Actualités du Moyen-Orient en Temps Réel https://mondafrique.com/moyen-orient/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Fri, 23 May 2025 09:19:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg Actualités du Moyen-Orient en Temps Réel https://mondafrique.com/moyen-orient/ 32 32 L’opinion israélienne divisée sur la guerre à Gaza, écrit le Wall Street Journal  https://mondafrique.com/moyen-orient/lopinion-israelienne-divisee-sur-la-guerre-a-gaza-ecrit-le-wall-street-journal/ https://mondafrique.com/moyen-orient/lopinion-israelienne-divisee-sur-la-guerre-a-gaza-ecrit-le-wall-street-journal/#respond Fri, 23 May 2025 09:19:26 +0000 https://mondafrique.com/?p=134133 70% des Israéliens sont en faveur de la fin des opérations militaires à Gaza en échange de la libération des otages encore détenus » , indique, jeudi, le Wall Street Journal, citant un dernier sondage. Le chiffre est parlant car, durant des mois après  les attaques du 7 octobre, la plupart des gens manifestant dans les rues […]

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70% des Israéliens sont en faveur de la fin des opérations militaires à Gaza en échange de la libération des otages encore détenus » , indique, jeudi, le Wall Street Journal, citant un dernier sondage.

Le chiffre est parlant car, durant des mois après  les attaques du 7 octobre, la plupart des gens manifestant dans les rues de Tel Aviv pressaient le gouvernement de ramener les otages mais ne demandaient pas la fin de la guerre. Ce n’est donc plus -tout à fait- la même ambiance, les manifestants brandissant de plus en plus de pancartes exigeant que soit mis fin au bain de sang dans l’enclave palestinienne. 

Le « WSJ » relève que le rythme soutenu du recours à des réservistes régulièrement appelés à participer aux combats « ont épuisé les troupes et leurs familles » ; « Des milliers de réservistes et de vétérans ont signé des pétitions ces derniers mois demandant la fin de la guerre ». 

La « sortie » de l’ancien officier en retraite et chef d’un parti de gauche Yair Golan, qui vient d’accuser l’armée israélienne d’être une force qui « tue des bébés »,  a cristallisé des changements ne démontrant certes pas un basculement général de l’opinion publique, loin s’en faut, mais un infléchissement significatif de cette dernière. Une évolution qui va de pair avec le rejet croissant de la coalition du premier ministre Benjamin Netanyahu, allié à la droite la plus extrême de l’Histoire de l’État hébreu, et que tous les sondages donnent perdant si une élection législative était organisée aujourd’hui…

« Un pays normal ne mène pas une guerre contre les civils, ne fait pas de la tuerie de bébés un passe temps et ne provoque pas le déplacement de populations en masse », avait déclaré, mardi, à la radio israélienne Yair Golan, 63 ans, ancien vice ministre de l’économie qui possède le grade de « major général » dans Tsahal. Une personnalité qui n’est donc pas le premier venu et jouit du respect de nombreux militaires. 

Même des va t en guerre de toujours, tel l’écrivain et influenceur très à droite de l’échiquier politique,  Hen Mazzig, relève encore le Wall Street Journal, commencent à tourner casaque : sur son compte X cette semaine, M. Mazzig  a estimé que « Trump avait raison de faire presse pression sur Israël pour qu’elle arrête les combats en échange d’une libération des otages ». Il a même reconnu qu’il devenait « de plus en plus compliqué de défendre Israël et de défendre les actions du gouvernement ». 

Dans le même temps, même si cette évolution est moins surprenante que celle du camp de la  droite, l’opposition à la guerre se consolide dans celui de la mouvance centre gauche : selon le responsable de l’institut de sondage Israel democracy institute Tamar Herman, « je ne dirais pas que c’est une [opposition ] de très grande ampleur, mais on assiste à un réveil de [ceux qui pensent] que la guerre doit cesser pour des raisons humanitaires ».  

Alon-Lee Green, fondateur de l’association de gauche, Standing Together », qui prône de longue date une coexistence pacifique entre Israéliens et Palestiniens, constate lui aussi un changement : Auparavant, quand certains de manifestants de son groupe brandissaient des pancartes d’enfants tués par l’armée israélienne dans les manifestations de rues, ils se faisaient parfois attaquer, mais rien de tel désormais  : « Quand nous faisons cela, les gens nous regardent et parfois nous font des signes d’approbation ». 

 
 
 
 
 
 
 

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Gaza, levée de boucliers contre Benjamin Netanyahou https://mondafrique.com/moyen-orient/gaza-levee-de-boucliers-contre-benjamin-netanyahou/ https://mondafrique.com/moyen-orient/gaza-levee-de-boucliers-contre-benjamin-netanyahou/#respond Tue, 20 May 2025 23:02:06 +0000 https://mondafrique.com/?p=133950 Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient «pas les bras croisés» face aux «actions scandaleuses» du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou à Gaza, menaçant de «mesures concrètes» s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire. Rejoignez la nouvelle chaine Whatsapp de Mondafrique «Nous sommes […]

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Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient «pas les bras croisés» face aux «actions scandaleuses» du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou à Gaza, menaçant de «mesures concrètes» s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.

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«Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin», affirment le président français et les Premiers ministres britannique et canadien dans une déclaration conjointe, en référence notamment à la conférence prévue en juin aux Nations unies «pour dégager un consensus international autour de cet objectif».

«Nous nous opposons fermement à l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza», disent les dirigeants, selon lesquels le «niveau de souffrance humaine» est «intolérable» dans l’enclave palestinienne.

Ils jugent «tout à fait insuffisante» l’annonce de l’accès octroyé à «une quantité minimale de nourriture» et demandent «au gouvernement israélien d’arrêter ses opérations militaires à Gaza et d’autoriser immédiatement l’entrée de l’aide humanitaire».

Keir Starmer, Mark Carney et Emmanuel Macron condamnent également «le langage odieux utilisé récemment par des membres du gouvernement israélien et la menace agitée d’un déplacement forcé des civils confrontés à la destruction désespérante de Gaza».

Tout en reconnaissant le droit d’Israël à se «défendre» contre «le terrorisme» et en demandant «au Hamas de libérer immédiatement les derniers otages qu’il retient si cruellement depuis le 7 octobre 2023», les trois dirigeants estiment que l’escalade menée par les autorités israéliennes est «totalement disproportionnée».

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Le leadership de MBS au Moyen-Orient https://mondafrique.com/international/le-leadership-de-mbs-au-moyen-orient/ https://mondafrique.com/international/le-leadership-de-mbs-au-moyen-orient/#respond Mon, 19 May 2025 09:22:39 +0000 https://mondafrique.com/?p=133940 En Arabie saoudite, une série de manœuvres diplomatiques ont contribué à modifier le paysage géopolitique du Moyen-Orient, sous la conduite du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Une chronique parue sur Icei Beyrouth, notre partenaire au Liban Piliersde la politique régionale, le royaume cherche à redéfinir son rôle, en devenant un médiateur influent, en tissant […]

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En Arabie saoudite, une série de manœuvres diplomatiques ont contribué à modifier le paysage géopolitique du Moyen-Orient, sous la conduite du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Une chronique parue sur Icei Beyrouth, notre partenaire au Liban

Piliersde la politique régionale, le royaume cherche à redéfinir son rôle, en devenant un médiateur influent, en tissant de nouvelles alliances stratégiques et en normalisant ses relations avec des acteurs clés de la région. Ces ambitions s’inscrivent dans un cadre plus large, celui de la Vision 2030, établie par MBS. Un plan visant à diversifier l’économie du pays et à renforcer son influence internationale. Un pari réussi pour MBS ?

