Deux algériens prénommés KHALED: L’un logé à la bonne étoile et fils d’un président fraichement désigné; l’autre un journaliste professionnel couvrant notamment le Hirak depuis ces débuts le 22 février 2019.
Le premier, Khaled Tebboune, est impliqué dans l’affaire dite de la Cocaïne, et qui est resté en détention provisoire jusqu’à l’élection de papa le sauveur le 12 12 2019. La justice algérienne faiseur des miracles, car il sera innocenté le 26 Février 2020 grâce au témoignage Kamel Chikhi alias Al Bouchi le Pablo escobar algérien.
Respectant le principe de la réciprocité, le plus grand trafiquant de drogue de l’histoire du pays se voit sa peine de 8 ans, jugé en février 2020 réduite à 4 ans le 14 juin 2020. Grace à son témoignage qui vaut son pesant d’or innocentant le fils du président.
Une justice aux ordres
Le point commun entre Khaled Tebboune et Al Bouchi sont les affaires dans le secteur de l’immobilier. L’argent de drogue est blanchi et injecté dans les grandes affaires d’investissement immobiliers. Ainsi, les démarches d’obtentions des projets de marchés de construction avec ses aléas de complication administratives sont facilitées par la main précieuse d’un Khaled.
Là, l’intervention du fils du ministre de la l’habitat, de l’urbanisme et de la ville du 03 septembre 2012 au 25 mai 2017, fut déterminante. Il est innocenté par une simple formalité d’un jugement expéditif le 26 février 2020.
La presse au pas
Khaled Drareni, journaliste de profession, vient d’être condamné à 3 ans de prison ferme « pour atteinte à l’intégrité du territoire national » une accusation floue dont n’importe qui peut en être victime. La justice est mise à contribution pour mettre au pas des journalistes libres de toute les chapelles qui s’agitent dans le sérails du pouvoir.
Arrêté le 7 mars à proximité de chez lui couvrant un début de hirak dénonçant l’utilisation du Covid 19 comme argument d’interdiction, il est inculpé « d’incitation à attroupement non armé ». La machine médiatique dépendant du pouvoir devient une chambre d’accusation sans limite. Ainsi, le ministre de la communication, pourtant ancien journaliste, qualifie le 23 Avril « les journalistes emprisonnés de semeurs de discorde « fitna » qui menacent l’intérêt national ».
Tebboune, juge et président
L’accusation monte au plus haut sommet de l’Etat, et c’est Tebboun lui-même lors d’une rencontre avec la presse du 1 mai, cite le cas du journaliste en invoquant « une accusation d’espionnage » alors le tribunal de Sidi Mhamed n’en a pas établi de lien. Tebboune s’érige en juge suprême, violant les principes constitutionnellement reconnus de la présomption d’innocence, de la séparation des pouvoirs, d’atteinte au secret d’instruction, et mise sous pression des juges.
Ses jugements préétablis fut un message : faire du cas Drarni un exemple pour tout esprit libre contrevenant à la politique de la nouvelle Algérie dont le nombre de journalistes emprisonnés ne cessent d’augmenter. L’Algérie perd 27 places dans le classement mondial de liberté de la presse en occupant la 146ème place sur 180.