La constitution algérienne adoptée sous la menace 

Le texte adopté qui n’apporte rien est seulement une façon pour les clans au pouvoir en complet désaccord de gagner du temps
 
A Alger, tout a été orchestré pour obliger les députés des deux chambres du parlement algérien à adopter à une majorité écrasante le texte de la Nouvelle Constitution. Les députés qui voulaient voter non ont été contraints sous la menace de revoir leur position.
Menaces ouvertes
Ainsi, le député virevoltant Tahar Missoum, originaire de la wilaya de Médéa, a été approché par des émissaires pour lui transmettre un message carré: « si tu ne votes pas oui, ton usine de fabrication de produits laitiers subira des représailles ».  Le député et homme d’affaires a cédé et s’est rallié au camp des Oui. Les députés de l’émigration qui voulaient protester contre l’adoption de l’article 51 excluant les binationaux algériens des hautes fonctions de l’Etat, ont aussi été approchés. Samir Chaâbana, le député représentant les Algériens à Marseille, a fini par céder.
Méthodes musclées
Pour sa part, Baha Eddine Tliba, vice-président du parlement algérien, et terrible lobbyiste au service du clan présidentiel, a, quant à lui, contacté les députés récalcitrants l’un après l’autre pour les convaincre de renoncer à leur opposition. Et lorsque la persuasion et les tractations amicales n’aboutissent pas, Tliba recourt tout bonnement à la menace et le chantage
Seulement trois députés ont osé dire non à cette nouvelle constitution lors de la séance de vote. Une victoire à la Staline.