A sept mois des élections présidentielles, l’opposition gabonaise se mobilise pour tenter d’obtenir l’alternance après 50 années passées sous le régime de la famille Bongo.
Dans un entretien à Mondafrique, l’opposant Jean de Dieu Moukagni Iwangou, à la tête de l’Union du peuple gabonais (upg), décrit comment les leaders politiques du pays manipulent depuis des années les élections, gommant toute possibilité de parvenir à une avancée démocratique sur le modèle du Sénégal ou du Burkina Faso voisins.
A travers un arsenal de communication appuyé par les meilleurs cabinets de consultants notamment français, le Gabon est parvenu à se protéger des critiques extérieures malgré l’ouverture de procédures judiciaires contre des piliers du régime. Le président Ali Bongo lui même est visé en France par la procédure dite des « biens mal acquis » tandis que son chef de cabinet Maixent Accrombessi a fait l’objet d’une mise en examen.
Malgré sa détermination, l’opposition politique gabonaise souffre toutefois encore de ses divisions qui empêchent la constitution d’un front commun capable de remporter les élections.