Du 15 au 17 avril, le campus de HEC Paris s’illumine aux couleurs de l’Afrique. À travers panels, performances et soirées festives, Afro’Art rend hommage à la créativité africaine et interroge son pouvoir de transformation économique et culturelle.
Le 15 avril au soir, les couloirs feutrés de HEC Paris vibreront au rythme des voix, des couleurs et des sons venus du continent africain. Avec le lancement d’Afro’Art, festival pluridisciplinaire célébrant les expressions artistiques africaines, l’école de commerce s’ouvre à un événement inédit qui réunit intellectuels, artistes, stylistes, musiciens et étudiants autour d’un mot d’ordre : « Quand l’Afrique s’exprime, HEC vibre. » Pendant trois jours, du 15 au 17 avril, conférences, expositions, performances et soirées festives viendront mettre en lumière les multiples visages de l’Afrique contemporaine, entre héritage et innovation, tradition et futur.
L’ouverture, gratuite et accessible à tous, donne le ton avec un panel intitulé
« L’influence de l’Afrique dans le monde de l’art : un moteur de transformation économique ». À travers cette thématique ambitieuse, les organisateurs entendent replacer la culture au cœur des débats sur le développement. Car l’art africain n’est pas seulement un vecteur d’expression ; il devient, par sa force symbolique et sa capacité à créer de la valeur, un levier de croissance et d’émancipation. Pour en débattre, quatre figures majeures ont été réunies : l’actrice et militante Aïssa Maïga, le styliste Imane Ayissi, le rappeur et entrepreneur Fif Booska-P, et la consultante culturelle Valérie Ka. Tous incarnent à leur manière l’affirmation d’une identité plurielle, la volonté de décoloniser les regards, et la capacité d’inscrire l’art africain dans une dynamique globale.
Après le panel, le public est invité à prolonger l’expérience lors du gala Afro’Art, un temps fort festif où la gastronomie, la musique live et les performances artistiques se croisent pour célébrer la vitalité de la culture africaine. Sur le campus de Jouy-en-Josas, transformé en scène à ciel ouvert, l’art s’expose, la culture explose. Cette soirée incarne l’ambition d’Afro’Art, celle de faire dialoguer les disciplines, les générations et les continents dans une atmosphère de partage et de fête.
Mais Afro’Art ne s’arrête pas là. Le lendemain, mercredi 16 avril, le festival se tourne vers les écrans et l’imaginaire en explorant les relations entre cinéma et afrofuturisme. Projections de courts-métrages, rencontres avec des réalisateurs, discussions sur les nouvelles narrations africaines viennent nourrir la réflexion sur la manière dont les artistes s’emparent des outils du récit pour reconfigurer leur avenir. La soirée se clôt par un DJ set où les beats afro contemporains viennent faire danser les frontières.
Le jeudi 17 avril, c’est le cœur du campus qui se transforme. Avec African Express, chaque communauté africaine d’HEC recrée un espace culturel immersif, décoré selon les traditions de son pays. Cette immersion sensorielle donne lieu à un véritable voyage au sein des identités africaines, porté par la musique, la danse, les habits et les mets typiques. La journée se conclut par une grande célébration qui marque la fin d’un festival placé sous le signe de la transmission et de la fierté.
Organisé par HEC PACT & Friends avec le soutien de plusieurs associations étudiantes comme HEC Maroc, HEC Tunisie, HEC Algérie, Making OFF et HEC MBA Africa, Afro’Art témoigne d’une dynamique nouvelle au sein des grandes écoles. Celle qui revendique la diversité non comme un mot d’ordre abstrait mais comme une réalité vivante, joyeuse, revendiquée. Il s’agit de rendre visible la richesse des cultures africaines, mais aussi de poser des questions fondamentales : comment l’Afrique peut-elle peser davantage dans le marché mondial de l’art ? Comment sortir d’un regard folklorisant pour entrer dans une logique de partenariat équitable ? Comment valoriser les talents issus des diasporas dans les institutions culturelles occidentales ?
Une soirée légendaire, trois jours d’émotion, et l’affirmation que lorsque l’Afrique s’exprime, ce ne sont pas seulement les cœurs qui battent, c’est tout un système qui apprend à écouter autrement.