MBS, un médiateur en devenir

L’une des grandes ambitions diplomatiques de MBS est de positionner l’Arabie saoudite comme un acteur clé et un médiateur dans les conflits du Moyen-Orient. Depuis sa prise de pouvoir, en 2017, le prince héritier cherche à occuper une place centrale dans la gestion des crises régionales, notamment dans les dossiers liés au Yémen, à la Syrie, et à l’Irak. Il s’efforce ainsi de renforcer la place du royaume en tant qu’interlocuteur incontournable pour les puissances mondiales et régionales.

Le conflit au Yémen, qui oppose la coalition menée par l’Arabie saoudite aux Houthis, soutenus par l’Iran, a longtemps été un point de friction dans la politique régionale. Cependant, MBS a multiplié les efforts pour négocier des solutions diplomatiques, notamment en facilitant des pourparlers entre les différentes factions yéménites. Alors que la guerre dans ce pays soit loin d’être terminée, les Saoudiens ont récemment tenté de prendre des mesures pour amorcer une désescalade, notamment en permettant des pourparlers indirects avec les Houthis, et en essayant d’engager une série de discussions pour une paix durable dans le pays.

Sous la direction de MBS, l’Arabie saoudite a également cherché à redéfinir ses alliances traditionnelles. Alors que le royaume a été historiquement un adversaire de l’État d’Israël, la diplomatie saoudienne s’est ouverte à une forme de rapprochement, notamment avec la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes. Ce processus a été facilité par les accords d’Abraham en 2020, entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part, suivis par le Maroc. Ils avaient été conclus sous l’égide des États-Unis.

Bien que Riyad n’ait pas encore franchi le pas de la normalisation en raison de la conjoncture actuelle, le prince héritier a clairement exprimé son intérêt pour une relation plus souple avec l’Etat hébreu, notamment pour contrer l’influence de l’Iran et renforcer la coopération économique et technologique dans la région. Des pourparlers devaient être menés à cette fin, sous la houlette de Washington, mais l’attaque du groupe palestinien, le Hamas, soutenu par l’Iran, contre Israël, le 7 octobre 2023, et la guerre qui a suivi, ont tout gelé.

“Cette normalisation avec l’Etat hébreu ne se fera néanmoins que dans la perspective de la création d’un Etat palestinien”, estime Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur de France à Riyad.

Arabie saoudite/Iran: un tournant diplomatique

 

Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui ont été marquées par des décennies de rivalité sectaire et géopolitique, connaissent également une évolution notable sous le règne de MBS. En 2023, un accord de réconciliation a été scellé sous l’égide de la Chine. Un moment historique qui a permis aux deux puissances rivales de rétablir leurs relations diplomatiques. “Une telle démarche marque un tournant dans la politique étrangère de l’Arabie saoudite, qui cherche désormais à équilibrer ses relations avec les États-Unis et à se rapprocher de son voisin régional pour réduire les tensions qui ont déstabilisé la région pendant des années”, précise-t-on de source sécuritaire.

“Lors du premier mandat du président américain Donald Trump, MBS a misé sur la politique de pression maximale sur l’Iran pour refluer l’influence de Téhéran dans la région”, souligne Bertrand Besancenot. “Le prince héritier n’a toutefois pas tardé à comprendre que la protection américaine dont son pays a besoin sur le plan sécuritaire, n’était plus inconditionnelle, immédiate et systématique, comme ce fut le cas dans le passé”, poursuit-il.

Cette révélation est notamment motivée par un fait majeur qui s’est produit en septembre 2019, lorsque deux installations pétrolières de Saudi Aramco, le géant pétrolier, ont été attaquées sans que les Etats-Unis -sous Trump- n’interviennent pour défendre les intérêts du royaume.

Pour rappel, les Houthis avaient revendiqué à partir de Beyrouth, l’attaque aérienne contre les installations d’Abqaïq et de Khurais, dans l’est de l’Arabie saoudite. La communauté internationale l’a cependant attribué à l’Iran, suspecté d’avoir utilisé des missiles de croisière pour ce faire. “Aujourd’hui, c’est de transactionnelle que l’on peut qualifier la relation du royaume avec les Etats-Unis”, suggère M. Besancenot. “L’Arabie cherche, de fait, à s’émanciper de leur tutelle, en veillant toutefois à préserver les investissements et la protection militaire américaine”, ajoute-t-il.

Le prince héritier réussira-t-il à naviguer avec soin entre ses objectifs de diversification économique, ses ambitions géopolitiques et la gestion des relations avec les grandes puissances mondiales 

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Le Hamas ne fait plus l’unanimité à Gaza https://mondafrique.com/moyen-orient/la-montee-du-sentiment-anti-hamas-a-gaza/ https://mondafrique.com/moyen-orient/la-montee-du-sentiment-anti-hamas-a-gaza/#respond Mon, 19 May 2025 01:06:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=133897  Alors qu’Israël semble sur le point de mener ce dimanche une brutale offensive militaire qui pourrait s’avérer déterminante pour l’avenir de Gaza, le sentiment anti hamas de la population se développe dans l’enclave affamée et détruite.     L’armée israélienne a annoncé dimanche lancer de « vastes opérations terrestres » dans la bande de Gaza, en parallèle de […]

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 Alors qu’Israël semble sur le point de mener ce dimanche une brutale offensive militaire qui pourrait s’avérer déterminante pour l’avenir de Gaza, le sentiment anti hamas de la population se développe dans l’enclave affamée et détruite.  
 

L’armée israélienne a annoncé dimanche lancer de « vastes opérations terrestres » dans la bande de Gaza, en parallèle de négociations indirectes à Doha pour obtenir un cessez-le-feu.

Elle a affirmé dans un communiqué que l’armée avait lancé « de vastes opérations terrestres dans le nord et le sud de la bande de Gaza », au lendemain de l’intensification de ses bombardements sur le territoire palestinien assiégé.

L’impopularité grandissante du Hamas

 
« Le sentiment général parmi les Palestiniens de Gaza, c’est que le Hamas ne se soucie ni de leurs vies ni de leurs souffrances », affirme Mkhamer Abusada, professeur de sciences politiques en exil au Caire, dans une interview au Wall Street Journal. « Les Gazaouis pensent que le Hamas est surtout préoccupé par sa propre survie », ajoute-t-il …
 
le leader Mohammad Sinwar
 
L’organisation islamiste est de plus en plus affaiblie : alors que les derniers bombardements israéliens auraient fait une centaine de morts pour la seule journée de samedi, au cinquième jour de l’offensive, le leader Mohammad Sinwar semble bien avoir été tué cette semaine durant l’opération. Frère et remplaçant de l’ancien chef gazaoui Yahya Sinwar, orchestrateur des massacres du 7 octobre lui-même éliminé par les Israéliens l’année dernière, le militant en chef a pu être tué durant le bombardement de l’hôpital européen de Gaza mardi, selon des médias saoudiens cités par le quotidien britannique « The Financial times ». L’autre frère aîné de Sinwar, professeur dans une université locale, a également succombé lors du même bombardement, ajoutent ces mêmes médias.
 
