Le cinéma africain brille le 9 janvier au Festival de Luxor 2025

La 14e édition du Festival du film africain de Luxor s’annonce comme un rendez-vous majeur du cinéma continental. Du 9 au 14 janvier 2025, la ville historique égyptienne accueillera projections, hommages et ateliers créatifs.

La ville millénaire de Luxor s’apprête à vibrer au rythme du septième art africain pour la 14e édition de son prestigieux festival. Sous la présidence de Sayed Fouad et la direction d’Azza El Hosseiny, le Festival du film africain de Luxor (LAFF) confirme son statut d’événement culturel majeur. Organisé par l’Independent Shabab Foundation (ISF), ce rendez-vous cinématographique promet six jours intenses de célébration du cinéma africain, du 9 au 14 janvier 2025.

Cette édition met en place une structure de compétition ambitieuse, articulée autour de quatre catégories distinctes. La section des longs métrages accueillera des œuvres de plus de 60 minutes, qu’il s’agisse de documentaires ou de fictions, offrant ainsi une vitrine exceptionnelle à la richesse narrative du continent. Les courts métrages ne sont pas en reste, avec une catégorie ouverte aux productions de fiction, documentaires, animations et œuvres expérimentales, témoignant du dynamisme créatif des jeunes réalisateurs africains.

Une attention particulière est portée à la diaspora africaine, avec une compétition dédiée qui permet de maintenir et renforcer les liens culturels au-delà des frontières géographiques. Le festival fait également la part belle aux talents locaux en réservant une catégorie aux films d’étudiants égyptiens, créant ainsi un tremplin précieux pour la nouvelle génération de cinéastes.

Pour garantir la fraîcheur et l’exclusivité de sa programmation, le LAFF impose des critères de sélection stricts : tous les films en compétition doivent avoir été produits en 2024 et connaître leur première projection égyptienne lors du festival. Ces œuvres doivent soit être réalisées par des cinéastes africains, soit traiter de thématiques en lien direct avec le continent.

L’édition 2025 se distingue également par ses hommages aux figures marquantes du cinéma africain. Le festival célébrera le talent de l’acteur égyptien Khaled El Nabawy et rendra un hommage posthume à l’inoubliable Nour El Sherif, légende du cinéma arabe. Le réalisateur égyptien Magdy Ahmed Aly sera également mis à l’honneur, aux côtés du cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa, reconnu pour sa vision unique du continent. L’actrice et réalisatrice ghanéenne Akosua Busia et l’acteur tunisien Ahmed Hafiane complètent cette liste d’artistes distingués.

L’engagement du festival envers le développement du cinéma africain se manifeste notamment à travers l’atelier Factory. Cette initiative d’écriture de scénario, organisée en partenariat avec Film Independent et l’ambassade américaine au Caire, offre une formation intensive de quatre jours aux jeunes scénaristes africains. Cette démarche souligne la volonté du festival de contribuer activement à l’émergence de nouveaux talents.

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)