Observant attentivement « la dégradation de la situation sociopolitique », le Comité Directeur de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a publié jeudi soir un communiqué pour appeler « les acteurs de cette crise à la retenue et à privilégier le dialogue comme seule voie de règlement des différends ». « Il appuie les efforts en cours de la communauté internationale en vue d’une solution de sortie de crise », poursuit le texte publié par le porte-parole de la coalition des groupes rebelles.
« Le Comité directeur considère que la dégradation de la situation sécuritaire et politique résulte, en grande partie, du retard pris dans la mise en œuvre des réformes prévues par l’accord pour la paix et la réconciliation dans les domaines institutionnel et sécuritaire », conclut le porte-parole de la CMA.
La mise en oeuvre de ces accords, signés en mai et juin 2015 à Bamako et conclus sous l’égide d’Alger, n’a pratiquement pas commencé, suite à des retards essentiellement imputables à un manque de volonté politique du côté des autorités maliennes. Depuis lors, non seulement la paix n’est pas revenue dans le nord du pays mais les groupes armés et les milices communautaires embrasent peu à peu le reste du pays. La pression des partenaires extérieurs du Mali pour accélérer les progrès dans l’application des accords d’Alger est jusqu’ici restée sans effet.