De Juvignac à Saint-Pierre, de Noisiel à Inglewood, les cultures africaines et afro-diasporiques s’invitent partout cette semaine. Festivals, concerts, installations, marchés et masterclasses s’enchaînent, révélant une création foisonnante, engagée, joyeuse, ancrée dans le présent et tournée vers demain.
Le 6 juin, Naza en tête d’affiche du Caribana Festival sur les rives du Léman
Le 6 juin 2025, le Caribana Festival de Crans-près-Céligny, en Suisse, accueille Naza pour une soirée rythmée aux couleurs afro-urbaines. Une affiche explosive partagée avec Tayc et Oboy, entre afrobeat, rumba et trap francophone.
C’est au bord du lac Léman que les sonorités africaines et urbaines vont s’unir pour faire vibrer les festivaliers. Le vendredi 6 juin 2025, la scène du Caribana Festival, à Crans-près-Céligny en Suisse, accueillera une soirée résolument tournée vers les musiques afro-urbaines, avec un trio d’artistes phares : Naza, Tayc et Oboy. Au cœur de cette affiche, Naza, figure incontournable de la scène franco-congolaise, promet un show explosif aux sonorités métissées, à la croisée de la rumba congolaise, de l’afrobeat et du trap hexagonal.
Révélé par ses collaborations avec KeBlack et Youssoupha au sein du label Bomayé Musik, Naza s’est imposé depuis près de dix ans comme l’un des artistes les plus populaires de sa génération. Connu pour son humour, ses rythmes dansants et sa voix immédiatement identifiable, il a su créer un univers personnel mêlant autodérision, groove et clins d’œil à ses racines congolaises. Avec des tubes comme « La débauche », « Sac à dos », « J’fais ma vie » ou encore « Loin de moi », il enchaîne les succès et cumule des centaines de millions d’écoutes sur les plateformes de streaming.
Sur scène, Naza déploie une énergie communicative, à l’image de ses clips hauts en couleur. Son live au Caribana s’annonce comme un moment festif, fédérateur, porté par des titres qui font danser toutes les générations. Et il ne sera pas seul à faire monter la température : la même soirée verra se produire Tayc, ambassadeur du “Afrolove”, dont les ballades sentimentales sur fond de rythmes afro ont conquis un public transgénérationnel. Le chanteur marseillais d’origine camerounaise, connu pour ses titres comme « Le Temps » ou « N’y pense plus », apportera une touche plus suave et romantique à cette nuit musicale. Quant à Oboy, figure du rap français à la voix grave et à l’esthétique sombre, il viendra compléter le trio avec son univers plus introspectif, entre cloud rap et drill.
En programmant cette soirée dédiée aux musiques afro-caribéennes et urbaines, le Caribana Festival confirme sa volonté de refléter les tendances actuelles de la scène francophone et internationale. Depuis sa création en 1990, ce festival suisse à taille humaine a su évoluer avec son temps tout en conservant son atmosphère conviviale et son cadre idyllique, entre lac et montagne. Chaque année, il attire des milliers de spectateurs venus profiter d’une programmation éclectique, oscillant entre rock, pop, hip-hop, électro et world music.
L’édition 2025 ne fait pas exception. Outre la soirée afro du 6 juin, le festival accueillera des artistes de renom comme Passenger, Hooverphonic, Feder ou encore la DJ star Sara Landry. Mais c’est bien le vendredi soir, que la scène principale du Caribana se transformera en club à ciel ouvert, entre percussions électroniques, voix entêtantes et rythmes venus du continent africain.
Des beats amapiano aux guitares de la rumba, des flows nouchi du coupé-décalé aux chants mandingues revisités, l’Afrique s’impose comme le cœur battant des musiques du futur.
Pour le public suisse, souvent moins exposé aux scènes afro-urbaines que ses voisins français ou belges, c’est une opportunité rare de découvrir ces artistes en live, dans un cadre aussi enchanteur qu’intimiste. Avec moins de 8 000 spectateurs par soir, le Caribana offre une proximité unique entre artistes et public, loin des foules géantes et impersonnelles des grands festivals européens.
Le 6 juin, le soleil devrait se coucher lentement sur le Léman pendant que les basses feront vibrer les rives de Crans-près-Céligny. Naza, lui, viendra faire ce qu’il fait de mieux : rire, danser, émouvoir, et rappeler que l’Afrique, même en Suisse, n’est jamais très loin.
