Musique, arts visuels, patrimoine et mémoire : la semaine culturelle africaine multiplie les passerelles entre créateurs, publics et institutions, de Kigali à Paris et de Benin City à Lima. Festivals, expositions, concerts et performances témoignent de la vitalité d’une création contemporaine qui bouscule les récits, interroge les héritages et fait rayonner la diversité des voix africaines sur la scène internationale.
Le festival Angolence réunit danseurs, musiciens et amoureux des cultures afro-lusophones.
Entre Kizomba, Semba et transmission intergénérationnelle, cet événement célèbre la créativité d’une Afrique australe qui s’affirme comme un carrefour artistique mondial.
Du 7 au 11 novembre 2025, Cape Town se transforme en capitale des rythmes afro-lusophones. Le Angolence – Kizomba & Semba Cultural Festival revient pour une nouvelle édition attendue, rassemblant des passionnés venus d’Angola, du Mozambique, du Cap-Vert, mais aussi d’Europe et d’Amérique latine. Au programme : ateliers de danse, masterclasses, soirées thématiques, concerts live et performances, dans une atmosphère de fête et de transmission.
La Kizomba, née dans les rues de Luanda dans les années 1980, et le Semba, sa forme plus ancienne et plus traditionnelle, y sont célébrés non seulement comme des styles de danse, mais comme des langages culturels. En Afrique du Sud, où la communauté lusophone a profondément marqué la scène musicale urbaine, ce festival réunit des artistes qui voient dans ces rythmes une manière de raconter l’histoire d’un continent en mouvement, à la croisée des influences africaines, créoles et globales.
« Angolence », une expérience collective.
Les participants viennent y retrouver l’énergie des « soirées de quartier » d’antan, mais dans un cadre professionnel, où la pédagogie et l’échange occupent une place centrale. Les matinées sont dédiées à l’apprentissage : ateliers de Semba traditionnel, techniques de connexion en Kizomba, introduction à la Tarraxinha, ou encore initiation à la musicalité africaine. Les après-midis ouvrent sur des conférences et tables rondes autour des thèmes de la diaspora, de la place des femmes dans la danse ou de l’évolution des styles afro-latins.
La nuit venue, le festival bascule dans la fête : les DJ sets s’enchaînent, les danseurs improvisent, les couples se forment et se séparent sur des rythmes tantôt langoureux, tantôt explosifs. La scène principale, installée dans un grand espace du centre-ville de Cape Town, accueille des artistes venus d’Angola, du Portugal, de France, du Brésil et d’Afrique du Sud, offrant un panorama saisissant de la vitalité du mouvement afro-lusophone.
Eduardo Paim, pionnier de la Kizomba
L’édition 2025 rendra un hommage particulier au musicien Eduardo Paim, pionnier de la Kizomba moderne, dont les compositions ont marqué plusieurs générations.
À travers des performances et des projections, le festival mettra en lumière son héritage et la manière dont son œuvre a contribué à donner à la Kizomba une reconnaissance internationale.
Des nouvelles voix
Mais Angolence se veut aussi une plateforme pour les nouvelles voix. Les jeunes chorégraphes et danseurs émergents y trouvent un espace pour expérimenter, présenter leurs créations et rencontrer des mentors. Cette année, un focus sera consacré aux créatrices africaines, de plus en plus nombreuses à s’imposer dans ce milieu longtemps dominé par les hommes.
Cape Town, ville cosmopolite, ouverte sur l’océan et sur le monde, elle incarne cette idée de carrefour — un lieu où les identités se rencontrent et se réinventent. Le festival investira plusieurs lieux emblématiques de la ville : salles de spectacle, rooftops, espaces publics et clubs, transformés en terrains de danse éphémères.
En toile de fond, c’est toute une réflexion sur la mémoire diasporique qui s’esquisse. À travers le corps, la musique et la fête, Angolence propose une réponse artistique et sensible à ces questions.
