Notre semaine culturelle débute avec Tiken Jah Fakoly en France (14 et 16 novembre).

Concerts, festivals, expositions et parutions : la semaine culturelle africaine dessine une cartographie vibrante, entre Europe et Afrique, où se croisent musiciens, cinéastes, chercheurs, artistes et publics. De Paris à Durban, de Londres à Grenoble, les initiatives se multiplient pour faire vivre le patrimoine, bousculer les récits et célébrer la diversité des voix africaines.

Tiken Jah Fakoly, figure emblématique du reggae africain engagé, sera en France pour deux concerts exceptionnels, à Arc-et-Senans et Grenoble, les 14 et 16 novembre 2025. Il y proposera son « Acoustic Tour », un voyage musical inédit et intime.


Tiken Jah Fakoly

Dans le paysage du reggae africain, peu d’artistes possèdent la longévité et l’aura de Tiken Jah Fakoly. Depuis plus de vingt-cinq ans, le chanteur ivoirien incarne la voix des opprimés et des sans-voix, dénonçant l’injustice sociale et politique à travers des hymnes fédérateurs et conscients. À l’automne 2025, les fans français auront le privilège rare de retrouver Tiken Jah dans un format inédit : une tournée acoustique, intitulée « Acoustic Tour », qui s’arrêtera notamment à la mythique Saline Royale d’Arc-et-Senans (le 14 novembre) et à La Belle Électrique de Grenoble (le 16 novembre).

C’est une nouvelle page que Tiken Jah Fakoly ouvre avec cette tournée. Habitué aux grandes scènes et aux foules galvanisées par ses rythmes puissants, l’artiste propose ici une rencontre plus intime, recentrée sur la richesse et la pureté de la musique. Accompagné de musiciens traditionnels venus d’Afrique de l’Ouest, il revisite ses morceaux phares : « Françafrique », « Plus rien ne m’étonne », « Le pays va mal », « Africa » ou encore « Ouvrez les frontières ».

Le choix de l’acoustique est loin d’être anodin. Dans un contexte international parfois anxiogène, Tiken Jah mise sur la simplicité, la chaleur humaine et l’émotion brute. « L’acoustique permet de revenir à l’essence même de la musique, de donner toute leur force aux textes et de dialoguer différemment avec le public », confie l’artiste dans plusieurs interviews récentes. Les spectateurs pourront ainsi (re)découvrir l’intensité et la modernité d’un reggae qui se nourrit à la fois de racines mandingues, de rythmiques jamaïcaines et d’un message universel de paix.


Son fameux tube:Plus rien ne m’étonne

Deux lieux emblématiques pour deux soirées uniques

Le choix des lieux n’est pas laissé au hasard. Le 14 novembre, c’est la majestueuse Saline Royale d’Arc-et-Senans, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui accueillera le chanteur et ses musiciens. L’écrin idéal pour une soirée qui s’annonce aussi spirituelle qu’engagée, dans une salle réputée pour la qualité de son acoustique et son atmosphère unique.

Le 16 novembre, direction Grenoble et la salle La Belle Électrique. Habituée à recevoir les plus grands noms de la scène actuelle, la salle iséroise promet une immersion totale, portée par un public fidèle et curieux, toujours avide de nouvelles expériences musicales.

Depuis le début de sa carrière, Tiken Jah Fakoly s’est fait le porte-parole d’une Afrique debout, consciente de ses défis mais aussi fière de ses ressources. Son engagement pour l’éducation, l’agriculture locale et la paix fait de lui bien plus qu’un chanteur : un acteur du changement, suivi et respecté sur tous les continents.

Avec cette tournée acoustique, l’artiste continue de tracer son sillon, en mettant en avant la rencontre et le dialogue. Les concerts d’Arc-et-Senans et Grenoble s’annoncent d’ores et déjà comme des rendez-vous marquants de la saison culturelle 2025, offrant au public une bulle d’authenticité et de partage.