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 L’échec du Trump Tour

 
L’intensification des bombardements israéliens s’est accrue durant la tournée proche oriental de Donald Trump, qui s’est achevée en fin de semaine après des visites en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats Arabes Unis. 
 
Le « FT » constate que si « les officiels israéliens avaient estimé que ce voyage permettrait d’ouvrir ‘une fenêtre d’opportunité’ susceptible de déboucher sur un échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens,  au final, Trump n’aura réussi qu’à négocier la libération d’un seul otage, qui possède la double nationalité israélo-américaine ». 
 
Et si Trump a engrangé des succès économiques en signant de très importants contrats avec les monarchies pétrolières, l’impact de sa tournée diplomatique sur l’évolution du conflit à Gaza est nul. Comme le remarque le quotidien francophone libanais « L’Orient Le jour »,  Trump « avait entamé son second mandat avec des promesses de paix. Mais après quatre mois à la Maison-Blanche, et quatre jours de visite au Moyen-Orient, le « Trump Tour » s’achève sans avancées concrètes sur le dossier gazaoui.«  Le journal cite Yossi Mekelberg,  professeur de relations internationales, selon lequel « Trump recherche des succès rapides, à l’image de ces trillions de dollars empochés en quelques jours ».
 
Sans doute, avance l’expert, Trump perçoit la question d’Israël et de Palestine « comme un obstacle à ses succès, il a désormais tendance à la marginaliser ». 
 




 
 
 

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Le virage à 180 degrés de Donald Trump sur l’Iran https://mondafrique.com/international/le-virage-a-180-degres-de-donald-trump-sur-liran/ https://mondafrique.com/international/le-virage-a-180-degres-de-donald-trump-sur-liran/#respond Sun, 18 May 2025 01:44:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=133823 Les négociations entre Trump et l’Iran sur le nucléaire relèguent Israël au second plan de la relation entre l’État hébreu et les Etats-Unis. Le président américain affirme qu’il veut un « deal » avec Téhéran qui, jusqu’à présent, s’oppose au principe de l’arrêt de son programme d’enrichissement de l’uranium comme l’exigent les Etats-Unis. Rejoignez la nouvelle chaine […]

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Les négociations entre Trump et l’Iran sur le nucléaire relèguent Israël au second plan de la relation entre l’État hébreu et les Etats-Unis. Le président américain affirme qu’il veut un « deal » avec Téhéran qui, jusqu’à présent, s’oppose au principe de l’arrêt de son programme d’enrichissement de l’uranium comme l’exigent les Etats-Unis.

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« Je veux trouver un accord avec l’Iran », a affirmé Donald Trump cette semaine lors de sa tournée au Moyen-Orient. « Si j’y arrive, je serai très heureux si nous pouvons faire de cette région un endroit plus sûr »…

On est certes encore loin du compte (même si le président a également laissé entendre, sans doute un peu hâtivement, que les Iraniens « ont accepté une sorte d’accord » sur l’avenir de leur programme nucléaire ) :  Si l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff vient à nouveau de rencontrer le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, ce dernier a cependant nié en fin de semaine avoir reçu des mains de l’émissaire américain une lettre présentant les propositions et les exigences de Washington, ainsi que l’avait affirmé la partie américaine. L’un des obstacles majeurs à la signature d’un « deal » est le refus de Téhéran de renoncer à son programme d’enrichissement de l’uranium au prétexte que ce dernier poursuit des objectifs civils et non militaires et ne viole pas le Traité de non prolifération nucléaire.( TNP)

Trump a cependant prévenu que « la branche d’olivier tendue » à Téhéran, comme le rapporte le quotidien libanais francophone « L’orient le jour » « n’est pas une offre qui restera valable indéfiniment. Le moment est venu pour eux de choisir. »

En attendant une possible issue positive de ces pourparlers irano-américains, les négociations viennent peut-être de faire un dommage collatéral : Israël. Trump, certes fervent allié de l’État hébreu, a complètement snobbé ce dernier, faisant comme s’il poursuivait en cavalier seul sa diplomatie régionale. 

Israël voit d’un mauvais œil tout compromis passé avec le régime des mollahs. 

Le quotidien britannique « Financial Times » vient de faire la liste de décisions qui ont dû faire grincer les dents du premier ministre israélien  Benjamin Netanyahu : « Lundi, le Hamas a libéré un otage israélo-américain au termes de négociations directes entre Washington et le mouvement islamiste qui ont totalement ignoré Netanyahu ; mardi, Trump a levé les sanctions contre la Syrie après avoir rencontré son nouveau président, Ahmed al Shaara, dénoncé par Israël comme djihadiste. Tout cela s’est produit après que Trump eut affiché son désaccord avec Netanyahu début mai quand il a annoncé avoir conclu une trêve avec les Houthis du Yemen alors qu’Israël reste en conflit avec ce groupe [islamiste chiite allié de l’Iran]. » Sans parler, donc, de la volonté trumpiste de poursuivre le dialogue avec Téhéran à propos de son programme nucléaire, une question centrale pour Israël qui voit d’un mauvais œil tout compromis passé avec son pire ennemi, le régime des mollahs. 

« Il semble que Netanayahu n’ait pas l’oreille de Trump ces temps-ci, et même s’il a son oreille, il n’a ni son cœur ni son cerveau « , ironise, toujours dans le « FT », l’ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Michael Oren. 

Revenant sur le voyage qui a mené le président américain en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, le « Wall street journal », confirme pour sa part que Trump a, durant cette tournée,   » élevé [son soutien] aux monarchies du golfe persique , égratignant, du moins pour l’instant, le concept de centralité de la relation étatsunienne avec Israël ». 




 

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L’éxode des Palestiniens en Libye : l’idée folle de Trump https://mondafrique.com/moyen-orient/lexode-des-palestiniens-en-libye-lidee-folle-de-trump/ https://mondafrique.com/moyen-orient/lexode-des-palestiniens-en-libye-lidee-folle-de-trump/#respond Sat, 17 May 2025 07:52:57 +0000 https://mondafrique.com/?p=133766 Selon un rapport de la chaîne américaine NBC News, des responsables de l’administration Trump ont envisagé un plan visant à relocaliser jusqu’à un million de Gazaouis  en Libye. Cerise sur le gâteau, cet exode serait financé par les fonds libyens gelés ! Mais où vont-ils chercher tout ça ? L’Afrique serait un continent sans droit ? […]

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Selon un rapport de la chaîne américaine NBC News, des responsables de l’administration Trump ont envisagé un plan visant à relocaliser jusqu’à un million de Gazaouis  en Libye. Cerise sur le gâteau, cet exode serait financé par les fonds libyens gelés ! Mais où vont-ils chercher tout ça ? L’Afrique serait un continent sans droit ?