Informations pratiques
Dates : du vendredi 7 au mardi 11 novembre 2025
Lieu : centre-ville de Cape Town, Afrique du Sud
Type d’événement : festival culturel et dansant (Kizomba / Semba, musique afro-lusophone)
Billets : en vente sur quicket.co.za
Kigali, laboratoire numérique de l’Afrique (7-9 novembre)
Du 7 au 9 novembre 2025, Kigali se transforme en capitale du futur africain en accueillant l’Africa Blockchain Festival, rendez-vous incontournable de l’innovation numérique sur le continent. Entrepreneurs, artistes, chercheurs et investisseurs s’y retrouvent pour repenser la souveraineté technologique de l’Afrique.
Dans le hall ultramoderne du Kigali Convention Centre, les lumières s’allument sur trois journées où l’Afrique numérique fait entendre sa voix. Organisé sous l’égide du ministère rwandais de l’Innovation et des Technologies de l’Information, l’Africa Blockchain Festival 2025 n’est pas seulement un rassemblement d’experts : il s’impose comme un forum panafricain de réflexion et de créativité. À travers conférences, panels, hackathons et expositions, la blockchain, l’intelligence artificielle, les NFT et les fintechs ne sont plus de simples concepts importés, mais les outils d’un projet collectif d’autonomie culturelle et économique.
Le thème choisi pour cette édition, « Building Trust in a Digital Africa », donne la mesure de l’enjeu. Sur un continent où la confiance dans les institutions et la transparence numérique sont encore en chantier, le festival invite à penser la technologie comme un vecteur d’inclusion. Les discussions portent sur la sécurisation des données, les cryptomonnaies, la gouvernance numérique, mais aussi sur la place de l’Afrique dans la grande bataille de l’intelligence artificielle. Les interventions de pionniers venus du Rwanda, du Kenya, du Nigeria, mais aussi d’Europe et d’Amérique, témoignent d’une effervescence qui dépasse les frontières.
Ce festival se distingue par son format : loin du simple colloque académique, il met en avant la vitalité de l’écosystème africain de la tech. Les développeurs rivalisent d’ingéniosité lors des hackathons, où les solutions nées à Kigali aspirent à rayonner sur tout le continent. Sur les murs, des expositions d’art numérique et de crypto-art africain racontent, en images et en algorithmes, une Afrique connectée et créative. Les performances interactives mêlent danse, musique et intelligence artificielle, brouillant la frontière entre humain et machine.
La scène artistique, trop souvent cantonnée à l’anecdotique dans les grands salons technologiques, occupe ici une place centrale. Le festival met en lumière des artistes numériques venus du Sénégal, du Ghana, d’Afrique du Sud ou du Maroc, qui réinventent l’esthétique afro-futuriste à l’ère des NFT. Le public, lui, n’est pas cantonné au rôle de spectateur : ateliers de codage pour les jeunes, masterclasses ouvertes, rencontres informelles encouragent l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs du numérique africain.
Au-delà des débats, l’Africa Blockchain Festival 2025 fait figure de révélateur d’un basculement. Ville pionnière du numérique sur le continent, la capitale rwandaise symbolise l’émergence d’un hub africain de l’innovation. Ici, l’État investit dans la fibre, l’e-gouvernance, l’éducation tech, et cherche à attirer des talents du monde entier. Pendant trois jours, Kigali se vit comme un carrefour du possible, où la jeunesse, les diasporas et les investisseurs croisent leurs visions.
Ce festival, qui fédère des partenaires publics et privés venus d’Afrique et d’ailleurs, marque une étape dans la structuration d’un marché numérique africain. Il rappelle aussi, en creux, la nécessité d’inventer des modèles propres, adaptés aux réalités locales : inclusion financière, cybersécurité, accès des femmes et des ruraux à l’économie numérique.
L’Africa Blockchain Festival 2025 se distingue enfin par sa capacité à mettre en avant les réussites locales, parfois méconnues hors du continent. Qu’il s’agisse de startups innovantes dans la micro-finance, de réseaux de blockchains agricoles ou de plateformes éducatives, les initiatives rwandaises et africaines dessinent une cartographie en mouvement. Les témoignages d’entrepreneurs et d’artistes, porteurs de solutions souvent issues de contextes contraints, donnent chair à ce récit d’émancipation numérique.