Informations pratiques

Tiken Jah Fakoly – Acoustic Tour
Lieu : Vendredi 14 novembre 2025 à 19h30 – Saline Royale d’Arc-et-Senans, Grande Rue, 25610 Arc-et-Senans (Doubs)
Dates : Dimanche 16 novembre 2025 à 19h00 – La Belle Électrique, 12 esplanade Andry-Farcy, 38000 Grenoble
Billetterie : Vérifier les éventuelles disponibilités de dernière minute auprès des salles. Concerts complets.
Plus d’infos : salineroyale.com et la-belle-electrique.com

Film Africa 2025 : Londres vibre au rythme du cinéma africain (14-23 novembre)

Du 14 au 23 novembre 2025, la capitale britannique accueille Film Africa, l’un des plus grands festivals européens consacrés au cinéma africain. Plus de 50 films, de nombreux débats et une programmation foisonnante témoignent de la créativité et de la diversité du continent.

Pour sa nouvelle édition, Film Africa s’impose comme le rendez-vous majeur du cinéma africain en Europe. Organisé du 14 au 23 novembre 2025, le festival investit des lieux prestigieux de Londres tels que le BFI Southbank, la BAFTA, le Rich Mix, le Ritzy Picturehouse à Brixton, les Riverside Studios, ainsi que l’University of East Anglia et la London School of Economics. Cette dispersion géographique permet d’irriguer la capitale d’une énergie singulière, tout en créant une mosaïque d’espaces de projection, de débat et de création.

Plus de cinquante films – fictions, documentaires, courts et longs métrages – issus de plus de vingt pays africains composent une programmation foisonnante et engagée. Les thématiques explorent la résistance coloniale, les mémoires plurielles, la vie quotidienne, les questions de migration, ainsi que l’innovation et la création contemporaine. Film Africa 2025 mise résolument sur la pluralité des voix et des récits, offrant un regard à la fois exigeant et accessible sur la richesse du septième art africain.

Le festival met particulièrement à l’honneur la République Démocratique du Congo, avec une sélection de films inédits et une exposition photographique majeure, « Congo RE-Vue », qui donne à voir la vitalité de la création visuelle congolaise. Autre moment fort : la rétrospective consacrée à Souleymane Cissé, immense cinéaste malien disparu récemment. Plusieurs de ses œuvres majeures seront projetées, accompagnées du documentaire réalisé par sa fille, Fatou Cissé, qui revient sur le parcours d’un pionnier du cinéma africain.

Rencontres, débats et transmission

Film Africa n’est pas seulement une vitrine cinématographique ; le festival multiplie les espaces de rencontre entre publics et créateurs. Panels, ateliers, expositions, soirées de gala et masterclasses jalonnent le programme. Parmi les invités de marque, Kunle Afolayan, figure centrale de Nollywood et porte-voix du cinéma nigérian contemporain, animera une masterclass exceptionnelle en partenariat avec la BAFTA. Il partagera sa vision de l’avenir du cinéma africain, ses expériences de collaboration avec Netflix et son engagement pour une production plus audacieuse et indépendante.

Autre temps fort : le symposium central « African Cinema and Liberation » organisé à la London School of Economics, le 22 novembre. Il réunira des personnalités majeures comme Sir John Akomfrah, cinéaste et artiste britannique engagé, et Billy Woodberry, pour débattre du pouvoir du cinéma africain à repenser les récits, lutter contre les stéréotypes coloniaux et promouvoir une souveraineté culturelle nouvelle.

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Ouverture et clôture sous le signe de la transmission

Le festival s’ouvrira avec la première britannique de « My Father’s Shadow » d’Akinola Davies Jr., film intimiste qui interroge mémoire familiale et héritages, en présence du réalisateur. La clôture, très attendue, sera marquée par « Katanga – The Dance of the Scorpions » du Burkinabè Dani Kouyaté, projeté en avant-première britannique, suivie d’un échange avec l’équipe du film. Deux moments forts qui incarnent le dialogue permanent entre générations, mémoires et créations au cœur de la programmation.

Au-delà des projections, Film Africa 2025 se veut un véritable espace de réflexion, de transmission et d’échanges entre artistes, chercheurs, étudiants, cinéphiles et publics venus d’horizons variés. Expositions, ateliers pour les jeunes, soirées festives, séances spéciales écoles et partenariats universitaires participent à faire de cet événement un carrefour des arts, des idées et des sociétés africaines.

