La réunion qui s’est tenue à l’université de Batna autour du cadre représentant le président Tebboune rappelle de façon malencontreuse le lancement de la campagne de Bouteflika pour un cinquième mandat à la salle de la coupole en 2019
L’université de Batna vient de rouvrir une nouvelle page du culte de la personnalité, en exposant le portrait du président Tebboune sous forme d’appel à se présenter pour un second mandat. Du coup, la présidence a réagi à travers le communiqué de la direction générale de la communication. Ce dernier « dénonce l’initiative des responsables de l’Université de Batna I qui, de leur propre initiative, ont décidé de distinguer le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, par le truchement d’un cadre, ce qui rappelle aux Algériens des pratiques d’une période honteuse ».
À savoir le règne de Bouteflika !
Un Président normal
Le Président Tebboune, qui voudrait bien se présenter pour un nouveau mandat, se positionne comme « un président normal ». Une conférence avait été annulée en janvier qui devrait se tenir à l’université de Djelfa et qui avait pour objet de saluer l’œuvre de la Présidence. L’entourage présidentiel rappelle que Tebboune avait demandé, dès son discours d’investiture qu’on retire le titre de « Fakhamatouhou » (« Son Excellence »), pour le remplacer par celui de « Monsieur ».
Le Hirak avait commencé par un slogan simple « non au cinquième mandat de Bouteflika ». Ne pouvant mener sa campagne electorale, les partisans du président impotent procédaient alors à l’exhibition de sa photo dans un cadre. Mais ces scènes fabriquées avaient suscité l’ire de la jeunesse. Les jeunes algériens voyaient dans cette nouvelle manœuvre de culte de personnalité une dérive de plus d’une classe politique.
C’est que la question du second mandat du Président Tebboune n’a pas été tranchée. Chaque clan du système se focalise sur les modalités du partage à venir du pouvoir plus que sur la personnalité du futur Président qui ne jouera pas de toute façon les premiers roles.
L’affaire Amira Bouraoui révèle des profonds contentieux entre Paris et Alger
Avant ce qui s’est passé à l’Université de Batna, c’est arrivé à l’Université de Béjaïa, et l’État profond en Algérie veut renverser tout homme honnête et honnête.Le ministre de l’Enseignement supérieur a numérisé le secteur, dessiné la langue anglaise, et réhabilité le secteur cadres, il est donc visé par la cinquième colonne, l’agent de la France.
Mettez vous à l’heure!
https://www.ennaharonline.com/fr/la-presidence-de-la-republique-recadre-les-responsables-de-luniversite-batna-i/
Un indice que l’on peut nommer de Pavlovien dans la mesure où il est révélateur, autant une girouette, de la direction du bon vent.
Pour apprécier le président, il suffirait que le recteur de cette université fasse un audit international pour qualifier le niveau des services offerts par les institutions universitaires, vu que cette institution est étatique.
Du reste, on ne peut s’inventer une culture politique, quand l’architecture institutionnelle est presque absolutiste, on ne peut pas feindre d’être surpris. Cette université, à travers cet acte, a non seulement indiqué que la hiérarchie formelle, comme Ministère de compétence et procédures du secteur, n’ont pas d’importance, il suffirait d’éloges au sommet.
La culture arabo-islamique a le chef comme référence et pas d’institutions intermédiaires, encore moins d’autonomie. La séparation des pouvoirs est une condition politique et culturelle, du coup l’introduction de cette « greffe anthropologique », dans un système semi-islamique- la constitution est subordonnée aux percepts islamiques-, est inopérante.
Il ne suffit pas d’avoir des parlements et les remplir d’amis pour avoir une démocratie.
Ce n’est pas le propre de l’Algérie, tous les pays où l’islam est religion d’État, la question de l’autonomie des institutions se pose.
On ne peut pas faire l’économie des processus historiques et politiques. Tout comme une omelette sans casser les œufs n’est simplement donc pas possible.
La réponse moralisante est pire que le geste de cette université. Dans la mesure où prendre cela du coté moral plutôt que d’analyser le pourquoi en s’interrogeant sur les dynamiques du système qui engendrent cette disharmonie, on se limite sur la moralité des effets qui seraient à censurer. Alors que le peuple ne vote plus par choix politique.
Paradoxalement, le modèle en endogène existe, c’est en Kabylie que vous l’on a nettement séparé le politique du pouvoir religieux. Cette liberté rend comptable l’institution devant le citoyen, d’où la laïcité du pouvoir. tous les chemins mènent à la laïcité de l’État
Évidemment il n’y a que votre torchon pour relayer un fait isolé fomenté par des provocateurs dans le but de marquer les esprits… Cet acte a été immédiatement dénoncé par le secrétariat de la présidence. Comme vos intentions sont connues envers mon pays, rien d’étonnant que vous en fassiez grand bruit, mais vous aboyez dans le désert.