Kigali, pour trois jours, s’affirme ainsi comme le centre nerveux d’un continent qui ne veut plus rattraper le monde, mais inventer le sien.
Informations pratiques
Date : Du vendredi 7 au dimanche 9 novembre 2025
Lieu : Kigali Convention Centre, Kigali, Rwanda
Accès : Inscriptions et programme complet sur le site officiel du festival
Langues : Français, anglais (traduction simultanée disponible sur site)
Le MOWAA ouvre ses portes à Benin City (11 novembre)
Le 11 novembre 2025, Benin City accueille l’ouverture du Museum of West African Art (MOWAA), nouveau pôle culturel et patrimonial de portée internationale. Ce centre d’art inédit ambitionne de réconcilier passé et présent, en plaçant l’Afrique au cœur de sa propre narration artistique.
Sur les terres de l’ancien royaume du Bénin, où la mémoire se confond avec la modernité, s’élève une architecture nouvelle : le Museum of West African Art (MOWAA). À Benin City, berceau d’une tradition artistique pluriséculaire, le MOWAA affirme une ambition inédite : conjuguer héritage et innovation, transmission et création. Pensé comme un campus vivant, soutenu par la fondation éponyme, les autorités nigérianes et d’importants partenaires internationaux, ce projet ouvre une nouvelle ère pour la scène artistique africaine.
Ici, la culture s’articule autour d’une dynamique triptyque : un espace muséal où dialoguent œuvres contemporaines et vestiges archéologiques, un centre de recherche dédié à l’archéologie et à la conservation, et des résidences pensées pour accueillir artistes, commissaires et chercheurs du continent et d’ailleurs. Plus qu’un musée, le MOWAA se veut un foyer de dialogue et d’expérimentation, où la mémoire n’est jamais figée, mais sans cesse réinventée par la rencontre des générations et des disciplines.
Parmi les temps forts qui marqueront l’ouverture du musée, la question du retour des bronzes du Bénin tient une place singulière. Ces œuvres, longtemps dispersées dans les collections européennes, incarnent le récit d’un exil douloureux et d’une renaissance espérée. Si le MOWAA s’inscrit résolument dans la dynamique de restitution, il faut préciser que l’exposition inaugurale mettra surtout en lumière la mémoire des bronzes à travers des œuvres contemporaines, des répliques et des dispositifs immersifs. Le retour effectif des bronzes historiques reste l’horizon d’un dialogue en construction, porté par le Benin Bronzes Legacy Restoration Trust et par la mobilisation des institutions partenaires.
Mais la vocation du MOWAA dépasse la réparation symbolique : ses salles accueillent la création vivante sous toutes ses formes. Expositions temporaires, résidences d’artistes, ateliers participatifs, performances et dialogues interdisciplinaires donnent à voir la vitalité de l’art ouest-africain. Peintres, sculpteurs, vidéastes, artistes numériques s’y interrogent sur la place de l’Afrique dans le monde, revisitent la notion d’héritage et inventent de nouveaux récits collectifs.
Benin City, forte de sa tradition artistique, devient ainsi le cœur battant d’une Afrique en mouvement. À travers des partenariats tissés avec de grandes institutions africaines, européennes et américaines, le MOWAA entend irriguer la scène internationale et inscrire l’Afrique de l’Ouest au centre des grands débats sur la mémoire, la restitution et la création contemporaine.
L’expérience du visiteur se veut immersive et inclusive : dispositifs numériques, parcours interactifs, ateliers pédagogiques invitent chaque public — scolaires, chercheurs, habitants, artistes, curieux venus du monde entier — à s’approprier cette mémoire vivante et plurielle. Ici, la transmission devient partage ; le patrimoine, matière à réinvention ; la culture, un espace ouvert où chacun est appelé à se reconnaître et à dialoguer.
