
L’ancienne présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD) qui, après avoir été une des plus courageuses opposantes au régime de Ben Ali a tenté de réconcilier les adversaires d’hier est visée par une enquête judiciaire pour des soupçons de falsification du rapport final de l’institution.
Tunisie, l’ombre de Ben Ali sur la justice transitionnelle
Cette nouvelle mesure prise par le régime tunisien contre une des personnalités les plus en vue de la société civile tunisienne démontre trois évolutions de la Présidence actuelle.
- La répression pour seule politique. La spirale répressive se poursuit inexorablement; L’étrangleur ottoman qu’est Kais Saied neutralise, un par un, le ou la moindre des opposant(e)s, y compris les plus honorablement connus pour leur action humanitaire.
- L’étranger, voici l’ennemi. Les migrants sub sahariens ne sont pas les seuls à être désignés à la vindicte. Les personnalités qui ont une image forte dans les pays européens démocratiquesr sont dans le collimateur. Et le président Kaïs Saied ne se prive pas de le faire savoir en utilisant, face à son opinion publique, la détestation des occidentaux comme une arme politique
- Le printemps arabe, l’anti modèle Les démocrates comme Dihem Bensedrine qui ont été l’avant garde d’un printemps arabe qui tentait de réconcilier les valeurs démocratiques et les valeurs musulmanes sont plus que quiconque dans le collimateur d’un régime devenu erratique.
Tunisie, rendez nous le président Zine Ben Ali !