Rima Hassan et Greta Thunberg voguant vers Gaza

L’armée israélienne a dérouté ce lundi 9 juin le Madleen, voilier transportant de l’aide humanitaire en direction de Gaza pour « briser le blocus ». À son bord, 12 personnes comme la militante Greta Thunberg et l’eurodéputée Rima Hassan ont été interceptées en vue de leur expulsion.

Une atteinte au droit international

« Ce que vient de faire le gouvernement israélien est illégal au regard du droit international « , affirme ce lundi sur RMC-BFMTV Manon Aubry, eurodéputée de La France insoumise.

La raison de son indignation: le déroutement par l’armée israélienne d’un bateau humanitaire faisant route en direction de Gaza, avec à son bord plusieurs Français, dont l’eurodéputée Rima Hassan. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit tout bonnement d’un « acte de piraterie ». « Nous craignons le pire car ceux qui ont procédé à cette arraisonnement sont capables du pire et l’ont montré en toutes circonstances », déclare l’ancien candidat à la présidentielle.

« Et douze activistes aux pieds nus, bienveillants », une ballade d’une de nos lectrices

En des temps où l’écran règne en roi,

Et qu’aux likes l’on sacrifie la foi,

Deux grandes âmes, pleines d’espoir lyrique,

S’embarquèrent pour un voyage pacifique.

L’une s’appelait Rima, rouge de passion,

L’autre, Greta, verte par conviction.

À bord du Madleen, vieux bateau militant,

Elles voguaient vers Gaza, l’écume au vent.

Objectif : briser le blocus en dériveur,

Et prouver qu’on peut sauver avec ferveur,

La Palestine, non par les chars ou les lois,

Mais par les stories, les reels et la foi.

À bord : quelques gnocchis, du riz complet,

Des drapeaux brodés, des slogans bien ficelés,

Et douze activistes aux pieds nus, bienveillants,

Brandissant leur vertu comme un étendard flamboyant.

Mais hélas, nul ne prévit la logique :

Israël, peu ému par le symbolique,

Intercepta le navire tel un faucon,

Et offrit aux passagères un falafel tiédon.

Greta reçut une bouteille en plastique,

Sacrilège pour l’égérie éco-politique !

Quant à Rima, elle crut à l’enlèvement,

Hurlant au monde entier son dévouement.

Macron, prompt comme le vent qui tourbillonne,

S’indigna : « Libérez les héroïnes qui s’adonnent

À l’aide humanitaire, aux nobles intentions ! »

Tandis qu’à la frontière, sans prétention,

Les douanes israéliennes, avec tact,

Renvoyaient nos deux stars au prestige intact.

Mais qu’ont-elles livré, au fond, ces deux figures ?

Ni lait, ni riz, ni soins, ni procédures.

Leur cargaison ? Des récits à grand tirage,

Des messages, des selfies et du mirage.

Sous filtre Instagram, bien contrasté,

Un happening flottant, un geste posté.

Rima, grande voix du militantisme chic,

Ne livrait pas de l’aide, mais du politique.

Et Greta, boussole verte en mal de plan,

Faisait voguer sa marque, pas un océan.

Ce n’était pas l’UNRWA qui applaudissait,

Mais les abonnés TikTok qui s’émerveillaient. 

À Gaza, nul ne sentit la houle de leur rame.

La vie y reste dure, la guerre, une flamme.

Mais au « Café Monde », entre deux débats,

On commentait : « Elles y étaient, et c’est déjà ça ! »

Un selfie en keffieh, une larme cadrée,

Et les voilà prêtes pour la tournée télé.

Moralité ? Le militantisme de croisière

Fait plus de bruit qu’un missile en frontière.

Ce n’est plus l’aide qu’on brandit au port,

Mais la lumière d’un néon et le bon décor.

On ne change plus le monde, on le digitalise.

On ne livre plus du pain, mais des uploads.