Dans les prochains jours, voire les prochaines heures, de grands bouleversement pourraient affecter le sommet de l’Etat algérien.
D’après les informations de « Mondafrique », le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, vient de proposer au vice ministre de la Défense et chef d’état major, Gaïd Salah, une soudaine promotion. Celui qui, à la tète de l’armée algérienne, représente désormais une force incontournable au coeur du pouvoir, pourrait devenir ministre de la Défense à part entière, des fonctions aujourd’hui réservées au chef de l’Etat. Il pourrait également, d’après l’offre qui lui est faite, devenir le vice président de l’Etat algérien, un poste pour l’instant inexistant dont beaucoup à Alger demandent la création ces dernières semaines.
La valse des généraux
Dans le sillage d’une telle nomination, de grands changements auraient lieu à la tète du gouvernement, ce qui suppose le départ de l’actuel Premier ministre Ouyahia. De nouvelles nominations seraient prévues également à la tète de l’Etat Major, laissé vacant par Gaïd Salah, et au renseignement militaire, la puissante DCSA, dont le chef, Belmiloud Othmane, vient d’être renvoyé deux mois seulement après sa nomination cet été. Les relations que ce général kabyle aurait conservé avec l’ancien DRS, les redoutables services algériens dirigés jusqu’en 2015 par le tout puissant général Toufik, lui auraient couté son poste.
Plusieurs lectures peuvent être faites de ces possibles changements institutionnels, s’ils étaient confirmés. En un sens, de telles nominations prendraient acte, par la création d’une vice présidence, de l’état de santé très grave où se trouve l’actuel Président algérien. Lequel doit immanquablement être remplacé dans les mois qui viennent, même s’il avait l’idée saugrenue de solliciter un cinquième mandat en avril 2019. La promotion de Gaïd Salah comme vice président sanctionnerait le rôle central que ce dernier joue dans la transition qui s’annonce.
Un piège toujours possible
Il est rare en Algérie qu’il faille faire une lecture des changements institutionnels au premier degré. Le frère du chef de l’Etat et son principal confident, Said Bouteflika, a beaucoup consulté ces dernières semaines et a largement contribué aux changements politiques proposés aujourd’hui. Et il semble bien qu’il n’aie pas tout à fait abandonné l’idée de prétendre à une succession familiale à la cubaine, malgré l’avis contraire d’une majorité de gradés.
La « promotion » de Gaïd Salah ne serait-elle pas le dernier stratagème imaginé au Palais de Zéralda pour éloigner le haut gradé de ses troupes et le couper de sa base? Le nom du successeur qui lui sera choisi à la tète de l’Etat Major peut seul éclairer les arrières pensées des « décideurs » algériens, dans ce qui ressemble à une nouvelle partie de poker.
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Qu’attends ce pouvoir criminel de boutesrika pour partir, ils veulent qu’il y ai le feu ??
1- Je lance un appel aux algériens , les vrais : Il est temps d’agir, alors je propose que nous choisissons un jour de la semaine ( le plus tot possible ) de ne pas sortir de chez soit ( ni école, ni travail )
Bonjour à vous tous. Je trouve que cet article est irréaliste. La création de poste de Ministre de la Défense + Vice Président de la République est en infraction flagrante avec les dispositions de la constitution, récemment amendée. Pourquoi promouvoir un Général ? Pour l’empêcher de produire un coup d’état ! Écarter Ouyahia de la scène politique peut avoir lieu, mais pas en ce moment. Réponse dans quelques jours, Patience.
Vous avez raison, je l’ai demandé au web master il y a quelque temps mais il a du oublier Bonne journée
Pourquoi vous ne datez pas les articles ?
Ce ne sera ni Gaid Salah ni Said Bouteflika. Ni même Ouyahia ou Sellal. Les Algériens nous ont toujours surpris de par leurs décisions de dernière minute non-attendue du tout. A mon avis, le futur Président sera nommé après la mort de Bouteflika lors des élections qui seront bien-entendu trafiquées. Et sera le candidat de l’armée qui passera. Ce candidat n’est pas encore connu. On le saura au moment opportun.
Le conseiller personnel et confidentiel du chef de l’Etat n’a aucune ambition présidentielle.Ce qui l’intéresse, c’est que lui, le chef d’Etat actuel et son équipe rapprochée sortent indemnes de la responsabilité de la chose publique qu’ils ont assumée durant ces 20 dernières années.Le large clan présidentiel est traversé par des sous-clans, dont 2 y sont principaux :
1.] Celui à coloration de prépondérance de « l’affairisme » et de la continuité, coûte que coûte du noyau de la configuration actuelle du pouvoir via l’imposition forcée d’un 5ème mandat au chef d’Etat actuel, en y incorporant chemin faisant pour la galerie populaire, des changements de pure forme au régime.
2.] celui, prenant en charge les espérances patriotiques d’une grande partie des officiers subalternes, supérieurs et généraux de l’ANP; confortée par une large frange regroupant certains cadres de la nation et de l’Etat, y compris certains sénateurs et députés; certains haut-fonctionnaires et certains élus des collectivités territoriales et des organisations de représentativité associative et syndicale, ainsi que certains éléments de partis autres que de l’allégeance.Le porte-drapeau de ce sous-clan est le haut commandement militaire dont la personnalité marquante en est le vice -ministre de la défense.
Le rôle du conseiller personnel et confidentiel du chef de l’Etat est un rôle d’équilibriste et d’intermédiation entre les sous-clans, tout en assurant des voies et moyens de dialogue, de coopération et de négociation sans heurts gravissimes, entre les différents sous-clans à l’avènement incessant d’une nouvelle configuration du pouvoir en Algérie.