C’est au Palais du peuple, un édifice surplombant Alger, où résidèrent successivement les gouverneurs coloniaux ottomans, puis français, que la cérémonie a été organisée. Le lundi 4 juillet, à moins d’une journée de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance du pays, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a promu le patron de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, au grade de général d’armée.
Le général Chengriha est le seul à désormais être nommé à un tel grade, après la mise à la retraite du plus vieux militaire algérien encore en activité, le général d’armée Benali Benal. Chef de la garde présidentielle sous Bouteflika, ce dernier est un des rares chefs de l’armée à être resté en fonctions après les purges qui avaient marqué, après le départ de « Boutef », les rangs de l’État Major.
L’amnistie remise à plus tard
La remise des insignes de général de corps d’armée a été marquée par les youyous des femmes et autres manifestations populaires. Pendant plusieurs jours, les rues d’Alger ont été investies par des défilés militaires dans une grande débauche de moyens finaciers. Certains évoquent un budget de dix huit millions de dollars.
Pour ne pas nuire à l’écho de cette auto célébration du chef d’état major, la décision d’amnistier un bon nmbre des militaires encore incarcérés, qui a été actée par le pouvoir algérien, d’après les informations de Mondafrique, devrait intervenir progressivement, sans échos médiatiques inutiles.
Quant aux détenus politiques du Hirak, que les plus « politiques » des militaires algériens voulaient, en partie, intégrer à cette opération d’amnistie, il semble que le général de corps d’armée, désormais promu, restera ferme sur ses positions répressives, et ne souhaite guère l’ élargissement des prisonniers d’opinion.
https://mondafrique.com/entre-rassemblement-et-effondrement-le-cruel-dilemme-de-larmee-algerienne/