L’afro-méditerranée célébré à Londres les 19 et 20 septembre

L’Africa Centre de Londres ouvre la saison avec deux événements singuliers, les 19 et 20 septembre : une immersion dans les récits afro-méditerranéens et un atelier de quilting participatif, où histoire et créativité se conjuguent au présent.

Londres, à la veille de l’automne, se prépare à vibrer au rythme des cultures croisées. Les 19 et 20 septembre, le Africa Centre, institution emblématique de la capitale britannique, invite à deux journées sous le signe du dialogue, de la mémoire et de la création collective. Ici, chaque rencontre devient un pont entre continents, générations et disciplines : entre exposition, performance et atelier, le centre explore la vitalité des liens tissés entre l’Afrique, la Méditerranée et leurs diasporas.

Le 19 septembre, la soirée « Diaspora Wonderland : Afro-Mediterranean Narratives » donne le ton. Ce n’est pas seulement une exposition : c’est un espace vivant où récit, mode, design et performance se répondent. Au fil du parcours, les visiteurs plongent dans les histoires multiples des Afriques méditerranéennes : migrations, échanges, métissages, héritages parfois blessés mais toujours créatifs.

Fragments de vie

Les artistes, issus de la diaspora ou natifs des deux rives, mêlent installations, objets de mode, textes et happenings pour révéler la force des circulations culturelles.

On découvre autant de fragments de vie que de projets d’avenir : tissus teints à la main, vêtements hybrides, performances orales, images projetées. Le Africa Centre se transforme en carrefour d’imaginaires, où la Méditerranée n’est plus une frontière mais une matrice, un espace de dialogue et d’innovation. L’atmosphère est conviviale, les débats spontanés, la célébration joyeuse, entre découverte artistique et moments de partage autour d’un verre.

Des œuvres textiles, reflet de l’Histoire

Le lendemain, place à l’action collective avec le « Knotted Quilt Workshop » animé par William Rhodes. Plus qu’un simple atelier de patchwork, cet événement invite chacun à prendre part à une œuvre textile, reflet des histoires de migration, de famille et de résilience qui traversent les diasporas africaines. Chacun crée son carré de tissu, y glisse un motif, un symbole, une anecdote : au fil des heures, les pièces s’assemblent, composant une grande fresque cousue, vivante et mouvante, miroir des identités en construction.

William Rhodes, artiste et pédagogue reconnu, accompagne les participants dans ce voyage sensible où le geste de coudre devient acte de mémoire et de transmission. Pour beaucoup, c’est l’occasion de renouer avec des savoir-faire anciens, de raconter une histoire autrement ou de rencontrer des voix venues d’ailleurs, le temps d’un atelier bienveillant et inclusif.

Avec ces deux rendez-vous, le Africa Centre réaffirme sa vocation : être un lieu d’échange, de création et de réflexion, ouvert à toutes les trajectoires. Au cœur de Londres, la diaspora africaine et méditerranéenne s’y raconte, se réinvente et tisse, jour après jour, la toile vivante d’une identité plurielle. Deux jours pour célébrer la richesse des parcours, le pouvoir du collectif et l’art comme langage universel.

Informations pratiques

Diaspora Wonderland : Afro-Mediterranean Narratives
19 septembre, The Africa Centre, 66 Great Suffolk Street, London SE1 0BL
Exposition, performances, mode et design
Entrée libre, plus d’infos sur africacentre.org.uk
 Knotted Quilt Workshop with William Rhodes
20 septembre, The Africa Centre, même adresse
Atelier de quilting communautaire, sur inscription (places limitées)
Détails et réservations sur africacentre.org.uk
Accès : Métro Southwark/London Bridge

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)