Infos pratiques :
Lieu : Caribana Festival, Crans-près-Céligny (canton de Vaud, Suisse)
Date : vendredi 6 juin 2025
Artistes à l’affiche : Naza, Tayc, Oboy
Horaires : concerts à partir de 19h
Billetterie : sur www.caribana.ch (pass jour ou pass 5 jours)
Accès : Train CFF jusqu’à Nyon, puis navette gratuite jusqu’au site du festival
Restauration : stands de street food, bars, espace détente
Sakifo 2025 : lorsque la Réunion fait danser l’océan Indien
Du 6 au 8 juin 2025, l’île de La Réunion vibre au rythme du Sakifo Musik Festival. Entre têtes d’affiche internationales et découvertes locales, ce rendez-vous musical majeur célèbre la diversité et l’énergie des cultures de l’océan Indien.
Chaque année, à l’approche de l’hiver austral, les rues de Saint-Pierre s’emplissent de sons, de couleurs et d’accents venus d’ailleurs. Le Sakifo Musik Festival, qui se tient cette année du 6 au 8 juin 2025, s’affirme comme l’un des plus grands festivals musicaux de l’océan Indien, et l’un des plus singuliers de l’espace francophone. En créole réunionnais, « sakifo » signifie « ce qu’il faut » — un nom presque programmatique pour cet événement qui mêle exigence artistique, effervescence populaire et ambiance festive au bord de l’océan.
Depuis sa création en 2004, le Sakifo s’est taillé une place à part dans le paysage musical. Sa ligne éditoriale volontairement métissée fait se côtoyer les figures montantes des scènes africaines, antillaises, malgaches, maloya, reggae, électro ou hip-hop, aux côtés d’artistes reconnus venus d’Europe, des États-Unis ou du continent africain. Cette année, la programmation est à nouveau à la hauteur de sa réputation, avec une affiche audacieuse et éclectique : la star franco-malienne Fatoumata Diawara, véritable icône de l’afropop engagée, montera sur scène avec son charisme incandescent ; le rappeur Youssoupha, figure du rap français aux textes ciselés, viendra défendre ses titres dans un show attendu ; tout comme Tiakola, révélation de la scène trap, dont les refrains entêtants résonnent bien au-delà des frontières hexagonales.
À leurs côtés, le groupe Jahneration distillera ses vibes reggae teintées de hip-hop, pendant que Zaho de Sagazan, nouvelle voix puissante et singulière de la chanson française électro, viendra ajouter sa touche intimiste à cette mosaïque sonore. Et bien sûr, comme à chaque édition, le Sakifo fait la part belle aux talents locaux : artistes réunionnais, comoriens, mauriciens et malgaches offrent un panorama vivant des cultures insulaires.
Le charme du Sakifo tient autant à sa programmation qu’à son ancrage. Posé sur le front de mer de Saint-Pierre, entre ciel et océan, le site du festival offre un cadre unique, presque irréel. La musique y résonne en plein air, sur plusieurs scènes simultanées, entre palmiers, roulottes de samoussas et effluves de rhum arrangé. Le public, mêlant habitants de l’île, métropolitains curieux et touristes mélomanes, y vit une expérience aussi conviviale qu’intense. Ici, pas de cynisme de festival urbain surdimensionné, mais une vraie proximité entre artistes et festivaliers, dans une atmosphère familiale, joyeuse, presque militante.
Car le Sakifo est aussi un projet politique, au sens noble du terme. Depuis ses débuts, il milite pour la circulation des artistes dans l’espace régional, pour la reconnaissance des musiques non formatées, et pour l’émergence d’une scène océan Indien résolument tournée vers l’avenir. L’organisation s’inscrit dans une logique durable : emploi local, gestion des déchets, sensibilisation des publics à l’écologie…
Pour les artistes, le Sakifo est aussi une étape précieuse dans leur trajectoire. Nombreux sont ceux qui y ont joué avant d’exploser à l’international. Et cette année encore, plusieurs jeunes pousses repérées sur les scènes émergentes seront à l’honneur. Le Sakifo, c’est une fête, certes, mais un espace de rencontre.
