Gabon, la disgrace de Pascaline Bongo

L’absence de Pascaline Bongo aux funérailles de Jacques Chirac a précipité la chute de la demie soeur du président Ali Bongo,

Le communiqué du conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2019 annonce sobrement :  » est remise à son administration d’origine : Pascaline Mferri Bongo Ondimba ».

La demi-soeur du président Ali Bongo Ondimba qui rejoint donc l’inspection des finances, n’est plus la Haute Représentante du chef de l’État, une fonction qu’elle avait retrouvée, en janvier 2019, grâce surtout au directeur de cabinet du chef de l’État, Brice Laccruche Alihanga.

L’hostilité de Sylvia, la Régente de Libreville

La fille aînée de feu Omar Bongo Ondimba ne jouait plus le rôle éminent qu’elle avait lors de la présidence de son père. Ali Bongo Ondimba l’avait progressivement marginalisée tandis que son épouse, Sylvia Bongo, ainsi que la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, lui manifestaient une certaine hostilité.
Un nouveau pas vient d’être franchi. La fonction de Haut Représentant du chef de l’État disparaît donc. Ce qui participerait, certes, à la réduction du train de vie de l’État. Mais surtout le président Ali Bongo Ondimba, en dépit de ses soucis de santé, n’a plus besoin d’un telle Représentante.

L’absence de Pascaline aux funérailles de Chirac

La raison de cette éviction, la voici: le président gabonais, Ali Bongo, a vivement regretté que Pascaline ne l’ait point représenté aux funérailles de Jacques Chirac, grand ami de la famille Bongo. L’ancien président français n’avait-il pas tenu à venir à Libreville le 16 juin 2009 pour accompagner Nicolas Sarkozy aux funérailles de son ami Omar?

Le lendemain des funérailles de Jacques Chirac, le communiqué du conseil des ministres vient sanctionner cette absence, jugée très regrettable au Palais du bord de mer. A moins qu’il ne s’agisse d’un prétexte pour écarter de tout rôle officiel celle qui fut la préférée de son père, le patriarche Omar Bongo?