En inaugurant le MOWAA, Benin City s’affirme comme une étape essentielle sur la carte des lieux qui font l’histoire de l’art aujourd’hui. Restitution et création y vont de pair, la fierté patrimoniale nourrit l’innovation, et l’Afrique prend la parole pour raconter sa propre histoire — une histoire ouverte, plurielle, et résolument tournée vers l’avenir.
Informations pratiques
Date d’ouverture : Mardi 11 novembre 2025
Lieu : Museum of West African Art (MOWAA), Benin City, Nigeria
Horaires : 10h – 19 h, tous les jours
Accès : Réservation conseillée sur le site officiel du musée
La pop égyptienne au Dôme de Paris (7 novembre)
Le 7 novembre 2025, le Dôme de Paris résonnera aux sons de la nouvelle pop égyptienne. Deux figures majeures, Tamer Hosny et Ahmed Saad, se partagent l’affiche d’un concert exceptionnel qui célèbre la vitalité et la diversité des scènes afro-arabes contemporaines.
Dans l’enceinte imposante du Dôme, les premières notes s’annoncent comme une invitation au voyage. Le public, venu de Paris et de toute l’Île-de-France, témoigne d’une attente particulière : celle de retrouver sur scène deux artistes qui, chacun à leur manière, incarnent la modernité musicale du monde arabe. Pour cette soirée unique, la capitale française devient le point de ralliement de toute une diaspora, mais aussi de curieux, amateurs ou passionnés de pop orientale.
Tamer Hosny, véritable icône générationnelle, fait son retour sur les scènes européennes après une série de concerts à guichets fermés au Moyen-Orient. Chanteur, compositeur, acteur et producteur, il s’est imposé depuis près de vingt ans comme l’une des voix les plus populaires de l’Égypte contemporaine. Sa présence magnétique, son répertoire oscillant entre ballades sentimentales et morceaux rythmés, fédère un public intergénérationnel, attaché à une musique qui mêle nostalgie, innovation et sens du spectacle.
À ses côtés, Ahmed Saad, autre star incontournable de la scène égyptienne, apporte une intensité vocale et émotionnelle toute particulière. Connu pour ses collaborations audacieuses et son timbre inimitable, il incarne la nouvelle vague de la pop arabe, celle qui dialogue avec les codes du RnB, du rap et de la musique électronique. Ce duo inédit promet de réunir sur une même scène deux sensibilités distinctes, pour une soirée placée sous le signe de l’ouverture et du dialogue.
Le Dôme de Paris, choisi pour sa capacité et la qualité de ses équipements, offre le cadre idéal à cette rencontre musicale d’envergure. Jeux de lumières, scénographie immersive, performances live : tout est pensé pour offrir au public une expérience sensorielle à la hauteur des grands shows internationaux. Les spectateurs, venus en famille ou entre amis, retrouvent non seulement la ferveur d’un concert, mais aussi la chaleur d’une communauté réunie par l’amour de la musique et la fierté de ses racines.
Au-delà de l’aspect festif, ce concert s’inscrit dans un mouvement plus large. Il traduit le rayonnement de la scène pop afro-arabe, qui s’affirme aujourd’hui comme l’une des plus dynamiques au monde. Loin des stéréotypes figés, la musique égyptienne contemporaine s’empare des rythmes globaux, puise dans les traditions, expérimente et ose de nouveaux mélanges. À Paris, métropole cosmopolite, cette créativité trouve un écho particulier : chaque concert devient une fête du métissage, de la mémoire et de l’invention.
Le choix d’associer Tamer Hosny et Ahmed Saad sur la même scène relève aussi d’un geste symbolique. Il s’agit d’offrir à la diaspora une soirée qui réconcilie générations et territoires, où chaque chanson ravive des souvenirs, fait naître des complicités, ouvre de nouveaux horizons. Plusieurs moments forts sont attendus : reprises de tubes emblématiques, improvisations, hommages à la chanson égyptienne et invitations à la danse. L’ambiance promet d’être électrique, à l’image d’une scène qui n’a jamais cessé de se réinventer.
