De Paris à Lagos, la créativité africaine rayonne à travers concerts, fêtes, afterworks, foires majeures et nouveautés éditoriales. Cette sélection d’événements et de sorties d’ouvrages, ancrés dans l’actualité, révèle une scène contemporaine en pleine effervescence, portée par la diversité des voix, l’innovation musicale, la force du réseau et le renouveau des pratiques culturelles.
Halloween afro-caribéen : SHAFRO enflamme Pigalle (1er novembre 2025)
Le 1er novembre, les Folies Pigalle accueillent SHAFRO – Halloween by Night Edition, nuit festive consacrée aux sons afro, caribéens et urbains : diversité, créativité et communauté au cœur d’une capitale en mutation.

Dans le Paris nocturne, la salle des Folies Pigalle s’impose désormais comme point de convergence des amateurs de musiques afro-caribéennes et urbaines à l’occasion d’Halloween. Le samedi 1er novembre 2025, SHAFRO – Halloween by Night Edition orchestre un rendez-vous singulier : rassembler le temps d’une nuit la pluralité des styles, des origines et des publics venus d’Afrique, des Caraïbes et de la diaspora, dans une atmosphère survoltée mais inclusive. Ce rendez-vous, solidement installé dans le paysage festif parisien, accompagne la montée en puissance d’une scène qui, tout en assumant ses racines, s’impose comme force de renouvellement des nuits de la capitale.
Dès 23h, la façade lumineuse des Folies Pigalle attire les regards. À l’intérieur, le public est accueilli par une scénographie Halloween : lumières, accessoires, encouragements au dress code costumé sans obligation. La programmation favorise la danse, la rencontre et l’éclectisme : plusieurs DJs enchaînent afrobeat, caribbean, shatta, dancehall et hip-hop, chacun imprimant sa signature, du classique revisité à la nouveauté détonante.
La foule, jeune et plurielle, investit immédiatement le dancefloor : battles de danse, cercles improvisés et enchaînements rythmés animent la nuit. L’événement s’adresse autant à la diaspora africaine qu’aux amateurs parisiens : ici, la mixité s’expérimente dans les corps et la musique, pas dans le discours. Les transitions musicales tissent des passerelles inattendues : Lagos croise la Jamaïque, New York dialogue avec Abidjan, l’électro flirte avec le groove tropical. L’ambiance monte jusqu’au matin, chaque groupe, chaque solo ajoutant à la densité de la fête.
SHAFRO – Halloween by Night Edition incarne bien plus qu’une soirée clubbing : elle manifeste le renouvellement des nuits parisiennes par et pour la diversité. Dans une ville longtemps focalisée sur la scène électro ou pop, cette soirée impose de nouveaux récits, valorise des héritages hybrides et ouvre la voie à une nouvelle génération d’artistes et de publics. La réussite de l’événement repose sur la capacité à conjuguer histoire et innovation, en créant des passerelles musicales et culturelles.
Au niveau urbain, SHAFRO participe à la diversification des espaces festifs : la fête devient un lieu de rencontre, d’invention et de partage. Le collectif, la convivialité et la sécurité sont garantis par une équipe attentive et un encadrement bienveillant. Les organisateurs misent sur la force du bouche-à-oreille : sur les réseaux, photos et vidéos font durer l’expérience, tandis que playlists et souvenirs nourrissent l’attente de la prochaine édition.
Un espace d’affirmation culturelle
La soirée affiche régulièrement complet. Ce succès durable tient à la fidélité d’un public avide de nouveauté, mais aussi à la reconnaissance acquise auprès des artistes, influenceurs et médias spécialisés. SHAFRO attire passionnés, curieux, créatifs, danseurs de tous horizons : on y vient pour l’énergie, la liberté, l’ouverture. Le dress code Halloween, très suivi, renforce l’ambiance sans exclure. Les témoignages saluent une fête sûre, accessible, chaleureuse, où la diversité n’est jamais un mot creux.
Au-delà du simple divertissement, la soirée devient pour beaucoup un espace d’affirmation culturelle et de retrouvailles. Collectifs, créatifs, figures montantes de la scène afroparisienne s’y retrouvent. Chaque édition devient un laboratoire vivant où les tendances s’expérimentent en direct, dans le plaisir du partage.