Transférer un million de Gazaouis en Libye ? Il fallait oser, les émissaires américains l’ont fait. Mais ce n’est pas la première fois que le continent africain est sollicité. Il y a deux mois, des discussions avaient eu lieu autour du transfert des Palestiniens vers le Soudan, la Somalie et la région du Somaliland. En coordination avec Israël, l’administration Trump avait contacté ces Etats d’Afrique de l’Est pour explorer cette idée. Le Soudan a immédiatement rejeté la proposition, quant aux deux autres pays, ils ont nié avoir été contactés, sûrement par crainte des réactions de leurs populations respectives. Transférer une population revient à opérer un nettoyage ethnique, ce qui est contraire au droit international, il est intéressant de noter que tout se passe comme si le droit ne s’appliquait pas à ces Etats-là. 

Quitter un enfer pour un autre…

Dans le cas de la Libye, l’administration Trump est allée encore plus loin. Selon le rapport de NBC News, pour inciter les Gazaouis à accepter d’être déportés vers Tripoli, le plan prévoyait des incitations financières, un logement gratuit et des allocations. Et qui financerait l’opération ? Les Libyens eux-mêmes puisque les émissaires américains proposaient de débloquer quelques milliards de leurs avoirs gelés depuis 2011. Toujours selon la même source, ce projet ahurissant, validé par Israël, aurait été négocié avec de hauts responsables libyens. Pour Jalel Harchoui, spécialiste de la Libye « cela portera encore plus préjudice au gouvernement de Tripoli lorsque les journalistes mettront en lumière les négociations qui se sont déroulées ces dernières semaines. » Le Gouvernement d’Union Nationale (GNU) dirigé par Abdel Hamid Dbeibah se trouve, en effet, en extrême difficulté depuis la reprise des combats entre milices la semaine dernière à Tripoli. Il est  fort probable que les responsables libyens qui ont discuté de ce plan avec les Américains seront invités à démissionner. Pour rappel, en 2023, la ministre des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, avait été poussée vers la sortie après la révélation d’une rencontre à Rome avec son homologue israélien pour initier un rapprochement avec Tel-Aviv. 

Il faut tout de même saluer le génie des négociateurs qui ont eu cette idée, non seulement le plan était irréalisable, mais il a jeté de l’huile sur le feu libyen. Quant aux Palestiniens, il leur était proposé de quitter un enfer pour un autre…

 

 

 

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Donald Trump très accommodant pour les monarchies pétrolières  https://mondafrique.com/moyen-orient/donald-trump-tres-accommodant-pour-les-monarchies-petrolieres/ https://mondafrique.com/moyen-orient/donald-trump-tres-accommodant-pour-les-monarchies-petrolieres/#respond Fri, 16 May 2025 15:43:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=133705 Comme lors de son premier mandat, le président américain a choisi l’Arabie saoudite pour sa première visite officielle. Au-delà de la signature de juteux contrats, Washington marque son alignement politique avec les pétromonarchies, malgré la méfiance de son allié historique dans la région : Israël. La tournée que vient d’effectuer Donald Trump au Moyen-Orient illustre un […]

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Comme lors de son premier mandat, le président américain a choisi l’Arabie saoudite pour sa première visite officielle. Au-delà de la signature de juteux contrats, Washington marque son alignement politique avec les pétromonarchies, malgré la méfiance de son allié historique dans la région : Israël.

La tournée que vient d’effectuer Donald Trump au Moyen-Orient illustre un nouveau modus operandi de la politique américaine dans la région. L’Arabie Saoudite, première étape de son voyage, est présentée comme un allié historique des Etats-Unis. Il reste que le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, assassiné par des agents saoudiens dans le Consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en 2018, avait jeté un sérieux froid dans les relations entre Washington et Ryad durant la présidence Biden.

Sous Trump, changement radical de ton : il n’est plus question pour l’Amérique de « vous faire la leçon sur votre façon de vivre » a -t-il déclaré tout de go aux saoudiens devant une audience aux anges, comme l’a rapporté le New York Times. Ironiquement, ainsi que l’ont remarqué certains observateurs, la façon dont Trump a promis que les Etats-Unis n’entendaient ni juger les autres ni  interférer dans la façon dont ils gérent leurs affaires rappelait certains discours anticolonialistes du temps passé… Le NYT relève ainsi que le chef de l’exécutif américain  » a effectivement dénoncé des décennies de politique américaine au Moyen-Orient, reprenant à son compte les griefs entendus dans les cafés et les salons arabes, du Maroc à Oman ». Trump a même indirectement fustigé, sans les nommer,  les interventions américaines dans la région, notamment les invasions de l’Irak et de l’Afghanistan, en déclarant que, « au final, les soit disant bâtisseurs de nations ont détruit plus de nations qu’ils en ont bâti ». Une critique que les ennemis de l’ancien président Georges W. Bush et son équipe de « néo conservateurs » va-t-en guerre , au lendemain des attentats du 11 septembre, n’auraient pas renié! Et le président américain a enfoncé le clou :  « Les interventionnistes intervenaient dans des sociétés complexes qu’ils ne comprenaient même pas ». Ho Chi Minh ou Ben Bella n’auraient pas mieux dit… « Prenez en mains vos destinées vous -mêmes! », a exhorté Trump. 

Et ce n’était  pas fini : après avoir rencontré à Riyadh Ahmed Al Shara, le nouvel homme fort de Syrie – un ancien djihadiste proche d’Al Qaïda dont les Etats-Unis avaient mis la tête à prix pour une somme de dix millions de dollars (!)- le président américain a qualifié son « homologue » de Damas  de  » de garçon charmant qui a derrière lui un passé très dur, un vrai combattant ». Dans la foulée, il annoncé que les Etats-Unis levaient les lourdes sanctions pesant sur la Syrie depuis la guerre civile violemment réprimée par l’ancien dictateur Bachar Al Assad. 

Même chose avec l’émir du Qatar, pays où il a poursuivi sa tournée : durant son premier mandat, Trump avait accusé l’émirat de  » financer le terrorisme a un très haut niveau » ; mercredi il a décrit l’émir Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani comme un « vieil ami » qu’il a chaudement remercié pour son cadeau de prix :  un Boeing 747 d’une valeur de 400 millions de dollars enluminés de dorure pour remplacer son « Air Force one » vieillissant, cadeau qui fait jaser toute la presse aux Etats-Unis…

Capable de changer d’avis d’un jour sur l’autre, Trump semble cependant prendre des décisions qu’il faut analyser comme s’inscrivant dans une stratégie globale de pragmatisme radical :  » Je n’ai jamais pensé que l’on peut avoir des ennemis éternels », avait il encore dit la veille de son arrivée à Doha ; « Je suis plus différent que beaucoup de gens ne le croient ».

(1) Kashoggi était exilé aux Etats-Unis et tenait une chronique régulière dans le « Washington Post ») 

  

 

 

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Alors que la guerre à Gaza bat son plein, qu’elle a fait plus de 50 000 morts palestiniens, que la population gazaouie subit un risque critique de famine après deux mois de blocage de l’aide humanitaire, que les familles des otages israéliens réclament une trêve, Benyamin Nétanyahou annonce un plan de conquête intensive et de déplacement de la population.

L’enseignant-chercheur Yuval Katz (Université de Loughborough, Royaume-Uni), auteur pour le site « The Conversation » qui nous autorise à reprendre ce papier, s’est récemment rendu en Israël dans le cadre de ses recherches. Il est allé à la rencontre du mouvement Standing Together, une association qui œuvre sur le terrain pour la paix.

