Au cours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, dans une évocation sanglante de la Révolution française, une diva a entonné le célèbre chant des sans-culottes -« Ça ira, ça ira… »-, en jouant la reine Marie-Antoinette portant sa tête tranchée dans ses mains. Cette scène fait irrésistiblement penser à un Emmanuel Macron qui, de la dissolution au choix d’un Premier ministre, semble signer sa mort politique
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est rendu dimanche matin à Saint-Jean-d’Illac près de Bordeaux pour soutenir les pompiers qui luttent depuis vendredi contre un important incendie de forêt et annoncer des renforts.
Notre dessinateur Placide risque une comparaison amusée entre la reine Marie-Antoinette guillotinée et un Emmanuel Macron plongé, après l’euphorie des J0, dans les affres de la désignation presque impossible d’un Premier ministre, alors que l’Assemblée française, depuis les scrutins de juillet, apparait divisée en trois blocs irréductibles. Aucune majorité viable n’apparait sur le papier sauf dans les rêves les plus fous d’un Président français qui veut croire que l’enthousiasme des Français durant les JO serait un chèque en blanc en sa faveur.
À travers les confidences des proches de l’Élysée, un portrait robot se précise qui se confond avec celui de Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre de François Hollande qui pourrait, veut croire Macron, débaucher une partie des députés socialistes et rendre possible un gouvernement de coalition. Ce montage bien improbable irait des socialistes les plus hostiles à la gauche radicale des « Insoumis » jusqu’aux élus macronistes et aux représentants de la droite traditionnelle de LR, qui fut le parti de Nicolas Sarkozy.
Fin de règne?
Cette construction politique bute sur trois obstacles majeurs. Les élus du Parti Socialiste (PS) et des « Républicains » (LR) ont été élus sur des programmes que tout oppose. Deuxième obstacle, Bernard Cazeneuve présente un passé politique lisse qui n’a aucune chance de provoquer le moindre électro choc au sein d’une Assemblée fracturée. Enfin cela n’a échappé à aucun des députés socialistes qu’ils n’auraient pas été élus sans l’appui des électeurs écologiques, insoumis et communistes.
Emmanuel Macron, en décidant de dissoudre l’Assemblée à contre temps sur une base politique floue, n’a certes pas signé son exécution publique, comme la malheureuse Marie Antoinette, mais a précipité sa mort politique. C’est le sens du dessin de notre dessinateur préféré!