Informations pratiques :

Dates : du 14 au 23 novembre 2025
Lieux : BFI Southbank, BAFTA, Rich Mix, Ritzy Picturehouse Brixton, Riverside Studios, University of East Anglia, London School of Economics (Londres).
Billeterie et site : filmafrica.org

« Les Arts africains », une synthèse de référence dévoilée au Quai Branly (14 novembre)

Le 14 novembre 2025, le Salon de lecture du musée du Quai Branly – Jacques Chirac à Paris accueille la présentation de l’ouvrage « Les Arts africains ». Une référence ambitieuse et illustrée qui renouvelle notre regard sur l’histoire de l’art du continent.

C’est un rendez-vous rare et attendu : la présentation, en présence de Yaëlle Biro et Constantin Petridis, du livre « Les Arts africains » (Citadelles & Mazenod) au musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Le 14 novembre 2025, de 17h à 19h, le Salon de lecture Jacques Kerchache deviendra le théâtre d’un dialogue inédit sur la créativité, la diversité et l’histoire plurielle de l’art africain. Cet événement accompagne la sortie d’un ouvrage monumental, appelé à devenir une référence sur le sujet.

Coordonné par Yaëlle Biro, chercheuse à l’INHA, et Constantin Petridis, conservateur à l’Art Institute of Chicago, « Les Arts africains » réunit une trentaine de spécialistes internationaux. L’ambition du livre est claire : offrir une synthèse inédite et renouvelée sur les arts du continent, de l’Antiquité à nos jours, tout en croisant les approches disciplinaires, historiques et esthétiques.

Cette entreprise collective se distingue par sa volonté de questionner les récits dominants et occidentalo-centrés de l’histoire de l’art. L’Afrique retrouve ici toute sa place dans le patrimoine mondial, non comme marge exotique, mais comme foyer de créativité, de réflexion et d’innovation. Pour Yaëlle Biro, « il s’agissait de proposer une histoire ouverte, ancrée dans les dynamiques propres au continent, sans négliger les échanges et les circulations avec le reste du monde. »

Trois grandes parties, un panorama complet

L’ouvrage est construit en trois grandes sections. La première partie propose une relecture de la place de l’Afrique dans l’histoire globale de l’art. Elle interroge les circulations, les influences et les regards, du commerce transsaharien aux mouvements contemporains. La deuxième section est consacrée aux formes dites « historiques » ou « classiques ». On y découvre les masques, statuaires, objets rituels et symboliques, analysés à travers leurs contextes de production, d’utilisation et de circulation. Ici, l’accent est mis sur la diversité des sociétés africaines, la profondeur historique des formes et la complexité des fonctions sociales et religieuses de l’art.

La troisième partie donne à voir la contemporanéité des expressions africaines, du modernisme aux scènes actuelles. Installations, photographie, design ou encore performances témoignent du dynamisme des artistes africains, aussi bien sur le continent qu’au sein de la diaspora. Le livre montre comment, loin d’un passé figé, l’Afrique demeure au cœur des enjeux et des renouvellements de la création mondiale.

Une iconographie exceptionnelle

Pour éviter toute vision homogène, l’ouvrage propose de nombreux « focus » thématiques : arts chrétiens d’Éthiopie, royautés du Danhomè ou des Ashanti, productions urbaines et rurales, particularités des matériaux (terre cuite, perles, textile, photographie…). Chaque étude concise révèle une Afrique plurielle et connectée, attentive aux contextes locaux autant qu’aux réseaux transcontinentaux.

Plus de 560 illustrations — objets archéologiques, œuvres majeures ou méconnues, photographies, textiles, céramiques — accompagnent la lecture. Cette iconographie abondante, issue de collections africaines, européennes, américaines et privées, permet un panorama aussi complet qu’exigeant.

Par la richesse de son contenu et la qualité de ses contributions, « Les Arts africains » s’impose comme un ouvrage de référence. Au-delà du cercle des spécialistes, il s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire, à la diversité et à la modernité des cultures africaines. Il témoigne aussi du rôle grandissant des musées, chercheurs et artistes africains dans la redéfinition des récits patrimoniaux.

