Il a été créé pour montrer que l’islamisme politique n’était pas une fatalité. Depuis, 2008, le Parti de l’Authenticité et de la Modernité a émergé comme le principal parti moderniste du Maroc. Mais bizarrement son discours n’a pas pris dans les villes. L’implantation du parti dirigé par Ilyas Omari est principalement rurale comme l’ont démontré les élections communales et régionales de 2015. Une lacune que le parti essaie de combler en multipliant les candidatures de jeunes hommes d’affaires dans les villes.
Aujourd’hui, Ilyas Omari, leader du PAM, joue son va-tout. Il sait que ces élections sont pour lui vitales. S’il les perd, le parti constitué, davantage pour gouverner que pour s’opposer ne leur survivra pas. S’il les gagne, il aura remporté haut la main son challenge, celui de montrer qu’un nouvelle alternance est toujours possible dans le royaume chérifien.