À l’heure où les grands festivals européens tendent à se ressembler, à se concentrer sur les mêmes têtes d’affiche recyclées, l’événement réunionnais fait le choix de l’ouverture et de l’altérité. Il faut peut-être être à 10 000 kilomètres de Paris pour réinventer ce que peut être un grand rendez-vous musical : un lieu d’émotions partagées.
Alors que la Réunion traverse, comme partout, des questionnements sociaux et identitaires profonds, le Sakifo, lui, répond par la musique, les rencontres, et cette idée simple mais précieuse : qu’une autre façon de faire culture est possible — festive, ancrée, libre et joyeuse. Pendant trois jours, Saint-Pierre devient ainsi le cœur vibrant de toutes les Réunions, dans tous les sens du mot.
Infos pratiques :
Lieu : Saint-Pierre, Île de La Réunion – Front de mer
Dates : du vendredi 6 au dimanche 8 juin 2025
Billetterie : Pass jour et pass 3 jours disponibles sur www.sakifo.com
Accès : Aéroport le plus proche : Aéroport de Pierrefonds (ZSE) ou Roland-Garros (RUN), puis navettes ou location de voiture
Organisation : Festival écoresponsable :tri sur site, transports collectifs recommandés, restauration locale disponible.
Mama Africa Festival : un souffle d’Afrique à Juvignac
Du 6 au 8 juin 2025, Juvignac accueille le Mama Africa Festival, un rendez-vous en plein air, festif et gratuit qui célèbre les cultures africaines et afro-caribéennes à travers la musique, les arts, les savoirs et les saveurs.
C’est au cœur du Parc des Thermes, à Juvignac, tout près de Montpellier, que les rythmes et les couleurs de l’Afrique vont résonner pendant trois jours. Du 6 au 8 juin 2025, le Mama Africa Festival revient avec une édition toujours plus généreuse et festive. Porté par une équipe passionnée, ce festival gratuit s’impose comme un moment fort du calendrier culturel régional, rassemblant toutes les générations autour des cultures africaines et afro-caribéennes dans ce qu’elles ont de plus vivant.
Au programme : des concerts en plein air, des ateliers de percussions, des contes africains, des expositions d’art contemporain, un afro-market débordant de couleurs et de senteurs, et une ambiance conviviale qui dépasse de loin le simple divertissement. Ici, la musique est une passerelle. Elle traverse les continents et les héritages : afrobeat, reggae, coupé-décalé, soul mandingue, groove caribéen, les sonorités varient mais le cœur bat à l’unisson.
Le Mama Africa Festival ne se contente pas d’une affiche musicale, il déploie un véritable espace culturel. Sur les pelouses du parc, petits et grands peuvent découvrir la fabrication d’instruments traditionnels, s’initier aux danses d’Afrique de l’Ouest, écouter des conteurs venus du Cameroun, de Guinée ou de Martinique, ou encore déguster des plats cuisinés sur place selon des recettes familiales.
L’esprit du festival repose sur trois piliers : culture, identité et métissage. L’équipe organisatrice, composée en grande partie de bénévoles issus de la société civile et du monde associatif, revendique une démarche inclusive et pédagogique. L’objectif : mettre en valeur les cultures africaines contemporaines, dans toute leur diversité et leur modernité, tout en créant un espace bienveillant pour penser les héritages.
Les enfants ne sont pas oubliés : un village jeune public leur est spécialement dédié, avec des activités manuelles, des initiations à la danse, des lectures de contes et des spectacles interactifs. Une façon d’éveiller les consciences tout en éveillant la curiosité.
Côté musique, l’édition 2025 s’annonce particulièrement riche. Même si la programmation complète n’est pas encore dévoilée, les organisateurs promettent une scène vibrante où se succéderont artistes locaux, figures de la scène afro-européenne, et invités venus directement du continent. Le samedi soir devrait offrir un moment fort avec un concert de clôture aux sonorités panafricaines, rassemblant plusieurs artistes en live autour d’un projet collaboratif inédit.
Au-delà de l’événementiel, Mama Africa s’inscrit dans une dynamique plus large. Tout au long de l’année, l’association porte des actions de sensibilisation dans les écoles, organise des projections, des rencontres, et accompagne des artistes émergents issus de la diversité. Le festival en est le point d’orgue, mais le souffle qu’il porte va bien au-delà de trois jours de fête.
