Le musée d’art islamique dispose d’une collection d’œuvres d’art islamique allant du VIIe siècle au XIXe siècle. Inauguré le e musée abrite quatre étages d’ expositions permanentes et temporaires, une boutique, un café et, au cinquième étage, le restaurant gastronomique IDAM, dirigé par le célèbre chef Alain Ducasse . Il abrite également une bibliothèque patrimoniale, riche d’une collection de 21 000 livres, dont 2 000 éditions rares en arabe et en anglais
La construction du musée a coûté plus de 350 millions de dollars. Le bâtiment repose sur une île artificielle dans la baie de Doha, et est protégé par une jetée circulaire. Pour la conception, Ieoh Ming Pei s’est notamment inspiré de la mosquée Ibn Touloun du Caire[3]. Le musée est considéré comme une réussite en termes de fréquentation et de rayonnement
Le bâtiment lui-même est une proposition qui tient de la culture cubiste. « Un remarquable empilement de formes angulaires très photogénique, écrit Judith Benhamou dans « les Échos », qui joue avec les ombres, sous les feux du soleil. L’intérieur est d’un luxe élégant ». Des bois rares africains, de la roche de porphyre retravaillée, 5.000 m2 de verre antireflet qui font dire à l’ancien patron du Metropolitan Museum de New York Philippe de Montebello, qui vient de partir à la retraite : « Je sais ce que ça coûte. Nous n’aurions jamais pu nous payer cela. » On dit que les 35.000 m2 du nouveau musée d’Art islamique de Doha ont coûté 350 millions de dollars (271 millions d’euros).
800 pièces, 1300 années
Le musée expose 800 pièces couvrant une période de 1 300 ans[2], mais la collection permanente de l’institution dispose d’un peu plus de 4 000 objets réunis depuis les années 1990, issus de territoires allant de l’Espagne aux Indes, du VIIe siècle au XIXe siècle. Il s’agit d’une des plus implorantes collections d’art islamique dans le monde[1]
Jean-Michel Wilmotte, architecte intérieur

Des objets en lévitation
Les objets sont exposés dans des vitrines conçues spécialement pour le musée, posées au sol, nichées dans les murs ou agencées sur de grandes tables. Reprenant la muséographie mise en place au Louvre, chaque vitrine, surdimensionnée, en verre extra-blanc et antireflet, avec une structure métallique très fini, accueille très peu d’objets éclairé par le plafond. Cette transparence donne au visiteur l’impression d’admirer des objets en lévitation dans l’espace.
La solidité et la subtilité de ses aménagements s’imposent là où Pei recherche ce qu’il appelle « l’essence de l’architecture islamique ».