Avec cet événement au Quai Branly, Paris confirme sa place comme lieu de dialogue et de réflexion sur les enjeux culturels du XXIᵉ siècle. La rencontre promet un échange nourri entre auteurs, spécialistes et grand public, autour d’un ouvrage qui conjugue rigueur scientifique, ouverture d’esprit et exigence esthétique.

Informations pratiques
Présentation de l’ouvrage « Les Arts africains »
Vendredi 14 novembre 2025, de 17h à 19h
Salon de lecture Jacques Kerchache
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, 37 quai Branly, 75007 Paris
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
Plus d’infos : m.quaibranly.fr

Amaqhawe Esizwe Music Festival fait vibrer Durban (15 novembre)

Le 15 novembre 2025, Durban vibrera au rythme du Amaqhawe Esizwe Music Festival. Ce rendez-vous rend hommage aux héros culturels sud-africains avec des performances gospel et traditionnelles, réunissant des artistes phares et célébrant l’unité à l’Opera Theatre du Playhouse.

Le Amaqhawe Esizwe Music Festival s’impose déjà comme l’un des temps forts de la scène culturelle sud-africaine en cette fin d’année 2025. Organisé le samedi 15 novembre à partir de midi, dans le prestigieux Opera Theatre du Playhouse à Durban, l’événement ambitionne de célébrer les héros culturels et l’art spirituel du pays à travers une programmation variée et engagée.

Ce festival, dont le nom signifie littéralement « les héros de la nation », est conçu comme une plateforme pour honorer les femmes et les hommes qui font rayonner l’identité sud-africaine sur la scène locale et internationale. Le rendez-vous du 15 novembre ne se limite pas à la musique : il veut mettre en lumière celles et ceux qui, par leur talent et leur engagement, incarnent l’excellence culturelle et contribuent à l’unité nationale.

La singularité de cette édition tient également au fait que des représentants sud-africains — locaux comme internationaux — ayant reçu la reconnaissance officielle de Sa Majesté le Roi ainsi que du Président de la République d’Afrique du Sud, seront mis à l’honneur durant la journée. Par ce geste, le festival souhaite renforcer la cohésion et rappeler la force du patrimoine artistique de la nation arc-en-ciel.

Une programmation entre gospel et traditions

L’autre grande force du Amaqhawe Esizwe Music Festival réside dans la diversité et la qualité de sa programmation musicale. Le public pourra profiter de performances live réunissant certains des artistes les plus en vue du gospel et des musiques traditionnelles d’Afrique du Sud.

À l’affiche figurent notamment Bahubhe, connu pour sa voix puissante et son enracinement dans la tradition zouloue ; Amayellowbone, formation qui conjugue héritage et modernité ; Solwazi, dont les prestations scéniques sont saluées pour leur intensité spirituelle ; ou encore Gadla Nxumalo, référence dans la transmission des musiques ancestrales.

Chacune de ces figures représente une facette de la richesse musicale du pays. Les spectateurs seront invités à voyager entre polyphonies, percussions, chœurs, danses et instants de ferveur, dans une salle mythique réputée pour la qualité de son acoustique.

Au-delà du plaisir artistique, le festival veut servir de creuset où toutes les générations, toutes les communautés, se retrouvent autour des valeurs de respect, de fierté et de transmission. Les organisateurs insistent : « Le but est d’affirmer que la musique demeure, en Afrique du Sud, un puissant moteur d’unité et de dialogue social. »

L’événement mise aussi sur la dimension participative. Entre les concerts, des temps forts permettront au public de rencontrer les artistes, d’échanger autour de la place de la culture dans la société, et d’honorer les personnalités marquantes récompensées lors de la cérémonie officielle.

Le Playhouse Opera Theatre, situé en plein centre de Durban, s’avère être le cadre idéal pour accueillir une telle célébration. Haut lieu de la vie artistique régionale, il offre une capacité d’accueil et des conditions techniques à la hauteur des ambitions du festival.

À travers le Amaqhawe Esizwe Music Festival, Durban confirme son statut de capitale dynamique des arts vivants et offre une tribune unique à la vitalité de la scène musicale sud-africaine.