Infos pratiques :
Lieu : Parc des Thermes, Juvignac (à 10 minutes de Montpellier)
Dates : du vendredi 6 au dimanche 8 juin 2025
Entrée : gratuite, accès libre à toutes les activités et concerts
Accès : Tram ligne 3 (arrêt Juvignac) puis 5 minutes à pied
Restauration : stands de cuisine africaine et créole sur place
Contact : plus d’infos sur le site de la ville de Juvignac ou sur les réseaux sociaux du festival
Afropolis 2025 : l’Afrique créative en scène à Noisiel
Le 7 juin 2025, la Ferme du Buisson accueille Afropolis, un événement artistique pluridisciplinaire qui célèbre la vitalité des cultures africaines contemporaines. Danse, musique, poésie, arts visuels : une immersion unique dans les imaginaires urbains venus du continent et de ses diasporas.
À une vingtaine de kilomètres de Paris, Noisiel devient le temps d’une journée un carrefour des esthétiques africaines contemporaines. Le 7 juin 2025, la Ferme du Buisson ouvre ses portes à Afropolis, un projet ambitieux et jubilatoire orchestré par le chorégraphe nigérian Qudus Onikeku, figure majeure de la scène africaine actuelle. Ce festival éphémère, à la croisée des arts vivants, de la performance et de l’expérimentation, invite le public à découvrir une Afrique résolument tournée vers l’avenir, en dialogue avec le monde.
Afropolis, ce n’est pas un simple événement culturel, c’est une proposition artistique globale, un laboratoire d’expressions hybrides où l’Afrique se raconte, dans sa pluralité, sa puissance et sa liberté. Porté par une équipe mêlant artistes, penseurs et militants culturels, le festival questionne les corps, les mémoires et les récits postcoloniaux à travers des formes radicales et jubilatoires.
Au cœur de la programmation 2025 : des performances chorégraphiques saisissantes, portées par des artistes venus du Nigeria, du Bénin, du Congo, d’Afrique du Sud ou encore de la diaspora européenne. Ces créations, souvent collectives, mêlent danse urbaine, danses traditionnelles réinventées, spoken word, vidéo et musiques électroniques. Certaines œuvres sont inédites, d’autres sont le fruit de résidences croisées entre artistes africains et européens, témoignant d’une dynamique de création en réseau.
Mais Afropolis, c’est aussi un espace de pensée vivante. Des lectures-performances, des projections, des débats, et même des moments de méditation artistique viennent ponctuer la journée. Le public est invité à circuler librement entre les lieux, à expérimenter, à dialoguer. À la Ferme du Buisson, ancienne chocolaterie reconvertie en scène nationale, les murs vibrent d’énergie et de questionnements : quels futurs africains inventer ? Comment penser les identités diasporiques au XXIe siècle ? Quelle place pour la spiritualité dans l’art d’aujourd’hui ?
La musique, bien sûr, est au rendez-vous. Elle infuse toutes les propositions, entre concerts improvisés, DJ sets afro-futuristes et installations sonores. L’objectif n’est pas de faire danser, mais de réveiller les sens, d’ouvrir des brèches, de faire entendre des voix qui trop souvent restent en marge des circuits culturels dominants.
L’approche de Qudus Onikeku, curateur du projet, est fondée sur l’idée que l’art africain contemporain n’est pas un appendice du marché global, mais un foyer actif d’innovation, de contestation et de spiritualité. Afropolis n’est pas un festival folklorique, mais ne ville imaginaire qui fait de l’art un espace de reconstruction.
Ce qui frappe aussi, c’est la place centrale donnée aux jeunes artistes, aux femmes, aux identités queer et à la pluralité des langues. Loin d’un entre-soi élitiste, Afropolis crée une scène ouverte et accessible, où l’on peut croiser un slameur rwandais, une chorégraphe béninoise, un beatmaker de Lagos et une poétesse ivoirienne installée à Bruxelles. Tout cela dans une ambiance à la fois exigeante et généreuse.
La Ferme du Buisson est une scène nationale située en Seine-et-Marne qui s’est imposée depuis plusieurs années comme un espace de création engagé et inclusif. Elle offre à Afropolis un cadre à la fois stimulant, modulable et chaleureux, en lien direct avec les enjeux de la banlieue parisienne, elle-même espace de croisements culturels et d’expressions afro-diasporiques.