Lecturer in Communication and Media, Loughborough University


Un footing : c’est la première chose que j’ai faite à mon retour en Israël. Après plus de deux ans passés à l’étranger, c’est un excellent moyen de me familiariser de nouveau avec le pays que j’ai quitté pour poursuivre ma carrière universitaire il y a plus de huit ans.

Bien entendu, je savais que plus rien ne serait pareil. Le 7 octobre 2023, des combattants du Hamas ont attaqué une zone frontalière de la bande de Gaza, tuant plus de 1 000 Israéliens et capturant plus de 200 otages. Ce fut le pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste et un coup terrible porté à l’idée fondatrice de l’État d’Israël, créé pour servir de refuge au peuple juif persécuté depuis des millénaires.

Au cours des 18 mois suivants, je suis devenu de plus en plus critique à l’égard de la voie empruntée par Israël, celle de la vengeance, qui s’est soldée à ce jour par la mort de plus de 50 000 Palestiniens dans des frappes aériennes et des opérations terrestres.o

« Israël : le cabinet approuve un plan incluant la “conquête” de la bande de Gaza », France 24 (mai 2025).

Aujourd’hui, alors que de nombreux responsables gouvernementaux déclarent ouvertement qu’il n’y a « pas d’innocents à Gaza », des plans sont en cours d’élaboration pour vider Gaza de ses habitants palestiniens et d’encourager ces derniers à une « émigration volontaire_ ». Le gouvernement Nétanyahou est accusé de génocide – une accusation qui fait actuellement l’objet d’une enquête de la Cour internationale de justice.

Pendant ce temps, les citoyens israéliens sont frustrés et épuisés. Leur sécurité n’est pas améliorée, et 58 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 24 seulement seraient encore en vie. Ceux qui sont revenus vivants de leur captivité rapportent que les opérations militaires les tuent plutôt qu’elles ne les sauvent – beaucoup d’entre eux demandent au gouvernement israélien d’arrêter instamment la guerre.

Pendant mon jogging, j’ai été impressionné par l’ampleur de la campagne déployée en faveur de la libération des otages. Les visages des otages et leurs biographies sont omniprésents dans l’espace public : sur les affiches placardées aux murs et aux clôtures, sur les drapeaux, les autocollants de pare-chocs et les slogans peints en graffitis le long des autoroutes.

On ne peut pas échapper à la présence (ou à l’absence, devrais-je dire) des otages. En traversant le pays en voiture, j’entendais à la radio les animateurs mentionner, toutes les heures, le nom des otages des tunnels de Gaza. De peur qu’on les oublie.

Hostage poster in Tel Aviv
Affiche placardée à Tel-Aviv. Elinor ZuckermanAuthor provided (no reuse)

Pourtant, l’envie folle de les libérer s’accompagne d’une impuissance accablante. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou – dont la faillite en matière de renseignement est pour beaucoup dans le 7-Octobre et dans cette guerre sans fin – est encore au pouvoir et de nombreuses personnes sentent qu’elles ne peuvent pas y faire grand-chose.

En quête d’espoir, je me suis tourné vers une organisation qui cherche à incarner une option alternative au cercle vicieux sans fin de la guerre.

Mon travail universitaire porte sur la manière dont les médias – qu’il s’agisse d’émissions de télévision populaires, d’activisme numérique ou de journalisme grand public – créent des espaces où Palestiniens et Juifs se rencontrent. Des endroits où ils peuvent aborder leurs traumatismes ensemble, de manière créative, grâce à l’art et à la narration, afin d’offrir de nouvelles possibilités pour une vie digne d’être vécue entre le Jourdain et la mer Méditerranée.

J’avais terminé la collecte des données en vue de l’écriture de mon livre avant le 7-Octobre. À mon retour, j’ai ressenti l’urgence de découvrir si la paix était encore possible au milieu de ce désespoir insoutenable.

Standing Together

Le mouvement Standing Together a été fondé en 2015 à la suite d’une série d’incidents violents. Constatant l’incapacité de la gauche israélienne et des associations de défense des droits humains à protéger les Palestiniens citoyens d’Israël face à un racisme croissant, quelques dizaines d’activistes avaient alors décidé d’organiser une manifestation rassemblant Palestiniens et Juifs, et créé une page Facebook pour les inviter à s’y joindre.

Depuis, le mouvement s’est considérablement développé : d’un groupe d’environ 20 militants, il est passé aujourd’hui à plus de 6 000 membres enregistrés, opérant dans 14 centres locaux à travers le pays, devenu est l’un des principaux organisateurs d’activités politiques sur les campus israéliens.

J’ai visité son siège à Tel-Aviv – le mouvement disposait initialement de quelques pièces et est aujourd’hui installé dans un étage entier d’un immeuble de bureaux, avec un personnel rémunéré qui gère ses données, son contenu médiatique, ses finances et ses relations avec les étudiants.

J’ai mené plusieurs entretiens avec les responsables de Standing Together, qui m’ont appris que les adhésions et les dons avaient augmenté de façon exponentielle depuis le début de la guerre. Ils m’ont également confié que de nombreux Palestiniens et Israéliens cherchaient à participer à des structures politiques déterminées à promouvoir la paix, l’égalité et la solidarité.

Les actions de Standing Together comprennent la mise en place de stands d’information qui collectent également de l’aide humanitaire pour Gaza et l’envoient de l’autre côté de la frontière, et la projection de films reflétant la dure réalité du confit israélo-palestinien tout en offrant une alternative à la violence perpétuelle.

No Other Land (2024), de Basel Adra, Hamdan Ballal et Yuval Abraham, bande-annonce, L’Atelier d’images.

No Other Land a remporté cette année le prix du meilleur documentaire aux Oscars. Ce film, qui décrit la dépossession de la communauté palestinienne de Masafer Yatta en Cisjordanie, a été interdit de diffusion commerciale en Israël, mais les réalisateurs et les militants pour la paix, pour qui changer la réalité politique à Masafer Yatta est plus important que tout, l’ont rendu visionnable gratuitement pour que tous les Israéliens puissent le voir.

Il a aussi été projeté lors du Memorial Day Service, une cérémonie commémorative organisée depuis des années permettant aux familles endeuillées des deux côtés de se rencontrer et d’appeler à un changement politique tel que plus aucune personne ne rejoigne cette communauté en souffrance.

Les personnes qui ont assisté à la projection d’une de ces cérémonies dans une synagogue dans la ville de Ra’anana à la fin du mois d’avril ont été attaquées par des militants d’extrême droite. Les représentants du gouvernement n’ont pas réagi et n’ont pas condamné ces actes.

Alors que les ténèbres menacent de consumer les peuples d’Israël et de Palestine sans se soucier de la vie humaine, des mouvements comme Standing Together répandent la lumière et apportent l’espoir.