Informations pratiques

Date et heure : samedi 15 novembre 2025, à partir de 12h00
Lieu : Opera Theatre, The Playhouse Company, 231 Anton Lembede St, Durban Central, Durban
Tarifs : de R150 à R200 (réservation conseillée)
Artistes programmés : Bahubhe, Amayellowbone, Solwazi, Gadla Nxumalo et d’autres talents à découvrir.
Accès : toutes générations, places limitées
Plus d’informations : playhousecompany.com

Afro Groove Night : Paris au rythme de l’afro-urban clubbing (15 novembre)

Le 15 novembre 2025, le Movida Club Paris accueille l’Afro Groove Night. Cette soirée clubbing, dédiée à la musique afro-urbaine sous toutes ses formes, promet une expérience festive et métissée, animée par les meilleurs DJs de la scène parisienne.

Samedi 15 novembre 2025, Paris vibrera au son de l’Afro Groove Night, rendez-vous incontournable des amateurs de musiques urbaines et afro-caraïbéennes. Organisée au Movida Club Paris, dans le 19e arrondissement, cette soirée s’annonce comme l’une des plus festives et métissées de l’automne. De 23h30 jusqu’à l’aube, la piste accueillera danseurs chevronnés, amoureux de la culture afro et clubbers avides de nouvelles tendances.

L’Afro Groove Night ne se contente pas d’un seul style : la soirée mise sur la diversité des sons et la mixité des publics. Au programme, une sélection pointue de genres afro-urbains : Afrobeat nigérian, Amapiano sud-africain, Dancehall jamaïcain, Shatta antillais, Hip Hop et Rap français. Dans les trois salles du Movida Club, des DJ sets enchaîneront classiques et nouveautés, créant une atmosphère électrisante où chacun trouvera son ambiance idéale.

Ce parti-pris musical séduit depuis des années une communauté fidèle, curieuse et cosmopolite. L’Afro Groove Night est ainsi devenue un lieu d’expression et de rencontre pour la jeunesse afro-parisienne mais aussi pour tous ceux qui aiment vibrer aux sons des diasporas africaines et caribéennes.

Ambiance festive et mixité sur la piste

Le Movida Club est réputé pour ses grandes soirées thématiques et son sens de la fête. Pour l’Afro Groove Night, l’équipe promet une scénographie immersive, un dancefloor en fusion et des espaces VIP accessibles sur réservation. L’ambiance est résolument festive, marquée par la convivialité et l’éclectisme : ici, pas de dress code strict mais une volonté d’exprimer sa personnalité, ses racines ou son goût du style.

La soirée attire une audience majoritairement adulte (plus de 18 ans), avec des profils variés, étudiants, jeunes actifs, artistes ou amateurs de clubbing. C’est aussi l’occasion pour les artistes et DJs d’expérimenter de nouveaux mixes et de tisser des liens avec un public ouvert à la découverte.

Installé dans le 19e arrondissement, le Movida Club Paris s’est imposé comme l’une des adresses phares pour les musiques afro, latines et urbaines. Sa capacité d’accueil, la qualité de sa programmation et la diversité de ses espaces en font un spot recherché pour les grands rassemblements nocturnes. La réputation du lieu garantit une sécurité et un accueil professionnels, avec la possibilité de réserver des tables pour groupes ou événements spéciaux. L’équipe recommande de réserver à l’avance, les Afro Groove Night affichant régulièrement complet.

L’Afro Groove Night se distingue aussi par ses tarifs : les entrées sont souvent gratuites avant minuit ou proposées à un prix modique (10 à 15 euros), permettant au plus grand nombre de participer. La réservation peut se faire via les plateformes Shotgun ou Dice, ou directement à l’entrée du club, sous réserve de places disponibles.

Informations pratiques

Date et horaire : Samedi 15 novembre 2025, de 23h30 à 6h00
Lieu : Movida Club Paris, Paris 19e arrondissement
Genres musicaux : Afrobeat, Shatta, Amapiano, Dancehall, Hip Hop, Rap français
Tarifs : gratuit ou 10–15 € (selon l’horaire et l’offre), réservation recommandée via Shotgun ou Dice
Infos & réservations VIP : +33 6 68 81 35 34
Plus d’infos : Instagram Movida Club Paris

Lazare Ki-Zerbo explore les trajectoires intellectuelles entre Afrique et diaspora (17 novembre)

Le 18 novembre 2025 paraît « Réouvrir la bibliothèque panafricaine » de Lazare Ki-Zerbo. Cet essai riche, inspiré par la phénoménologie et le panafricanisme, revisite l’héritage intellectuel africain et diasporique, tissant des liens inédits entre archives, pensées et figures majeures.


