Paris célèbre l’Afrique en musique le 8 mai

Le 8 mai, Paris vibrera aux sons du continent africain avec deux concerts exceptionnels : Janydia au Village Talents d’Afrique dans le cadre de la Foire de Paris, et Etienne Mbappé au Baiser Salé avec son projet Country-Side.

C’est une double onde musicale qui traversera la capitale ce 8 mai, portée par deux artistes aux univers aussi contrastés que complémentaires. D’un côté, Janydia, étoile montante des musiques afrodescendantes, investira le Village Talents d’Afrique pour un show vibrant et habité ; de l’autre, Etienne Mbappé, maître de la basse jazz camerounaise, livrera une performance tout en délicatesse au Baiser Salé. Deux concerts, deux ambiances, mais une même puissance expressive au service de la mémoire africaine, de ses luttes, de sa beauté.

Sur la grande scène de la Porte de Versailles, Janydia incarnera la jeunesse engagée d’une Afrique diasporique en pleine affirmation. Originaire de Martinique et nourrie par les traditions d’Afrique centrale, elle mêle soul, chant créole, percussions ancestrales et textures électroniques dans une fusion inédite. Sa voix, à la fois rageuse et caressante, porte les combats de ses aînées. Dans le cadre de la Foire de Paris, son concert est un appel à l’ancrage, à la transmission, à l’amour comme force politique. Ancrée, son dernier titre, en sera le manifeste.

À quelques encablures, dans l’intimité du Baiser Salé, Etienne Mbappé offrira une respiration tout aussi précieuse. Avec Country-Side, son nouveau projet, le bassiste dévoile une facette plus intérieure de son art. Loin des tournées internationales et des feux de la virtuosité, il revient à l’essence, aux souvenirs d’enfance et berceuses maternelles des villages camerounais. Chaque morceau se tisse comme une confidence. Sa basse, jouée avec des gants noirs, devient souffle, récit, caresse. Une musique organique, savante, d’une émotion contenue qui touche au spirituel.

Entre l’énergie solaire de Janydia et la profondeur contemplative de Mbappé, c’est toute l’étendue des formes musicales africaines qui se donne à entendre. La première fait danser et penser ; le second invite à l’écoute lente, à la résonance intime. Mais tous deux partagent un art sincère, sans artifice, où chaque note est un acte, chaque silence une mémoire. La scène, pour eux, est un lieu de lien : à soi, aux autres, à l’histoire.

Le 8 mai 2025, Paris sera traversée par ces deux voix singulières qui, chacune à leur manière, redessinent les contours d’une création africaine exigeante et libre. Qu’on choisisse la ferveur populaire de la Foire de Paris ou la douceur feutrée d’un club de jazz, on repartira nourri. D’images, de sons, d’émotions vraies.