Alors que la scène afro-caribéenne s’exporte partout, SHAFRO – Halloween by Night Edition illustre la capacité de Paris à se réinventer et à valoriser la richesse de ses diasporas. L’événement s’impose comme modèle : une fête manifeste, une expérience collective, un moteur d’expression à cultiver.
Informations pratiques
Date : Samedi 1er novembre 2025
Lieu : Folies Pigalle, 11 Place Pigalle, 75009 Paris
Horaire : de 23h (ou minuit) à 6h
Style musical : Afro, Caribbean, Dancehall, Shatta, Hip-Hop
Dress code : Halloween recommandé, non obligatoire
Accès : Métro Pigalle
Afrobeats & Amapiano jusqu’à l’aube sur la Seine (2 novembre)
Dans la nuit du 1er au 2 novembre, le Solum accueille la Pépélé X Phaphane Halloween Special : une célébration nocturne au bord de la Seine, dédiée à l’afrobeats, l’amapiano et la jeunesse créative parisienne.
Pour Halloween, la nuit parisienne se réinvente sur la rive gauche du Pont Alexandre III, où le Solum, adresse phare des soirées festives, ouvre ses portes à l’une des fêtes les plus attendues de l’automne : la Pépélé X Phaphane Halloween Special. Porté par l’équipe du Pépélé Festival, en complicité avec Classics Only, l’événement s’annonce comme un condensé d’énergie, de modernité et de diversité, fidèle à l’esprit des scènes afro-urbaines qui dynamisent la capitale.
Dès minuit, la terrasse du Solum s’anime d’un ballet de noctambules : jeunes actifs, étudiants, membres de la diaspora, amateurs d’afrobeats, fans d’amapiano, tous convergent vers ce spot suspendu au-dessus de la Seine, dont la vue sur les ponts illuminés ajoute à la magie de la nuit. À l’intérieur, le dress code « costume » est suggéré sans être imposé : on croise des déguisements spectaculaires comme des tenues urbaines chics, chacun apportant sa touche à l’ambiance collective.
La programmation musicale est le cœur battant de la soirée : plusieurs DJ’s, issus des scènes afropop et urbaines parisiennes, se relaient aux platines. Les sets naviguent entre classiques nigérians, tubes d’Afrique du Sud, remixes de rap et pépites inédites, tissant des ponts entre les influences du continent et la culture club mondiale. La piste se remplit très vite, portée par l’énergie fédératrice de l’amapiano, les rythmes dansants de l’afrobeats, et l’envie de se retrouver après une rentrée studieuse.
Énergie et musique
L’un des atouts majeurs de la Pépélé X Phaphane Halloween Special réside dans sa capacité à réunir des publics qui, ailleurs, se côtoient peu : la soirée est pensée pour la convivialité, le mélange des générations et des esthétiques. On échange, on danse, on se défie en battle improvisée, on applaudit les danseurs les plus audacieux. La scénographie soignée, les jeux de lumière, l’accueil professionnel du staff créent un cadre à la fois festif et rassurant, loin des codes élitistes ou segmentés de certains clubs parisiens.
L’événement revendique une ambition : célébrer la créativité, la tolérance, l’explosion de nouveaux sons africains à Paris. Le collectif Pépélé, déjà connu pour ses rassemblements fédérateurs, entend offrir à la capitale une alternative authentique, inclusive et chaleureuse. Les témoignages recueillis lors des précédentes éditions sont unanimes : « On vient pour l’énergie, la musique, l’ouverture d’esprit. C’est le rendez-vous où l’on se sent bienvenu, qu’on soit déguisé ou pas. »
La force de la soirée s’exprime également dans sa capacité à catalyser les tendances : les DJ’s explorent les dernières productions, des morceaux viraux sur TikTok aux classiques du dancefloor, tout en laissant une large place à l’improvisation et à la participation du public. Les conversations, sur la terrasse comme sur la piste, témoignent d’un appétit commun pour la nouveauté et la découverte : la fête devient laboratoire, incubateur de nouveaux sons, miroir de la vitalité diasporique parisienne.
