé qui, après avoir pris pouvoir à Bangui a semé la terreur en Centrafrique où près de 5 millions de personnes ont été déplacées et des milliers d’autres tuées. Aujourd’hui l’ONU prévoit qu’à la fin de l’année près de 400 000 réfugiés seront en état de survie dans le sud tchadien.