 

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

 

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Un successeur pour le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas https://mondafrique.com/moyen-orient/notre-portrait-du-president-de-lautorite-palestinienne-ap-mahmoud-abbas/ https://mondafrique.com/moyen-orient/notre-portrait-du-president-de-lautorite-palestinienne-ap-mahmoud-abbas/#respond Mon, 12 May 2025 17:10:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=126483 Hussein Al-Cheikh, fidèle du chef de l’Autorité palestinienne, a été nommé samedi vice-président de l’OLP. Si ce geste était attendu par une partie de la communauté internationale, il élude toute réforme de fond d’un régime critiqué pour son manque de démocratie. On aura eu de tout, en partage, depuis le 7 octobre : l’horreur, le […]

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Hussein Al-Cheikh, fidèle du chef de l’Autorité palestinienne, a été nommé samedi vice-président de l’OLP. Si ce geste était attendu par une partie de la communauté internationale, il élude toute réforme de fond d’un régime critiqué pour son manque de démocratie.

On aura eu de tout, en partage, depuis le 7 octobre : l’horreur, le dégoût, la colère, plus un double complexe de culpabilité à l’égard des Palestiniens comme des Israéliens. Mais on n’avait pas encore éprouvé de honte, en tout cas pas de pareille à celle que nous fait subir le président de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, connu également sous le surnom d’Abou Mazen. Ce dirigeant palestinien inamovible paraît trahir la cause qu’il devrait pourtant servir !

Xavier Houzel

Yasser Arafat et Mahmoud Abbas

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D’abord, nul ne comprend l’insistance du personnage à conserver les rênes à la fois de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont il a été réélu président en 2018, et celles de l’AP, qu’il dirige depuis 2005 ; il est déjà entré dans sa quatre-vingt-dixième année ! Et voilà qu’il se comporte ensuite en monarque, en désignant soudain par décret présidentiel son successeur[i] à la tête de l’AP ( mais en cas de vacance seulement).

Abou Mazen a participé avec Yasser Arafat (Abou Ammar) à la création du parti Fatah, la principale composante de l’OLP, dont il a pris la présidence en 2003 – il avait jusqu’alors rempli, pendant près de trois quarts de siècle la tâche ingrate mais cruciale de « collecteur de fonds ».

Ni terroriste, ni guerrier

Poignée de main historique lors de la signature des accords d’Oslo sur la pelouse de la Maison-Blanche, le 13 septembre 1993

À tout seigneur, tout honneur: il nous faut en revanche verser à son crédit le fait qu’il n’ait rien d’un terroriste ni même d’un guerrier, profil qui lui aura permis de jouer un premier rôle dans la négociation des Accords d’Oslo, qu’il signe en 1993  tant que membre du Comité exécutif palestinien. Il publiera « Le Chemin d’Oslo ». Le mérite qu’il s’approprie dans cet ouvrage explique pourquoi il est nommé secrétaire général de l’OLP, en 1996.

Encore fallait-il, après « Oslo », transformer l’essai par des accords définitifs. Les Palestiniens suscitent un tollé en réclamant, au sommet de Camp David, en juillet 2000, le respect du droit au retour des réfugiés, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies.  Le refus israélien entraîne un regain de violence. Mais Abbas est opposé à toute violence, ce qu’il affiche en se désolidarisant ouvertement d’Arafat.

La posture qu’il adopte alors fait de lui l’interlocuteur idéal et durable des Israéliens et des Américains. Les négociations qui devaient conduire à la création d’un État Palestinien tournent court. L’Intifada reprend de plus belle. Dans un dernier sursaut, en janvier 2001, lors de nouveaux pourparlers à Taba, en Égypte, le gouvernement israélien de Barak fait une importante concession : « …le désir de retour devra être mis en œuvre  d’une manière compatible avec l’existence de l’État d’Israël, patrie du peuple juif, et la création de l’État de Palestine. » Mais survient l’électrochoc du 11 septembre 2001, dans lequel les Fedayin palestiniens n’ont pourtant rien à voir ! Les Américains sont survoltés et terriblement inquiets dans une ambiance internationale surchauffée ; Abbas n’est plus l’homme de la situation, il manque d’épaisseur !

La main tendue de Sharon à Abbas

Le général Ariel Sharon succède au premier ministre travailliste Ehud Barak et décide, de conserve avec Arafat – avec lequel il communique via Tsipi Livni et Bassam Abou Sharif – de poursuivre secrètement les travaux de Taba, mais en les délocalisant en France, où l’ancien président Giscard d’Estaing accepte d’en devenir en quelque sorte le modérateur[ii]. Abbas, qui avait été le premier  artisan d’un « canal secret » direct entre Israéliens et Palestiniens, est écarté ce coup-là, ce qui a pour effet de le rendre furieux, et les Américains plus encore, quand ils l’apprennent. L’épisode ne durera pas longtemps : Washington s’en plaint auprès de la présidence française que Chirac vient d’emporter : Giscard d’Estaing n’aura plus le temps de s’occuper d’Affaires israélo-palestiniennes, car on lui demande de rédiger sans désemparer la « Constitution » de l’Europe de demain et il doit s’y atteler. D’autres réunions se tiendront encore mais à Istanbul, et puis l’effort s’estompera – la tentative avortera.

 Entre 2002 et 2004, c’est l’anarchie. Arafat est pratiquement assiégé par l’armée israélienne à Ramallah. Mahmoud Abbas, qui est devenu Premier ministre, le 19 mars 2003, avec des pouvoirs étendus concédés sous la pression des États-Unis, qui exigent un négociateur plus fréquentable que n’est un Yasser Arafat qualifié de terroriste, se montre pourtant incapable de relancer le projet national palestinien.

À la mort d’Arafat, en novembre 2004, le même Abbas, qui est à la manœuvre, remporte l’élection présidentielle du 9 janvier 2005. Le 8 février suivant, il rencontre, ensemble, le Premier ministre Sharon, le président Égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II. Les négociations visent à une stabilisation de la situation ; elles marqueront la fin de la seconde intifada. Mais c’est plutôt un enlisement qu’autre chose.

Deux ans plus tard, Sharon sera victime d’attaques cérébrales et plongé dans le coma.

Le surgissement du Hamas

Le mouvement du Hamas comble le vide créé par la disparition d’Arafat ! Le Hamas se définit comme un parti de résistance fondé pour libérer la Palestine de l’occupation israélienne,, quitte à ce que ce soit par la force – ce à quoi Abbas s’oppose ostensiblement, ce qui fait que les deux partis ne peuvent pas s’entendre même cosmétiquement ; le groupe est constitué d’une branche politique et d’une branche armée. En 2006, ce parti va gagner les élections législatives, victoire que le Fatah va farouchement lui contester. Il s’ensuivra un bref conflit inter partes, suivi de l’éviction de l’Autorité nationale palestinienne de l’enclave de Gaza et, en réalité, de la dépossession personnelle de Mahmoud Abbas de ses prérogatives, qu’il croyait absolues par rapport au Territoire.

Ainsi, et pendant plus de dix ans, la situation va stagner et les problèmes vont empirer –  les colons coloniseront, les esprits se radicaliseront, les blocus se multiplieront, les tunnels se creuseront et les armes s’empileront. À Damas, en 2008, le chef (politique) du Hamas, Khaled Mechaal, donnera pourtant une interview à Renaud Girard du Figaro, au cours de laquelle il reconnaît l’État d’Israël – du bout des lèvres mais il le dit – ce qui devrait naturellement rester subordonné à la réciprocité et qui sous-entend « une reprise immédiate des négociations ». Mais personne n’en veut. Entre temps, Abbas s’est installé, occupé à continuer de collecter ses fonds auprès du Qatar sous l’œil goguenard cette fois-ci de Benjamin Netanyahou. Et cela continue depuis lors.