Au petit matin, quand la musique s’estompe et que les derniers danseurs quittent le Solum, il reste l’impression d’avoir partagé un moment rare : celui d’une capitale cosmopolite, où la jeunesse invente de nouveaux rites, de nouveaux espaces de liberté, dans la lumière tamisée de la Seine. La Pépélé X Phaphane Halloween Special s’affirme comme un manifeste de l’Afrique créative, urbaine et ouverte sur le monde.
Informations pratiques
Date : Nuit du samedi 1er au dimanche 2 novembre 2025 (00h– 5h30)
Lieu : Solum, Rive gauche, Pont Alexandre III, 75007 Paris
Style musical : Afrobeats, Amapiano, Rap & sons urbains
Dress code : Costume recommandé, non obligatoire
Particularité : Halloween spéciale Pépélé Festival/Classics Only
Accès : Métro Invalides ou Alma-Marceau
Afterwork : Paris réunit ses forces créatives (6 novembre)
Le 6 novembre, La Place Verte accueille l’Afterwork The Era of Africa : une soirée de rencontres, de réflexion et de réseau autour de l’innovation, du développement durable et de l’engagement africain, au cœur de Paris.
Dans la capitale, les initiatives pour penser et faire l’Afrique de demain prennent des formes multiples. Ce jeudi 6 novembre 2025, l’Afterwork The Era of Africa investit La Place Verte (105 rue Oberkampf, 11e), espace convivial et engagé, pour rassembler professionnels, membres d’ONG, porteurs de projets et amis de la diaspora. L’événement, impulsé par l’ONG The Era of Africa, s’affirme comme un moment d’échanges ouvert à toutes celles et ceux qui veulent comprendre, soutenir ou rejoindre les dynamiques innovantes venues du continent africain.
À partir de 19h, les participants sont accueillis dans une atmosphère décontractée : mobilier coloré, lumières douces, fond musical éclectique. Le cadre favorise la discussion : autour d’un verre, membres et sympathisants présentent leurs parcours, débattent d’initiatives concrètes ou découvrent les projets phares de l’ONG, notamment l’action Green Up Kenya dédiée à l’écologie urbaine et à l’agriculture durable. La soirée se veut inclusive : jeunes actifs, étudiants, entrepreneurs, artistes et partenaires institutionnels dialoguent à égalité, au-delà des hiérarchies traditionnelles.
L’originalité de l’Afterwork The Era of Africa réside dans son approche transversale : ici, l’Afrique n’est pas seulement l’objet d’un discours, mais un terrain d’action, d’innovation et de co-création. Les échanges sont guidés par l’idée d’engagement partagé : on aborde aussi bien les questions d’économie circulaire que les enjeux de tech for good, la place des femmes dans le développement ou la construction de réseaux panafricains puissants. Les témoignages fusent : « Ce qui me plaît, c’est la diversité des profils, le mélange des idées. On repart inspiré, avec des contacts, parfois même de nouveaux projets. »
La force de la soirée est d’articuler l’échelle locale et la vision internationale. À Paris, la diaspora s’invente comme force de proposition : les participants croisent des acteurs de l’écosystème associatif, des consultants, des artistes engagés, des porteurs de start-up sociales. Les discussions, parfois informelles, parfois plus structurées, permettent de partager les difficultés (accès au financement, mobilisation, communication) mais surtout de valoriser les réussites collectives : lancement d’un projet agricole au Sénégal, succès d’une plateforme éducative au Bénin, appui logistique à des ONG en Afrique de l’Est.
La convivialité, trait marquant de la soirée, favorise la circulation des idées. On échange cartes de visite, on se donne rendez-vous pour des ateliers, on imagine de futures collaborations. L’équipe de The Era of Africa joue un rôle de facilitateur : elle anime la soirée, présente ses nouveaux membres, explique ses modes d’action et encourage chacun à s’impliquer, quel que soit son niveau d’expérience.