Si la programmation musicale constitue le cœur de la soirée, le concert est également pensé comme un espace de convivialité et de partage. Rencontres, dédicaces, stands associatifs ou culinaires permettent au public de prolonger l’expérience bien au-delà du spectacle. Le Dôme devient alors un lieu de mémoire vivante, où chaque spectateur trouve matière à renouer avec une identité plurielle, fière de ses liens entre Afrique et Moyen-Orient.
En offrant une scène à deux figures majeures de la pop égyptienne, Paris se confirme comme une capitale du dialogue culturel. Ce concert s’impose comme un temps fort de la saison, illustrant la vitalité d’une musique en mouvement, portée par une jeunesse avide de création et de reconnaissance. Pour les spectateurs, c’est l’assurance de vivre une soirée où la nostalgie rencontre l’avant-garde, où l’émotion collective s’inscrit dans le rythme effréné d’une Afrique-Moyen-Orient qui invente chaque soir sa propre modernité.
Informations pratiques
Date : Vendredi 7 novembre 2025
Heure : 20h (ouverture des portes à 19h)
Lieu : Dôme de Paris – Palais des Sports, 34 Boulevard Victor, 75015 Paris
Billets : En vente sur les réseaux habituels et en ligne (Ticketmaster, Fnac) à partir de 45 €
Kizz Daniel fait vibrer Solum Paris (9 novembre)
Le 9 novembre 2025, la salle Solum Paris accueille Kizz Daniel, figure phare de l’Afrobeats, pour un concert qui promet de faire résonner toute la richesse et l’audace de la nouvelle scène musicale nigériane. Entre énergie irrésistible, modernité assumée et élégance scénique, la soirée s’annonce comme un condensé du renouveau culturel venu du continent africain.
Le 9 novembre 2025, la scène du Solum Paris, sur la rive gauche de la Seine, accueille l’une des figures majeures de l’Afrobeats nigérian : Kizz Daniel. Attendu par un public jeune et cosmopolite, l’artiste vient confirmer le succès international d’un genre musical désormais incontournable dans les clubs et sur les plateformes du monde entier.
Dès l’ouverture des portes, les abords du Solum se remplissent : fans arborant drapeaux nigérians, ghanéens ou ivoiriens témoignent de l’attrait d’une musique africaine mondialisée. L’ambiance promet une immersion totale, portée par une scénographie soignée, des jeux de lumières et un bar éphémère pour compléter l’expérience festive.
Révélé en 2014 avec le tube « Woju », Kizz Daniel s’est rapidement imposé comme l’un des artistes les plus influents du Nigéria. Chanteur, compositeur et interprète, il multiplie les collaborations avec des stars internationales et séduit par un style mêlant rythmes chaloupés, mélodies accrocheuses et textes en anglais, pidgin ou yoruba. Ses titres « Buga », « One Ticket » ou encore « Lie » sont repris en chœur par une foule conquise.
Sur scène, Kizz Daniel déploie une énergie contagieuse, accompagné de danseurs et musiciens pour une performance dynamique. Mais l’artiste voit plus loin que la fête, comme il le confiait récemment en interview : « L’Afropop est si joyeuse et si unique. Elle mérite d’être davantage entendue dans le monde entier, et je pense être le meilleur pour faire de l’Afropop sur le continent. »
Ce concert à Paris s’inscrit dans une tournée internationale très attendue, marquant une nouvelle étape dans la carrière du chanteur. Fidèle à sa volonté d’ouverture, Kizz Daniel n’hésite pas à inviter sur scène d’autres artistes de la diaspora africaine, et plusieurs surprises sont annoncées pour cette date exceptionnelle.
Au-delà de la musique, l’artiste revendique une dimension collective : « Le rôle du grand Oncle K ! Je veux être là pour la prochaine génération ; je veux voir tout le monde réussir. Chacune de nos victoires, réunies, est une immense victoire pour l’Afrique entière. »
Le choix de Solum Paris, lieu atypique avec vue sur la ville illuminée, ajoute à la singularité de l’événement. La salle, réputée pour ses concerts intimistes, offre un écrin idéal à cette rencontre entre Paris et Lagos, où l’Afrobeats se fait symbole de dialogue et de partage.