Ainsi, le 3 janvier 2009, les Israéliens enverront des troupes à Gaza dans le cadre de l’opération « Plomb durci » d’une deuxième guerre de Gaza, qui fait 1300 morts. Le blocus de Gaza est renforcé : les verrous qui seront installés finiront par sauter le 7 octobre 2023 – tellement la pression est devenue forte !

Et ce fut, ainsi de suite, entre guerre et paix et entre chiens et chats sans le moindre souci de construire un avenir commun. Le 6 décembre 2017, le président des États-Unis, Donald Trump, reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël ; il donne instruction d’y déplacer l’ambassade américaine.

Le séisme du 7 octobre

Quarante-deux Français et Franco-Israéliens ont été tués lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre

Jusqu’à un jour de février 2020, lorsque Mahmoud Abbas paraît vouloir faire un premier pas vers le Hamas en dépêchant une délégation à Gaza pour tenter une  réconciliation. En janvier 2021, il affirme même être parvenu à un accord avec le Hamas pour l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires. C’était à n’y pas croire, avec un tel degré de faux-semblants, mais bon…

Quand, à la stupeur du monde entier, des milliers d’extrémistes déferleront par-dessus les clôtures, le 7 octobre 2023, certains en attendent l’explosion des dissentiments internes entre Palestiniens ; d’autres, en Cisjordanie, se diront que les attentats du 7 octobre pourraient les débarrasser du Hamas au prix de quelques chiquenaudes ; tel maître-espion israélien pense que ce sera utile pour justifier les déplacements de population, mais pas encore dans les proportions qu’on va constater. Du monde entier pourtant viendront les appels à la retenue, mais en vain!

L’invective de Caton l’ancien appliquée à Gaza était dans toutes les bouches, i.e. : Carthago delenda est, ceterum censeo Carthaginem esse delendam (« La Palestine doit être anéantie, de plus, je conseille de détruire Gaza »). Désunis, les Palestiniens ne se sortiront jamais de l’impasse dans laquelle ils se sont enfermés, à moins de se réconcilier pour pouvoir enfin tendre d’une main ferme et unanime à Israël le rameau de la Paix. 

Hamas/Fatah, l’impossible réconciliation 

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh (3e à droite), et le haut fonctionnaire Khaled Meshaal (2e à droite), rencontrent Nasser al-Qudwa (2e à gauche) et Samir al-Mashrawi (3e à gauche), du Fatah, au Qatar, le 22 novembre 2023

Les invitations vont donc fuser pour tenter de réconcilier au moins le Hamas et le Fatah.

De Moscou d’abord :  la Russie invite toutes les factions palestiniennes (douze d’entre elles répondent à l’appel) à se réunir à Moscou, le 26 février 2024.

De Pékin, ensuite : la Chine accueille pour le week-end du 20 juillet de hauts responsables des deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas. Mahmoud Abbas est invité mais il ne vient pas. N revanche, il se précipite à Ankara, mais seul : « J’ai décidé, dit-il, de me rendre à Gaza avec d’autres dirigeants frères palestiniens[iii] », déclare-t-il le 15 août devant les députés turcs qui l’acclament debout ! Bien sûr, il ne s’y rendra pas !

Du Caire, enfin : le Fatah et le Hamas, en plus de 12 autres organisations palestiniennes, qui avaient déjà signé, le 23 juillet 2024, sous l’égide de la Chine, un accord « d’unité nationale » dans le but de mettre fin à la division entre les deux principales factions[iv], réitèrent solennellement leurs engagements, le 9 octobre 2024 ! Un Mahmoud Abbas brille par son absence cependant !

Le président de l’Autorité Palestinienne n’a organisé sa succession à la dernière minute que dans la perspective d’une « vacance » du pouvoir, alors que c’est  plutôt « en cas de carence » que celle-ci mériterait d’être déclenchée dans la plus grande urgence ! Pis encore, la bonne exécution des accords de cessez-le-feu en cours d’exécution est tributaire d’aménagements très précis concernant au moins leur dernière phase, s’agissant de l’administration future de Gaza. 

Cee n’est qu’à la seule et unique condition d’un accord tripartite entre l’Autorité Palestinienne (rénovée), l’ensemble des factions palestiniennes (à commencer par le Hamas) et Israël que les conditions en seront satisfaites. Sinon les hostilités pourraient redémarrer illico ; et c’est très probablement ce qui va arriver à la plus grande satisfaction des faucons tant américains qu’Israéliens.

Une telle situation de désunion dure depuis 19 ans, faute d’élections entre temps. Et c’est là que se situe le nœud Gordien que l’on voudrait trancher. Ne pas le faire est une faute ; mais il faudrait pour y parvenir « un jugement de Salomon ». Il y va de la Paix dans toute la Région comme il en va de la solution à deux États, de la reconstruction de Gaza et bientôt de l’honneur de l’État Hébreu, dont les excès deviennent de plus en plus préoccupants.

Mahmoud Abbas, un quasi traitre

Mahmoud Abbas est un traître à sa Patrie. Il est déjà mis en cause par de graves accusations de malversations massives en même temps que ses deux fils. Il est surtout la  honte de ses frères Palestiniens et celle de tous les gens de bien, Juifs ou Arabes ou ni l’un ni l’autre. J’hésiterai pourtant à le condamner trop vite, parce qu’il ne peut être que manipulé contre sa volonté ou bien être en état de démence et alors être irresponsable de ses actes.

Tout le monde sait quelle est la dernière proposition du président Trump concernant l’affaire de Gaza, détruite à 75%, et du trop-plein de Palestiniens dans cette enclave et ailleurs, i.e. : les déverser en Jordanie et en Égypte ! On sait également qu’il entend supprimer les aides et les prêts américains à l’étranger, quoique à l’exception notable de l’Égypte et d’Israël.

La Jordanie, qui a le plus grand besoin des programmes de l’USAID, sera durement « touchée par la mesure[v]». Si aucune solution n’était trouvée pour gérer Gaza dans un arrangement acceptable pour la communauté internationale (à commencer par Israël), Trump pourrait essayer de négocier l’aide à la Jordanie en échange de l’hébergement des Palestiniens de Gaza ; et ce serait catastrophique !

Donald Trump a également déclaré qu’il voulait relocaliser certains Palestiniens de Gaza en Égypte. Il lui suffirait de menacer Le Caire d’entreprendre les travaux du Canal Ben Gourion voire de soustraire les eaux territoriales de Gaza de toute emprise permettant le développement et le transport harmonieux du Gaz égyptien en Méditerranée Orientale pour que le président Sissi se mette à réfléchir aux possibilités du Sinaï d’accueillir des habitants supplémentaires.

En quête d’un compromis

En plus du sentiment de honte, qui est diffus et qui est consubstantiel à la personne de Mahmoud Abbas, il y finalement un énorme étonnement ! Avant l’actuel cessez-le-feu, Mahmoud Abbas a refusé plusieurs solutions pour gérer la bande de Gaza qui auraient réduit l’emprise exclusive du Hamas sur Gaza.

