Le tout Alger politique bruisse d’un possible remaniement ministériel qui verrait l’ancien ministre de la justice et proche du président Bouteflika, Tayeb Louh, un candidat au profil consensuel, remplacer l’actuel titulaire du titre Ahmed Ouyahia, dont les relations sont notoirement mauvaises avec l’institution militaire et qui commence à agacer sérieusement la présidence algérienne en raison de ses ambitions présidentielles.
Négociations serrées
Des tractations délicates ont lieu entre la Présidence algérienne et les militaires sur les titulaires à venir des principaux ministères. Le poste de ministre de l’Intérieur fait notamment l’objet de discussions serrées. Une solution se dessinerait qui verrait la nomination d’un préfet en bons termes avec l’armée, Abdelghani Zaalane, comme ministre de l’Intérieur. Le titulaire actuel, Nouredine Badoui, au mieux avec les deux frères Bouteflika, serait « promu » à des fonctions de directeur de cabinet à la Présidence avec rang de ministre
L’actuel Premier ministre est défendu par certains milieux berbéristes qu’Ahmed Ouyahia avait discrètement contacté lors de son voyage officiel à Paris en décembre et une partie des anciens obligés de l’ex DRS, du nom des services algériens sous le rêgne du général Toufik, écarté en 2015. En revanche, ses relations sont très mauvaises avec l’Etat Major. Le mise à l’écart d’Ouyahia serait interprétée comme le signe d’un rapprochement entre la Présidence et l’Etat Major, dont l’accord parait indispensable pour mener à bien le processus de transition qui, tôt ou tard, verra le président Bouteflika, affaibli et malade, quitter le pouvoir.