L’essayiste Lazare Ki-Zerbo et son nouvel ouvrage.

Parution événement en cette fin d’année 2025 : l’essai « Réouvrir la bibliothèque panafricaine. Trajectoires philosophiques entre l’Afrique et la diaspora » de Lazare Ki-Zerbo (Éditions Mimésis) propose une traversée originale des archives, traditions et figures qui fondent la pensée panafricaine contemporaine. Riche d’une réflexion profonde et singulière, ce recueil se présente comme un manifeste pour la redécouverte et la réactivation d’une bibliothèque vivante, à l’image du continent et de sa diaspora.

Une bibliothèque à ouvrir, un héritage à repenser

Dès l’ouverture, le ton est donné : « Le grand récit transatlantique – de Dakar à Bahia – réouvre la bibliothèque africaine. […] “Opening the library” est la devise de ce rituel discursif des inventions de l’Afrique, nouant des textualités anciennes aux nouvelles, métamorphosant et ressuscitant des paroles très anciennes. » C’est à cette « bibliothèque » protéiforme, faite de manuscrits, d’oralités, d’archives matérielles et de traditions vivantes, que Lazare Ki-Zerbo invite à prêter attention. La collection s’étend des peintures rupestres du Sahara aux créations des San sud-africains, en passant par une infinité d’artefacts, récits et réflexions qui jalonnent la quête d’émancipation du continent.

Dans une démarche qui s’écarte des sentiers battus des études postcoloniales et même décoloniales, l’auteur propose un cheminement inspiré de la phénoménologie et du panafricanisme, articulant la question de l’unité dans la multiplicité et, logiquement, celle du fédéralisme. Ki-Zerbo rappelle le poids de l’héritage, la force des sédimentations et le rôle central de l’archive, tout en métamorphosant les voix du passé à la lumière des enjeux du présent.

Construit comme un ensemble de textes traversés par le « zig-zag » (à la fois notion husserlienne et expression esthétique), l’ouvrage se distingue par sa forme libre et réflexive. De son premier article étudiant, publié dans la revue Présence africaine, à l’introduction d’une conférence à Halle, se dessine un itinéraire intellectuel qui n’a de cesse de revenir aux « choses elles-mêmes » de l’Afrique.

Ce refus des chemins balisés permet à Lazare Ki-Zerbo de proposer une lecture neuve des relations entre Afrique et diaspora, à partir d’un dialogue constant entre archives, œuvres et figures de la philosophie, du politique et de la littérature.

Rencontres, dialogues et filiations panafricaines

L’une des grandes forces du recueil tient à sa capacité à faire dialoguer des penseurs majeurs du panafricanisme et de la philosophie africaine : W.E.B. Du Bois, Alioune Diop, Elliott P. Skinner, Alfred Diban (le grand-père de l’auteur), George Padmore, Kwame Nkrumah, Anton Wilhelm Amo, Valentin Mudimbe… Autant de figures, réelles ou imaginaires, qui se croisent et se répondent dans ces pages, dessinant une constellation de pensées traversées par la quête d’unité, la mémoire et l’avenir du continent.

Ki-Zerbo s’attache à interroger les trajectoires singulières de ces auteurs : leurs alliances, leurs désaccords, leurs espoirs et leurs luttes, mais aussi leurs manières d’inventer de nouvelles formes de savoir et de transmission. Loin d’une simple chronique intellectuelle, l’ouvrage propose une réflexion sur la place de l’Afrique dans le monde, l’importance de l’archive et la nécessité de « réouvrir la bibliothèque » comme acte politique et culturel.

Philosophe burkinabè, Lazare Ki-Zerbo s’appuie sur un parcours intellectuel remarquable : auteur d’une thèse sur l’ontologie sociale phénoménologique, il a dirigé ou co-dirigé plusieurs ouvrages majeurs sur le panafricanisme, les études africaines et la question fédérale. Son expérience internationale, à Paris puis au Centre international Joseph Ki-Zerbo, nourrit une écriture où la réflexion s’accompagne d’une invitation à la mobilisation et au dialogue.