Les dirigeants du Fatah avaient entamé des pourparlers avec le Hamas, lesquels avaient abouti, d’une part, à un accord  sur la gestion de l’enclave par un comité administratif social avec le consentement des factions mais sans leur implication active et leur leadership politique et, d’autre part, à l’architecture constitutionnelle d’un État palestinien géré par un gouvernement uni et technocratique. Mais Abbas avait opposé son veto aux deux options, ce qui a conduit à un transfert de facto de la bande de Gaza au Hamas par l’armée israélienne. Un compromis pour faire progresser les négociations à venir en faveur de l’État palestinien sera difficile à trouver à cause d’un tel défaut d’unité dans le camp palestinien.

Et l’on finit par se demander à qui ce crime profite.

 

(1er février 2025)

 

XH

[i] https://www.lefigaro.fr/international/mahmoud-abbas-nomme-un-successeur-a-la-tete-de-l-autorite-palestinienne-20241129

[ii] Plusieurs sessions se tiendront rue de Bénouville à Paris, au domicile de l’ancien président de la fin de 2001 au milieu de 2002 ; Majallie Whbee représentant Sharon et Maher El-Kurd parlant pour Arafat. Les Américains interviennent auprès de la présidence française que Chirac a emporté en mai : Valéry Giscard d’Estaing n’aura plus le temps de s’occuper des Affaires israélo-palestiniennes, car on lui a demandé de rédiger sans désemparer la constitution de l’Europe de demain et i doit s’y atteler. D’autres réunions se tiendront encore mais à Istanbul, puis l’effort s’estompera. Sharon lui-même accentuera la pression d’Israël sur l’Autorité palestinienne en contraignant Arafat à ne pas quitter Ramallah (jusqu’à la brève maladie qui lui a coûté la mort en 2004, à Clamart.)

[iii] « J’irai. (ajoute-t-il) Même si cela doit me coûter la vie. Notre vie ne vaut pas plus que celle d’un enfant. La victoire ou le martyre », martèle-t-il, après dix-sept ans d’absence et alors que nul n’a pu pénétrer dans le territoire palestinien isolé depuis le début de la guerre, hormis les travailleurs humanitaires… « Gaza nous appartient et nous n’accepterons aucune proposition visant à la diviser », avant d préciser qu’il entend  se rendre ensuite « à Jérusalem, notre capitale éternelle »

[iv] Ainsi que la formation d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale » qui « exercera son pouvoir sur l’ensemble des territoires palestiniens unifiés, à savoir la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza. »

[v] L’administration Biden avait accepté en décembre de renouveler l’accord annuel de subvention américaine de 845,1 millions de dollars au budget général du Royaume. La Jordanie bénéficie également d’un accord supplémentaire de 362 millions de dollars dans le cadre de la stratégie 2020-2025 de l’USAID, qui finance des projets de développement économique, de gouvernance et de services publics essentiels. La Jordanie ne peut pas se permettre une réduction supplémentaire de l’aide. Le pays accueille déjà plus de 621 000 réfugiés de Syrie, en plus des anciens réfugiés d’Irak. L’année dernière, le Programme alimentaire mondial a réduit l’aide de 40 % aux réfugiés en Jordanie, y compris l’aide suspendue pour environ 100 000 réfugiés et une réduction de 30 % de ses niveaux d’aide pour les 310 000 restants. L’économie jordanienne souffre déjà de la baisse des prix des engrais et de l’impact négatif du conflit au Moyen-Orient sur les revenus du tourisme.

Le pays est également confronté à une série de défis en matière de sécurité et de risques de déstabilisation, notamment liés à ses frontières et à ses liens démographiques avec la Syrie et la Cisjordanie palestinienne.

 

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Gaza sous l’oeil acéré d’un écrivain hindou https://mondafrique.com/moyen-orient/gaza-sous-loeil-acere-dun-ecrivain-hindou/ Fri, 09 May 2025 20:21:14 +0000 https://mondafrique.com/?p=133136 L’excellente revue Books publie en ce mois de mai une recension sur le dernier livre du romancier et essayiste Pankaj Mishra, »the world after Gaza » que Mondafrique est heureux de pouvoir reprendre« Je me suis presque senti obligé d’écrire ce livre, révèle Pankaj Mishra dans son prologue, pour soulager ma perplexité devant un tel effondrement moral qui […]

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L’excellente revue Books publie en ce mois de mai une recension sur le dernier livre du romancier et essayiste Pankaj Mishra, »the world after Gaza » que Mondafrique est heureux de pouvoir reprendre« Je me suis presque senti obligé d’écrire ce livre, révèle Pankaj Mishra dans son prologue, pour soulager ma perplexité devant un tel effondrement moral qui me démoralisait, et pour inviter les lecteurs en général à une quête de clarifications, qui semblent absolument urgentes dans une période aussi sombre ». 

L’auteur dont plusieurs livres sont disponibles en français, est né dans une famille de brahmanes, la plus haute caste de la société hindoue. Comme beaucoup de nationalistes hindous, ses parents se sentaient proches du nationalisme sioniste, dont l’histoire leur paraissait proche de la leur. « Des gens comme moi », écrit-il.

Sur le mur de sa chambre d’enfant trônait une photo de Moshe Dayan. Mishra est longtemps resté attaché à l’héritage intellectuel juif et à la cause d’Israël. Mais en 2008, quand il se rendit en Cisjordanie, il découvrit « la brutalité et le caractère sordide » de l’occupation israélienne. « L’orgie de tueries qui commença le 7 octobre 2023 » a accentué la révision déchirante qu’il avait vécue. Début 2024, le Barbican Center à Londres annula une conférence qu’il devait faire sur « La Shoah après Gaza ».

Un colonialisme de peuplement 

Avec d’autres, il considère qu’Israël a instrumentalisé la mémoire de la Shoah à des fins politiques, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il se range du côté du « cercle de plus en plus large », écrit-il, de ceux pour qui « Israël pratique un cruel colonialisme de peuplement mené par un régime suprématiste juif soutenu par des politiciens occidentaux d’extrême droite et leurs compagnons de route de gauche ». Il considère que le conflit s’est « racialisé » en profondeur, écrit l’historien juif Adam Sutcliffe dans le Times Literary Supplement. Il en voit pour preuve que les Européens se sont beaucoup plus mobilisés pour l’Ukraine que pour Gaza. Sutcliffe note au passage que les exportations allemandes d’armes pour Israël ont été multipliées par dix en 2023. Un autre signe qui ne trompe pas, selon Mishra : pour les suprémacistes hindous, Israël est devenu « un exemple à suivre pour traiter avec les musulmans en utilisant le seul langage qu’ils comprennent : la force et toujours plus de force ». Autrement dit, les victimes sont devenues les bourreaux.

On s’en doute, l’analyse de Mishra fait grincer des dents. Même à gauche. Dans The Guardian, Charlie English, qui a naguère dirigé le service international du quotidien, juge qu’il pousse le bouchon trop loin. « Les victimes du Hamas peuvent-elles toutes être rangées dans la catégorie de ce que Mishra appelle “le pouvoir blanc ?” », écrit-il. 

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