Infos pratiques :
Lieu : La Ferme du Buisson, scène nationale, Noisiel (Seine-et-Marne)
Date : samedi 7 juin 2025
Horaires : de 14h à minuit, entrée libre
Accès : RER A – arrêt Noisiel (20 minutes depuis Paris)
Billetterie : gratuit, certaines performances sur réservation via www.lafermedubuisson.com
Restauration : food court sur place, spécialités africaines et street food locale
Africa in America Festival : la diaspora en fête à Inglewood
Du 7 au 9 juin 2025, Inglewood, en Californie, accueille la première édition du Africa in America Festival. Trois jours de célébration des cultures africaines et afro-diasporiques à travers la musique, la danse, la mode et la gastronomie.
Inglewood, cité dynamique de la région de Los Angeles, s’apprête à vibrer au rythme des cultures africaines et afro-diasporiques. Du 7 au 9 juin 2025, le Africa in America Festival y tiendra sa première édition, promettant une immersion totale dans la richesse et la diversité des expressions artistiques issues du continent africain et de sa diaspora.
Conçu comme un événement pluridisciplinaire, le festival mettra à l’honneur la musique, la danse, la mode et la gastronomie. Des artistes renommés et émergents se produiront sur scène, offrant au public une palette de performances allant des rythmes traditionnels aux sonorités contemporaines. Des ateliers interactifs permettront également aux participants de s’initier à diverses formes d’expression artistique, favorisant ainsi les échanges culturels et le partage de savoir-faire.
La mode occupera une place centrale lors de cet événement, avec des défilés mettant en lumière des créateurs inspirés par les esthétiques africaines. Ces présentations offriront une plateforme aux designers pour exposer leurs œuvres, reflétant la fusion entre traditions ancestrales et influences modernes.
Côté gastronomie, le festival proposera une variété de plats typiques, permettant aux visiteurs de découvrir les saveurs authentiques de différentes régions d’Afrique et de la diaspora. Des stands culinaires offriront une expérience gustative riche, allant des mets épicés d’Afrique de l’Ouest aux délices sucrés des Caraïbes.
Le Africa in America Festival se veut également un espace de réflexion et de dialogue. Des conférences et tables rondes seront organisées, abordant des thématiques telles que l’identité culturelle, la transmission des traditions et les enjeux contemporains des communautés afro-descendantes. Ces discussions visent à renforcer les liens entre les différentes composantes de la diaspora et à promouvoir une meilleure compréhension mutuelle.
Initié par des acteurs culturels engagés, le festival aspire à devenir un rendez-vous annuel incontournable, célébrant la richesse des cultures africaines et leur influence mondiale. En réunissant artistes, intellectuels, artisans et grand public, le Africa in America Festival ambitionne de créer un espace inclusif et festif, où la diversité est célébrée et valorisée.
Infos pratiques :
Lieu : Inglewood, Californie, États-Unis
Dates : du samedi 7 au lundi 9 juin 2025
Billetterie : informations à venir sur le site officiel du festival
Accès : Inglewood est desservie par plusieurs lignes de transport en commun de la région de Los Angeles
Contact : pour plus d’informations, consulter le site officiel du festival ou les réseaux sociaux associés
Afrodom Festival 2025 : deux jours pour célébrer l’Afrique en plein Paris
Les 7 et 8 juin 2025, le Paris Event Center accueille l’Afrodom Festival, événement inédit consacré aux cultures afro-caribéennes. Au programme : concerts, danse, food market et énergie contagieuse avec Diamond Platnumz, Libianca, Dadju, Capleton, Oxlade et bien d’autres.
Le Paris Event Center s’apprête à vibrer au rythme des Afriques du monde. Les 7 et 8 juin 2025, la capitale française accueille la toute première édition du Afrodom Festival, présenté comme le premier grand rendez-vous 100 % afro à Paris. Pendant deux jours, le 19e arrondissement va se transformer en véritable carrefour des cultures africaines et afro-caribéennes, réunissant une programmation musicale exceptionnelle et une multitude d’activités festives et immersives.
