François Bayrou s’en prend à la « subversion » migratoire

« Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment » quand ils disent leur « sentiment de submersion » migratoire, a estimé François Bayrou, dans des propos rapportés mercredi 29 janvier devant le Sénat. Revenant sur son utilisation du terme « submersion » migratoire, qui a fait hurler la gauche et provoqué la suspension de négociations délicates entre le gouvernement et les socialistes sur le budget, le Premier ministre a déploré qu’« on ne retien(ne) dans cette expression que le mot de submersion et non celui de sentiment », selon des propos lus devant les sénateurs par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.

Le Premier ministre répondait au chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner. Celui-ci a renouvelé la demande du PS pour que le chef du gouvernement « abandonne toute référence à la submersion migratoire » et qu’il soit « clair sur l’aide médicale d’Etat » pour les sans-papiers, visée par l’extrême droite.

« Si nous regardons les choses en face, nous serons en capacité de maîtriser et d’accueillir correctement ceux qui viennent dans notre pays, comme c’est notre devoir. La question, c’est la panne de l’intégration », a ajouté François Bayrou dans sa réponse, applaudie par plusieurs socialistes. « Si nous améliorons notre éducation, si nous sommes fiers de nos principes, si nous sommes aussi plus rigoureux et efficaces pour faire respecter la loi, alors l’intégration pourra être réussie », a-t-il conclu.

 

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