Réseau et inspiration
L’Afterwork attire un public fidèle, mais sait aussi renouveler ses cercles : nouveaux arrivants, curieux de passage, professionnels venus d’autres horizons. La réputation de l’événement tient à sa capacité à fédérer : les invités soulignent la bienveillance, la qualité des échanges, l’ouverture à la diversité des opinions. « Ce n’est pas qu’un simple networking », précise une participante, « c’est une bouffée d’idées et d’énergie, l’occasion de croire à nouveau à l’impact du collectif. »
À mesure que la soirée avance, l’ambiance s’intensifie. Certains discutent des perspectives d’investissement ou de stages, d’autres réfléchissent à des actions de plaidoyer ou à des partenariats Sud-Nord. Des moments conviviaux (quizz, pitchs spontanés) ponctuent la soirée et stimulent la créativité des participants. Pour l’ONG, c’est l’occasion de mesurer l’impact de ses actions, de mobiliser et d’agrandir sa communauté, mais aussi d’ouvrir la porte à de nouvelles alliances.
En réunissant l’énergie de la diaspora et des amis de l’Afrique, The Era of Africa réussit le pari de conjuguer réflexion, engagement concret et chaleur humaine. Ce type de rendez-vous, loin d’être anecdotique, façonne la nouvelle géographie des solidarités, tout en rappelant que le développement se joue aussi dans la proximité, l’écoute et la confiance partagée.
Informations pratiques
Date : Jeudi 6 novembre 2025
Lieu : La Place Verte, 105 rue Oberkampf, 75011 Paris
Heure : À partir de 19 h
Accès : Métro Parmentier ou Ménilmontant
Entrée : Inscription conseillée (Eventbrite)
Infos & inscription : Eventbrite – Afterwork The Era of Africa
La grande messe de l’art africain à Lagos (6–9 novembre)
Du 6 au 9 novembre, la foire ART X Lagos rassemble artistes, galeries et publics du continent et de la diaspora, pour célébrer la vitalité, l’innovation et la diversité de l’art africain contemporain, au cœur de la métropole nigériane.
Depuis sa création en 2016, ART X Lagos s’est affirmée comme l’un des rendez-vous incontournables du calendrier culturel africain. Pour cette édition 2025, la foire d’art contemporain reprend ses quartiers à Lagos, ville effervescente et carrefour majeur de la création sur le continent. Pendant quatre jours, collectionneurs, curateurs, artistes, institutions et grand public convergent vers la capitale économique du Nigeria, devenue une vitrine internationale pour la scène artistique africaine.
Scène créative et échanges
L’événement se distingue par son ambition de présenter le meilleur de la création contemporaine du continent. Cette année, ART X Lagos réunit une cinquantaine de galeries soigneusement sélectionnées, venues non seulement du Nigeria, mais aussi du Ghana, du Sénégal, d’Afrique du Sud, du Cameroun, ainsi que de grandes places artistiques mondiales telles que Londres, Paris ou New York. Ce brassage illustre l’influence grandissante de l’art africain à l’échelle internationale. Les visiteurs y découvrent une diversité de médiums : peinture, photographie, sculpture, vidéo, installations… Chaque stand offre une plongée dans les innovations, les débats et les questionnements qui traversent la création contemporaine africaine.
L’une des forces d’ART X Lagos réside dans sa capacité à susciter le dialogue. L’édition 2025 fait la part belle aux rencontres : conférences, débats, tables rondes et performances rythment la foire. La section ART X Talks accueille artistes, commissaires et penseurs africains et internationaux autour des grands enjeux de l’art contemporain : identité, mémoire, migration, écologie, marchés de l’art et nouvelles technologies. Les échanges, souvent denses et sans langue de bois, visent à dessiner les contours d’un art africain pluriel, en prise avec son époque.
Découvertes, prix et rayonnement
La jeune création n’est pas en reste : la foire valorise les nouveaux talents à travers le prix ART X Prize, devenu un tremplin pour les artistes émergents du continent ou de la diaspora. À la clé : expositions personnelles, résidences à l’international, accompagnement professionnel. Cette dynamique participe à faire de Lagos une scène vivante, où l’art dialogue sans complexe avec la ville et son public.
L’énergie de la foire déborde de ses murs. ART X Lagos, c’est aussi un OFF en pleine expansion : expositions satellites, concerts, projections et interventions dans l’espace public, qui font vibrer Lagos tout au long du week-end. La mégapole nigériane, inventive et cosmopolite, devient le centre névralgique de la création africaine, où habitants, visiteurs et artistes prolongent les échanges dans les galeries, les bars ou les hôtels. L’atmosphère est électrique, propice aux rencontres et aux collaborations inattendues.
