Du 13 au 18 mai 2025, le quartier de Saint-Germain-des-Prés accueille la 12e édition de Paris Tribal. Plus de 40 galeries y présentent des œuvres d’Afrique et d’ailleurs, dans un parcours libre et documenté au croisement de l’histoire, de l’art et de l’éthique.
Le vernissage se tiendra le mardi 13 mai de 11h à 21h, marquant l’ouverture d’un parcours qui se poursuivra jusqu’au dimanche 18. Chaque jour, les galeries seront accessibles de 11h à 19h, sauf le dimanche, où les portes se refermeront en fin d’après-midi. L’entrée est libre, et les visiteurs – qu’ils soient connaisseurs ou simplement curieux – peuvent flâner de rue en rue, pousser une porte, échanger avec des galeristes passionnés et prendre le temps de la découverte.
Pendant six jours, le quartier de Saint-Germain-des-Prés se transforme en un musée à ciel ouvert. Du 13 au 18 mai 2025, Paris Tribal revient pour sa 12e édition avec une programmation consacrée aux arts traditionnels d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques. Plus de 40 galeries françaises et internationales ouvrent leurs portes pour faire découvrir une sélection d’objets rares – masques rituels, sculptures votives, artefacts de pouvoir – présentés avec exigence et sens du contexte.
Dans les vitrines et les espaces d’exposition, les arts premiers africains occupent cette année une place de choix. Masques baoulés, statues dogons, sièges luba, fétiches kongo ou figures senoufo sont exposés dans une mise en scène sobre, précise, souvent accompagnée de notices explicatives, de publications ou de certificats d’authenticité. Il ne s’agit pas ici de montrer de simples objets décoratifs, mais des pièces profondément liées à des pratiques rituelles, des systèmes de pensée, des gestes ancestraux.
Cultes funéraires
Certaines galeries choisissent de concentrer leur présentation sur un territoire ou une fonction spécifique, mettant en valeur par exemple les objets liés aux cultes funéraires, aux rituels de guérison ou aux rites d’initiation. D’autres croisent les approches, éclairant les circulations historiques ou les filiations stylistiques entre différentes régions. L’attention portée à la provenance, au rôle de l’objet dans son contexte d’origine et à sa transmission renforce la portée pédagogique de l’événement.
Outre l’exposition des œuvres, Paris Tribal propose également des rencontres, des visites commentées, des conférences et d’autres temps forts qui permettent d’approfondir les enjeux liés à ces objets : leur circulation, leur conservation, leur valeur symbolique, leur réinterprétation contemporaine. Dans une démarche assumée, plusieurs galeries mettent en avant leur collaboration avec des chercheurs, des institutions muséales ou des initiatives culturelles dans les pays d’origine.
Paris Tribal ne se présente pas comme un simple marché. Il revendique une fonction de transmission, dans une perspective à la fois artistique, documentaire et éthique. En exposant des objets d’art souvent marginalisés dans les récits de l’histoire de l’art occidentale, le festival contribue à en reconnaître la puissance formelle, la complexité symbolique et la portée universelle. Il s’adresse autant aux collectionneurs qu’aux amateurs d’histoire, d’anthropologie ou d’esthétique.
Saint-Germain-des-Prés, quartier associé à la vie intellectuelle parisienne, offre un cadre cohérent à cet événement. La déambulation entre galeries devient une promenade à la fois savante et sensorielle. Chaque vitrine attire l’œil. Chaque espace raconte un pan d’histoire. Chaque pièce invite à poser un regard plus juste sur ces objets longtemps enfermés dans des visions folklorisantes.
Du 13 au 18 mai, Paris Tribal 2025 invite à redécouvrir les arts premiers comme des expressions à part entière de la création humaine. Une invitation à penser autrement la beauté, la mémoire et la place de ces œuvres dans l’histoire globale de l’art.