L’ancien commandant de la 5ème Région militaire, le général-major Ben Ali Ben Ali, est au coeur de toutes les discussions du sérail à Alger. Originaire de l’ouest du pays, de Tlemcen, il est de plus en plus apprécié par le clan présidentiel de la famille Bouteflika qui voit en lui un très bon remplaçant à l’encombrant Ahmed Gaïd Salah, l’actuel chef de l’état-major qui ne fait plus l’unanimité en Algérie.
Ses ingérences dans les affaires politiques et son impopularité grandissante au sein de l’armée ainsi que les affaires louches dans lesquelles ses enfants sont impliqués insupportent les conseillers et alliés d’Abdelaziz Bouteflika
Le general sans casseroles
De nombreuses divergences opposent, en plus, Ahmed Gaïd Salah aux membres du clan présidentiel sur la question de la succession d’Abdelaziz Bouteflika. Les intérêts divergent et une véritable lutte d’influence a été engagée cet été. Laisser l’armée entre les mains d’Ahmed Gaïd Salah s’apparente de plus en plus à un risque politique que les acteurs du clan présidentiel ne veulent guère prendre ou subir. Il faut donc lui trouver un remplaçant. Un poste qui va comme un gant au général Ben Ali Ben Ali.
Fidèle allié des Bouteflika, commandant militaire respecté par les jeunes hauts gradés, il ne traîne pas de casseroles. L’un de ses fils, Fethi, actif dans les BTP a su rester très discret. Il a décroché récemment le projet de la réhabilitation de la piste de l’aéroport d’Oran avec un autre partenaire. Mais sans faire de bruit. Un autre de ses fils possède une compagnie de Taxi à Oran. Rien de comparable avec les affaires controversés dans l’immobilier des enfants de Gaïd Salah à Annaba. Les conciliabules se poursuivent et le travail de coulisses n’a pas encore donné son verdict. Dans les jours ou semaines à venir, le général Ben Ali Ben Ali aura un rôle à jouer dans ce bras de fer qui va opposer Ahmed Gaïd Salah au clan Bouteflika.