Pour le public parisien, le passage de Kizz Daniel promet de marquer la saison musicale africaine. Plus qu’un simple concert, c’est une célébration de la créativité, de la fierté et de la modernité africaine sur les bords de Seine. Paris, le temps d’une soirée, danse au rythme de Lagos et confirme sa place de carrefour des musiques du monde.
Informations pratiques
Date : Dimanche 9 novembre 2025
Heure : 19h (ouverture des portes à 18h)
Lieu : Solum Paris, 2 Port de Solférino, 75007 Paris
Billets : En vente sur les plateformes habituelles (Digitick, Eventbrite) à partir de 39 €
Public : Tout public, amateurs de musiques urbaines et afropop
Accès : Métro Assemblée Nationale ou Musée d’Orsay, station Vélib’ à proximité
L’art du conte africain s’invite à Paris (11 novembre)
Le 11 novembre 2025, l’Espace MAS accueille la première édition du Festival du Conte Africain. Un rendez-vous inédit où griots, conteurs et enfants font résonner la mémoire vivante de l’Afrique dans le cœur multiculturel du 13ᵉ arrondissement de Paris.
En ce mardi férié, l’Espace MAS, dans le 13e arrondissement de Paris, s’est transformé en point de ralliement pour les amateurs de contes africains. Le Festival du Conte Africain y a rassemblé petits et grands autour de récits venus du Sénégal, du Cameroun, du Mali ou du Congo, mettant à l’honneur l’art de l’oralité qui demeure au cœur de nombreuses cultures africaines. Loin de la nostalgie, l’événement propose un retour à la source de cet art millénaire, longtemps vecteur d’éducation et de transmission intergénérationnelle.
Accessible à tous les publics, le festival s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Au fil de la journée, conteurs et conteuses, héritiers de la tradition des griots, se succèdent pour faire revivre des histoires où animaux, ancêtres et héros traversent rivières, forêts et savanes de l’imaginaire africain.
Le programme, dense et vivant, alterne spectacles de contes, ateliers d’improvisation, temps d’échanges et animations ludiques. Les enfants sont invités à prendre la parole, à s’essayer à l’art du conte, sous l’œil bienveillant de conteurs aguerris. Des rencontres sont organisées avec des invités de renom, tels que Moussa Lebkiri, conteur sénégalais au talent reconnu, ou encore Adèle Bana, venue du Cameroun, dont la voix puissante porte haut les valeurs de solidarité et d’humanité.
Au-delà des performances, le festival questionne la fonction sociale du conte. Il rappelle que l’oralité n’est pas seulement un art du divertissement, mais un vecteur essentiel de transmission, de mémoire et de résistance. Les organisateurs insistent sur l’urgence de sauvegarder ce patrimoine immatériel, menacé par l’oubli à l’ère du numérique. Dans un Paris où les cultures se croisent et se réinventent, le Festival du Conte Africain offre un espace rare : celui de la parole partagée, du rythme retrouvé, de la sagesse populaire redécouverte.
L’ambiance se veut chaleureuse, familiale, accessible à tous. Les parents, souvent d’origine africaine ou antillaise, retrouvent dans les récits de leur enfance une émotion intacte. Les plus jeunes, eux, découvrent un art vivant, drôle et profond, qui interroge le monde autant qu’il le fait rêver. Des ateliers d’improvisation, ouverts à tous, permettent à chacun de s’essayer à l’art du récit, dans une atmosphère ludique et décomplexée.
Le festival s’achève sur une scène ouverte, où professionnels et amateurs se succèdent, tissant ensemble un chœur de voix mêlées. Chacun repart avec un fragment d’histoire, un proverbe, une mélodie : autant de graines semées pour faire germer la mémoire et l’imagination.
À travers cette première édition, l’Espace MAS s’impose comme un nouvel écrin pour la parole africaine à Paris. Le Festival du Conte Africain ouvre la voie à une redécouverte collective des richesses de l’oralité, invitant chacun à réapprendre l’écoute, le partage et l’émerveillement. Dans une ville en quête de repères, il offre une respiration bienvenue, un retour à l’essentiel : la voix, la communauté, la force du récit.
