Législatives, Said Bouteflika favorable à l’alliance RND-FLN

Les législatives algériennes qui ont lieu le jeudi 4 mai dans l'indifférence générale sont l'occasion de quelques escarmouches pour les clans au pouvoir

Les élections législatives, qui ont lieu le 4 mai en Algérie, ne passionnent pas grand monde. Mais les principaux clans au pouvoir se déchirent pourtant  sur le résultat escompté de ce scrutin. Le frère du président Bouteflika, Said Bouteflika, dont les ambitions sont de plus en plus palpables, s’est prononcé pour une alliance entre les deux principaux partis algériens, le FLN, à la botte de la Présidence, et le RND de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet actuellement du chef de l’Etat. Une façon pour Saïd de prendre en otage le chef du RND, qui nourrit lui aussi l’ambition de succéder à l’actuel président algérien.

Guerre de tranchée

Du coté de l’Etat major de l’armée, où Said Bouteflika n’est pas en odeur de sainteté, on se montre extrêmement sceptique sur une telle union nationale. Quant à l’actuel Premier ministre Sella, son coeur balance entre l’armée et la présidence. Ces dernières semaines, il semble se rapprocher plutôt des militaires. Ce qui est normal pour un homme politique parrainé au départ de sa carrière par le redoutable DRS (services secrets algériens)

Sans désavouer son frère Said, le président algérien garde une certaine tendresse pour le courant islamiste qui l’a soutenu dans ses tentatives de concorde nationale. Lorsqu’il a rencontré récemment le chef des islamistes tunisiens du mouvement Ennhadha, Rached Ghannouchi, Abdelaziz Bouteflika lui a assuré que « les mouvements islamistes modérés auraient un bon nombre d’élus » lors des élections législatives qui ont lieu le jeudi 4 Mai. Face aux deux « grands » partis, le FLN et le RND, un certain nombre de formations se réclamant de l’islamisme se présentent traditionnellement aux élections en Algérie: En Nahdha, le Rassemblement de l’espoir en Algérie (Taj) de l’ancien ministre Amar Ghoul ou El Islah.

Ces partis regroupés au sein de l’alliance verte avaient même, dit-on, obtenu une majorité de suffrages en 2012. Du moins avant que le pouvoir algérien ne rectifie les résultats finaux.

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