À l’affiche, des poids lourds des scènes africaines et diasporiques. Le Tanzanien Diamond Platnumz, superstar du bongo flava et icône du continent, viendra enflammer la scène avec son énergie légendaire. À ses côtés, la sensation camerounaise Libianca, révélée par son tube « People », apportera une touche plus mélancolique et introspective. Le Nigérian Oxlade, figure montante de l’afropop, est lui aussi attendu, tout comme la Sud-Africaine Kamo Mphela, reine incontestée de l’amapiano et bête de scène incontestée.
Côté francophonie, Singuila, Dadju, et Innoss’B défendront une ligne afro-urbaine aux accents R&B, tandis que la légende jamaïcaine Capleton et le Guadeloupéen Admiral T représenteront les influences reggae et dancehall. Avec une telle variété d’artistes, le Afrodom Festival ne se contente pas d’un genre ou d’un territoire : il reflète la diversité éclatante des musiques afrodescendantes dans toute leur richesse et leur effervescence.
Mais le festival va bien au-delà des concerts. L’ambition des organisateurs est de créer une expérience complète, où l’on vient autant pour danser que pour manger, découvrir, échanger. Dès l’après-midi, le site accueillera un village culturel, accessible gratuitement, avec des stands d’artisanat, des espaces de discussion, des performances de rue, des initiations à la danse afro ou caribéenne et même des masterclasses de danse amapiano, afrobeat ou coupé-décalé, animées par des chorégraphes internationaux.
Un food market afro-caribéen proposera une sélection de cuisines venues du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, des Antilles ou encore d’Éthiopie. Un véritable tour d’Afrique culinaire au cœur de Paris, dans une ambiance à la fois familiale et festive. Une scène secondaire sera aussi installée à l’extérieur pour accueillir des DJ sets et des showcases plus intimistes.
Le Afrodom Festival est né d’un constat : la capitale française, malgré sa diversité, ne disposait pas encore d’un événement à grande échelle entièrement dédié aux cultures afrodescendantes. En fédérant artistes, créateurs, entrepreneurs et amateurs de musique autour d’un événement fort, ses fondateurs veulent poser les bases d’un rendez-vous récurrent et incontournable. L’enjeu est double : visibiliser les cultures africaines dans toutes leurs modernités, et créer un espace de fierté, de communion et de transmission.
La volonté affichée est aussi de rassembler toutes les Afriques, continentales comme diasporiques, dans un même élan. Le nom « Afrodom » est à ce titre évocateur : il réunit l’Afrique et les Outre-mer, dans une même logique d’échange et d’unité. Le choix de Paris, ville-monde où les diasporas se croisent depuis des décennies, était tout naturel.
La programmation a été pensée pour toucher un large public, allant des jeunes fans de musique urbaine aux familles curieuses de découvrir ou de retrouver un pan de leur héritage culturel. L’événement se veut inclusif, accessible, fédérateur, à l’image des musiques qu’il met à l’honneur.
Alors que les musiques afro connaissent une explosion mondiale, de Lagos à Londres en passant par Kinshasa, Abidjan, Paris ou Atlanta, le Afrodom Festival s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Il veut offrir à Paris ce que d’autres grandes métropoles comme Londres, Toronto ou New York vivent déjà : un grand festival panafricain, populaire, exigeant et festif.
Infos pratiques :
Lieu : Paris Event Center – 20 avenue de la Porte de la Villette, 75019 Paris
Dates : samedi 7 et dimanche 8 juin 2025
Artistes annoncés : Diamond Platnumz, Libianca, Oxlade, Kamo Mphela, Capleton, Singuila, Dadju, Innoss’B, Admiral T
Horaires : ouverture du village culturel à 14h ; concerts de 18h à 1h
Billetterie : pass jour ou pass week-end en vente sur www.afrodomfestival.com
Accès : Métro ligne 7 – Porte de la Villette ; parkings à proximité
Restauration : food market afro-caribéen sur place ; espace bar et lounge
Kings of Jo’Burg – Saison 3 sur Netflix le 13 juin : retour d’un royaume hanté
La série sud-africaine Kings of Jo’Burg revient pour une troisième saison sombre et envoûtante. Entre héritage criminel, tensions familiales et forces surnaturelles, Mo Masire affronte les fantômes du passé pour tenter de préserver un empire au bord du chaos.