Pour les amateurs, comme pour les professionnels, la foire constitue une occasion unique de prendre le pouls de la création africaine contemporaine, mais aussi de découvrir l’énergie singulière de Lagos : son dynamisme urbain, son patrimoine musical, la créativité de sa scène culinaire, et surtout l’accueil chaleureux de ses habitants. Si l’expérience nécessite une logistique sérieuse — voyage, hébergement, transports — elle s’impose, pour beaucoup, comme une immersion rare dans l’avenir de l’art africain.
ART X Lagos s’impose ainsi, édition après édition, comme un laboratoire où s’inventent les nouvelles voies de la création, où l’on pense l’art africain en mouvement, en interaction avec les enjeux globaux et locaux. La manifestation conforte la place de Lagos dans la cartographie internationale de l’art contemporain, tout en offrant un miroir à la diversité et à l’ambition de ses artistes.
Informations pratiques
Dates : du jeudi 6 au dimanche 9 novembre 2025
Lieu : Lagos, Nigeria (lieu exact à confirmer, consulter le site officiel)
Programme : Expositions de galeries, conférences (ART X Talks), performances, ateliers, prix ART X Prize
Billetterie et infos : www.artxlagos.com
Paris danse aux rythmes afrobeat (7 novembre)
Le vendredi 7 novembre 2025, la salle L’Alimentation Générale vibre au son de l’afrobeat avec un tribute concert réunissant Balaphonics en live et plusieurs DJ de la scène afro-parisienne. Ambiance festive et groove garanti pour les amateurs du genre.
Dans le quartier animé du 11ᵉ arrondissement, L’Alimentation Générale accueille une nouvelle édition du concert « All Night Afrobeat – Tribute Concert », rendez-vous incontournable pour les amoureux du groove africain et des soirées dansantes. Ce vendredi 7 novembre 2025, la salle propose une plongée dans les sonorités afrobeat, funk et jazz, grâce à une programmation qui met à l’honneur aussi bien la tradition que la modernité des musiques africaines urbaines.
Tête d’affiche de la soirée : Balaphonics, collectif afro-brassband reconnu pour son énergie scénique et sa capacité à électriser la piste de danse avec des cuivres explosifs, des percussions endiablées et des arrangements inspirés de Fela Kuti comme des nouveaux courants afro-fusion. Leur show live promet de transformer la salle en dancefloor géant, porté par une section rythmique imparable.
Après le live, la soirée se prolonge avec une série de DJ sets orchestrés par trois figures de la scène afro-parisienne : DJ Freakistan (du Voilaaa Sound System), DJ Ness Afro et DJ Caroll Mamaqueen. Chacun apportera sa propre touche : classiques du funk et de l’afrobeat, pépites afro-jazz, remixes modernes et raretés à (re)découvrir. De quoi faire vibrer le public jusqu’à la fermeture, dans une ambiance festive, métissée et décomplexée.
Danse, rencontres et ambiance survoltée
L’événement s’adresse autant aux danseurs invétérés qu’aux curieux, réunissant passionnés de culture afro, habitués des nuits parisiennes et amateurs de live. La soirée « All Night Afrobeat » se distingue par son atmosphère chaleureuse, sa programmation accessible et la convivialité de la salle, réputée pour son accueil et son éclectisme. C’est aussi une occasion idéale de (re)découvrir L’Alimentation Générale, lieu emblématique de la vie nocturne du 11ᵉ arrondissement, facilement accessible en métro.
Pour profiter pleinement de la soirée, les organisateurs conseillent d’acheter son billet en prévente (tarif réduit), d’arriver tôt (l’événement étant souvent complet), et de vérifier les conditions d’entrée à l’avance (âge minimum, pièce d’identité, etc.).
Informations pratiques
Date : Vendredi 7 novembre 2025, de 20h à tard dans la nuit
Lieu : L’Alimentation Générale, 64 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Live : Balaphonics (afro-brassband)
DJ sets : DJ Freakistan (Voilaaa Sound System), DJ Ness Afro, DJ Caroll Mamaqueen
Style musical : afrobeat, funk, jazz & grooves africains
Tarifs : prévente autour de 9-10 €, sur place environ 12 €
Accès : Métro Oberkampf ou Parmentier, Paris 11ᵉ
Lien : L’Alimentation Générale 
Un Faust pour raconter l’Algérie contemporaine (sortie le 7 novembre)
Avec Amin, Samir Toumi livre un roman-enquête haletant, variation algérienne du mythe de Faust, qui explore les arcanes du pouvoir et les paradoxes d’une société en mutation.