Informations pratiques
Date : Mardi 11 novembre 2025
Horaires : De 11h à 18h
Lieu : Espace MAS, 10 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris
Entrée : Libre, tout public (enfants, familles, scolaires, amateurs de contes)
Accès : Métro Olympiades ou Bibliothèque François-Mitterrand, bus 27 ou 62
Plus d’informations sur : www.espacemas.org ou sur les réseaux sociaux du
L’art afro-péruvien s’expose en France (jusqu’au 15 novembre)
Jusqu’au 15 novembre 2025, le Village Little Africa, au cœur du 18ᵉ arrondissement parisien, présente « Pérou Noir », une exposition inédite consacrée à la création visuelle afro-péruvienne. Un événement qui fait dialoguer héritage, identité et modernité, révélant la richesse d’une mémoire transatlantique trop souvent ignorée.
Jusqu’au 15 novembre 2025, le Village Little Africa, au cœur du 18ᵉ arrondissement parisien, accueille « Pérou Noir », première exposition interdisciplinaire et intergénérationnelle consacrée à l’art visuel afro-péruvien contemporain. Portée par le commissariat de Milena Carranza Valcárcel, photographe et activiste culturelle, cette exposition inédite rend visible l’invisible : une tradition longtemps absente des récits officiels, au Pérou comme à l’international, prend enfin place sur la scène artistique parisienne.
À quelques pas du boulevard Barbès, le Village Little Africa se transforme en espace de dialogue transcontinental. Pour la première fois en France, des artistes de grande trajectoire, comme des talents émergents, interrogent leur histoire et affirment la singularité d’une identité afro-andine, longtemps occultée. L’exposition ouvre ainsi de nouvelles perspectives sur la diaspora africaine en Amérique latine et à Abya Yala, tout en résonance avec les débats actuels autour de l’art afro-diasporique et des revendications du Sud global.
Peintures, photographies, installations, sculptures, performances : chaque œuvre explore les thèmes de l’identité, de la mémoire, de la résistance et de la spiritualité. Les artistes exposés – parmi lesquels Amador Chebo Ballumbrosio, Angie Cienfuegos, Carlos Alberto Ostolaza, César Octavio Santa Cruz, Dedeé Mandros, Entes (Joan “Entes” Jiménez Suero), Herbert Rodríguez, Jesús Sosa Lozada, Nova Dadaista (collectif Afrotógrafas.pe), Octavio Santa Cruz, Sr Chevez et William Cordova – font émerger la richesse et la diversité de la création afro-péruvienne contemporaine.
Le parcours de l’exposition met en lumière des récits pluriels, portés par des techniques et des médiums variés : toiles figuratives mêlées de textiles traditionnels, photographies documentaires, vidéos expérimentales, sculptures hybrides inspirées à la fois de la statuaire africaine et de l’art populaire andin. Le Village Little Africa propose, pendant toute la durée de l’événement, des rencontres, ateliers, projections et concerts, prolongeant la réflexion sur l’histoire et les expressions artistiques des mondes noirs, du continent africain jusqu’aux rives du Pacifique sud.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de relecture critique des récits nationaux, de circulation renouvelée des artistes et des idées entre l’Afrique et ses diasporas. À l’heure où Paris se veut capitale du dialogue interculturel, « Pérou Noir » offre un espace de parole, d’affirmation et de fierté, rappelant que l’histoire de l’Afrique ne s’arrête pas à ses frontières mais continue de s’inventer à travers le monde.
Informations pratiques
Dates : Du jeudi 16 octobre au samedi 15 novembre 2025
Lieu : Village Little Africa, 5 rue Léon, 75018 Paris
Horaires : Du mardi au samedi, 11h– 19h
Entrée : Gratuite, tout public
Programmation et rencontres : calendrier détaillé sur www.villagelittleafrica.com
Accès : Métro Château Rouge ou Marcadet-Poissonniers, bus 31, 56 et 85



