La série sud-africaine Kings of Jo’Burg revient sur Netflix le 13 juin 2025 pour une troisième saison chargée de tensions, de pouvoir et de malédictions. À mi-chemin entre le thriller criminel et le conte surnaturel, ce récit sombre et captivant poursuit sa trajectoire singulière, ancrée dans les ruelles de Johannesburg, mais hantée par des forces invisibles. Le personnage de Mo Masire, désormais seul aux commandes de l’empire mafieux laissé par son frère Simon, se retrouve pris dans un tourbillon de conflits familiaux, d’alliances fragiles et de présences occultes qui ne cessent de le rattraper. À mesure que l’empire vacille, le danger semble venir autant des ennemis extérieurs que des secrets enfouis.
Loin de se contenter d’un récit de pouvoir classique, la série injecte dans sa trame une profondeur mythologique puisée dans les croyances ancestrales africaines. Ici, le pouvoir n’est jamais neutre, il est transmis avec un prix, il est hérité avec ses chaînes. Le surnaturel ne vient pas orner l’intrigue, il la structure. La magie ancienne, les pactes silencieux, les sacrifices oubliés sont les véritables forces motrices de ce récit. Mo n’hérite pas d’une entreprise, il hérite d’un fardeau. Dans la saison précédente, on devinait déjà cette dimension spirituelle. Cette fois, elle explose à l’écran. Les visions se font plus fréquentes, les signes plus explicites, les conséquences plus violentes.
Zolisa Xaluva incarne ce chef de famille avec une intensité bouleversante. Fatigué, halluciné parfois, habité d’un calme menaçant, son Mo Masire n’est pas un roi triomphant mais un homme aux abois, contraint de tenir son rôle au milieu des ruines. Il n’est pas seul, mais chacun autour de lui semble avoir sa propre version du trône. Trahisons, jalousies, coups d’État miniatures se succèdent dans une atmosphère toujours plus suffocante. Pourtant, ce n’est pas seulement un récit de rivalités ou de conquête : c’est aussi une réflexion sur la transmission, le deuil, la culpabilité. L’ombre du frère disparu, Simon, pèse sur chaque scène. Shona Ferguson, créateur et acteur principal de la série, décédé en 2021, continue de hanter le récit — comme un spectre littéral, mais aussi comme une mémoire narrative. Son absence est intégrée avec subtilité et émotion. Il n’a pas été remplacé : il est devenu légende.
Kings of Jo’Burg a toujours été plus qu’une série mafieuse. C’est une fresque urbaine, sociale et spirituelle. La violence y est brutale, mais jamais gratuite. Elle parle d’un pays en mutation, de ses blessures ouvertes, de ses cicatrices non soignées. À travers l’histoire de la famille Masire, c’est toute une société qu’on explore : ses codes, ses corruptions, ses croyances, ses failles. Le Johannesburg filmé ici n’a rien de touristique. Il est brut, nocturne, dangereux. Les bâtiments tremblent, les regards tuent, les esprits rôdent. Le fantastique surgit là où on l’attend le moins, dans une conversation, un reflet, un tremblement dans la voix.
La bande-son mêle rap sud-africain, percussions tribales et nappes électroniques, créant une atmosphère hybride à l’image de la série. La mise en scène reste stylisée, presque baroque parfois, avec des ralentis chorégraphiés, des jeux d’ombres et de miroirs, des visions où passé, présent et futur se mêlent. Mais malgré cette sophistication visuelle, l’émotion n’est jamais sacrifiée. Ce qui frappe dans cette saison 3, c’est la douleur des corps, la lassitude des visages, la densité du silence entre deux répliques.
Produite par Ferguson Films, la série confirme la vitalité de la fiction africaine, bien décidée à se raconter avec ses propres codes. Kings of Jo’Burg ne cherche pas à ressembler à un produit exportable, elle est ce qu’elle est, enracinée et indomptée. Et c’est précisément ce qui en fait une œuvre à part dans le catalogue Netflix.
Infos pratiques
Titre : Kings of Jo’Burg – Saison 3
Date de sortie : 13 juin 2025
Plateforme : Netflix
Créateur : Shona Ferguson
Production : Ferguson Films
Acteurs principaux : Zolisa Xaluva, Connie Ferguson, Buhle Samuels
Pays : Afrique du Sud
Langue : anglais (sous-titres disponibles en plusieurs langues)
Nombre d’épisodes : 6
Durée moyenne : 45 minutes par épisode