Le 7 novembre 2025, le paysage littéraire maghrébin s’enrichit d’une nouvelle voix singulière avec la sortie d’Amin, le second roman de l’écrivain algérien Samir Toumi, publié en coédition méditerranéenne chez Barzakh et Elyzad. Avec ce récit, Toumi propose une variation moderne et originale du mythe de Faust, plongée au cœur d’une Algérie saisie dans ses contradictions, ses puissances occultes et ses silences. À travers la trajectoire d’un écrivain en quête de sens, l’auteur explore sans concession les maux et les aspirations de la société algérienne du XXIe siècle.
Un pacte faustien
Le roman s’ouvre sur Djamel B., quadragénaire à succès mais désormais taraudé par la panne d’inspiration. Un soir, alors que la ville bruisse de rumeurs et de non-dits, un homme mystérieux, Amin, l’aborde et lui propose un marché diabolique : pénétrer les arcanes du « système » algérien pour écrire le roman qui le dénoncera. Le contexte s’y prête : en 2010, l’Algérie semble au bord d’un basculement, les réseaux de pouvoir s’effritent tandis que la société gronde en sourdine.
Djamel accepte ce pacte, qui l’entraîne dans une enquête aux allures de polar, de la haute société d’Alger à la Kabylie, en passant par les rivages plus sombres de Moretti. Au fil de son parcours, il croise une galerie de personnages hauts en couleur, tous emblématiques d’un pays où l’argent, la drogue, la jouissance et la corruption s’entremêlent : Madame Samira, experte en fêtes secrètes ; Abdelkader, parvenu brutal et sans scrupule ; Sissy, avocate aussi redoutable que désabusée. Entre ces figures parfois grotesques, parfois tragiques, se dessine une Algérie en proie à la décadence et à la fascination du pouvoir.
Une société disséquée sans complaisance
À travers la trajectoire de son personnage principal, Samir Toumi ausculte les mécanismes de l’oligarchie, ce « système » tentaculaire où politiciens et hommes d’affaires règnent sur les destinées d’un peuple souvent relégué à la marge. Mais Amin va plus loin qu’une simple dénonciation : c’est aussi le récit d’une prise de conscience, d’un affrontement intime avec la tentation et la compromission. Toumi propose un portrait sans détour de la société algérienne, où le silence des uns nourrit le cynisme des autres, et où l’écrivain lui-même doit interroger sa place, sa mission, ses faiblesses.
La construction du roman, subtilement policière, renforce la tension : qui manipule qui, dans ce théâtre d’ombres ? Jusqu’où Djamel est-il prêt à aller pour retrouver sa voix et, peut-être, sauver son âme ? Derrière le décor, c’est tout un système de pouvoir, de rumeurs, de fausses vérités qui vacille sous la plume acérée de Toumi.
Une fable contemporaine
Avec Amin, Samir Toumi confirme son talent à explorer les paradoxes d’une société algérienne à la fois vibrante et désenchantée. Il interroge, au passage, le rôle de l’écrivain dans la Cité : témoin, complice ou victime ? Face à la fabrique de la rumeur et aux enjeux éthiques du témoignage, Djamel – et, à travers lui, Toumi – invite le lecteur à s’interroger sur le prix du courage et le sens de l’engagement littéraire. L’écriture, vive et précise, capte les pulsations d’Alger, ses nuits moites, ses fêtes troubles, mais aussi la nostalgie d’un monde qui pourrait basculer vers la lumière. Les scènes s’enchaînent comme autant de séquences de cinéma, avec une virtuosité et un sens du rythme dignes des grands polars.
L’auteur : Samir Toumi
Né en 1968, Samir Toumi vit et travaille à Alger, où il dirige une entreprise de conseil. Il s’est imposé dès son premier livre, Alger, le cri (2013), puis son roman L’Effacement (2016), adapté au cinéma par Karim Moussaoui et salué par la critique française (Le Monde, France Culture…). Amin est son deuxième roman.