En librairie le 18 novembre 2025, « Réouvrir la bibliothèque panafricaine » s’impose comme un livre clé pour repenser le rapport à l’histoire, à l’héritage et à l’invention, invitant chacun à parcourir à son tour les chemins pluriels de la pensée africaine.

Informations pratiques :
Titre : Réouvrir la bibliothèque panafricaine. Trajectoires philosophiques entre l’Afrique et la diaspora
Auteur : Lazare Ki‑ZerboÉditeur : Éditions Mimésis — Collection Philosophie
Date de parution : 18 novembre 202
Pagination : 204 pages
Prix indicatif : 18 €

Soirée Kora sénégalaise : la magie des griots au Théâtre Mandapa (21 novembre) 

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Le vendredi 21 novembre 2025, le Théâtre Mandapa propose un concert de Kora traditionnelle du Sénégal. Une soirée rare à Paris, au cœur du 13e, pour découvrir la richesse des griots et l’élégance intemporelle de la musique mandingue.

Le 21 novembre 2025, Paris s’ouvre aux harmonies de l’Afrique de l’Ouest. À partir de 20h30, le Théâtre Mandapa accueille un concert exceptionnel dédié à la Kora, harpe-luth emblématique des griots sénégalais. Une occasion unique pour le public parisien de plonger dans la tradition vivante d’un instrument qui incarne à lui seul la mémoire et la poésie de toute une région.

Instrument fascinant à 21 cordes, la Kora occupe une place centrale dans l’histoire et la société d’Afrique de l’Ouest. Longtemps réservée aux familles de griots, dépositaires des récits et musiques orales du Sénégal, du Mali et de la Gambie, elle accompagne les grandes épopées, les chants de louange, les contes et les célébrations.

Le concert du Théâtre Mandapa s’inscrit dans la tradition de transmission et de partage : le public découvrira non seulement la virtuosité technique des musiciens, mais aussi l’émotion brute d’un répertoire hérité et perpétué depuis des générations. Les griots, véritables passeurs de mémoire, sont à la fois musiciens, conteurs et garants de l’identité culturelle mandingue et wolof.

Le Théâtre Mandapa, reconnu pour sa programmation tournée vers les arts du monde, offre un cadre idéal pour ce concert : une salle de 120 places à l’acoustique chaleureuse, propice à la musique acoustique et à la proximité avec les artistes. C’est là tout l’esprit du lieu : privilégier l’écoute attentive, le contact humain et la découverte des répertoires rares.

Chaque performance dans ce théâtre devient un moment de dialogue : entre tradition et modernité, entre l’Afrique et Paris, entre l’artiste et le public. La Kora, tour à tour méditative, dansante ou virtuose, invite à un voyage sensoriel inoubliable.

Depuis des décennies, le Théâtre Mandapa s’est imposé comme une référence pour les musiques et danses du monde à Paris. Sa programmation éclectique fait la part belle aux traditions vivantes, à la découverte d’instruments rares, à l’art du conte et à la transmission des patrimoines immatériels. Concerts africains, veillées indiennes, musiques des Balkans ou d’Asie trouvent ici un espace de valorisation et de rencontre.

La soirée du 21 novembre s’inscrit pleinement dans cette démarche d’ouverture et de dialogue, fidèle à l’esprit du lieu et à la philosophie des arts du monde : la curiosité, le respect, l’écoute et le partage.

Informations pratiques

Date et horaire : vendredi 21 novembre 2025, 20h30– 22h
Lieu : Théâtre Mandapa, 6 rue Wurtz, 75013 Paris (Place Milena-Salvini)
Genre : musique traditionnelle sénégalaise, Kora, griots mandingues et wolof
Tarif : autour de 10 €, tarif réduit enfants
Capacité : 120 places, ambiance intimiste
Accès : Métro Glacière ou Corvisart (ligne 6), bus 21, 62, 64, 67
Réservation conseillée : www.centre-mandapa.fr ou 01 45 89 99 00