États d’Urgence : cartographier le pouvoir colonial (sortie le 11 novembre 2025)
Léopold Lambert publie une nouvelle édition de son enquête majeure sur l’état d’urgence : un ouvrage essentiel qui relie la répression coloniale en Algérie, Kanaky et France métropolitaine, en renouvelant la lecture géographique et politique de l’histoire contemporaine.
Avec la réédition augmentée de États d’Urgence, une histoire spatiale du continuum colonial français, l’architecte et essayiste Léopold Lambert propose bien plus qu’une chronique juridique ou un essai politique. Son projet : rendre visible la filiation entre trois épisodes majeurs de la France contemporaine : la guerre d’Algérie (1954-1962), la répression de l’insurrection kanak (1984-1988) et les révoltes des quartiers populaires en France métropolitaine (2005), jusqu’à l’état d’urgence permanent instauré en 2015.
L’originalité de l’ouvrage tient dans sa démarche : Lambert explore l’état d’urgence non seulement comme mesure légale ou outil politique, mais comme dispositif spatial et géographique. Les cartes, graphiques et chronologies accompagnent le texte, matérialisant la continuité des stratégies de contrôle : camps de regroupement en Algérie, urbanisme ségrégatif à Nouméa, quadrillage policier des banlieues françaises, dispositifs de surveillance et d’enfermement. À travers cette approche, l’auteur montre combien le territoire devient l’arène de la domination, mais aussi de la résistance : la casbah d’Alger, les tribus kanak, les cités de Seine-Saint-Denis se font écho dans leur lutte pour l’espace et la dignité.
Répression, résistances et transmission
Lambert détaille la mécanique de l’état d’urgence : assignations à résidence, couvre-feux, perquisitions, restrictions des libertés, logiques de suspicion et d’exception. En analysant chaque séquence historique, il fait ressortir les similitudes troublantes : réutilisation de lois coloniales, importation de méthodes, stigmates sur les populations, discours sur l’ordre et la menace. Mais l’ouvrage évite la généralisation : chaque moment garde sa singularité, ses acteurs, ses résistances propres.
Les préfaces de Nacira Guénif-Souilamas et Anthony Tutugoro, figures des études postcoloniales et kanak, enrichissent la réflexion en inscrivant le livre dans l’actualité des luttes contre le racisme systémique et pour la mémoire des résistances. L’avant-propos inédit de l’auteur éclaire la nécessité d’actualiser cette généalogie alors que la France connaît, depuis 2015, une normalisation de l’état d’exception : “Nous vivons aujourd’hui dans la gestion d’une urgence perpétuelle, héritière des logiques coloniales”, écrit-il.
Une lecture nécessaire
L’accueil de la première édition avait déjà salué l’ambition intellectuelle et l’exigence documentaire de l’ouvrage. Cette nouvelle version, enrichie d’une maquette repensée, d’une chronocartographie grand format offerte en tirage spécial, s’adresse autant aux chercheurs qu’aux militants, aux étudiants, aux lecteurs curieux de comprendre l’actualité à la lumière de l’histoire. Par la rigueur de sa documentation comme par sa clarté, États d’Urgence s’impose comme une ressource de référence, mais aussi comme un outil pour penser les luttes en cours : Black Lives Matter, mobilisations en Kanaky, résistance dans les quartiers populaires.
Au-delà de l’analyse, Lambert invite à ne jamais séparer la mémoire des luttes de l’invention de nouvelles solidarités. Son livre est un appel à la vigilance : “Il nous faut lire le présent depuis les marges, pour y repérer les répétitions du passé et en déjouer la logique.”
Informations pratiques
Titre : États d’Urgence, une histoire spatiale du continuum colonial français
Auteur : Léopold Lambert
Nouvelle édition augmentée, préfaces de Nacira Guénif-Souilamas et Anthony Tutugoro
Sortie nationale : 11 novembre 2025
Éditeur : Collection Le Peuple Veut
Format : 372 pages, nouvelle couverture, nouvelle maquette
Bonus : Livre + affiche A1 Chronocartographie (Algérie, Kanaky, quartiers populaires) en offre exclusive sur le site de l’éditeur
Pré-commandes : ouvertes en ligne
Plus d’infos : site officiel The Funambulist
 
			 
		 
  
 



