La semaine culturelle africaine (5 au 12 septembre) en sept haltes ! 

De Paris à Abidjan, de Djerba à New York en passant par Pau, la semaine culturelle s’annonce flamboyante : expositions, festivals urbains, cinéma de la diaspora, patrimoine vivant, littérature militante et concerts géants composent une actualité foisonnante. Mais alors que sept rendez-vous célèbrent l’Afrique créative, plurielle et cosmopolite, un grand événement attendu a dû être reporté, rappelant que l’effervescence artistique sait aussi composer avec l’imprévu.

 

 

 

Le Festival du Film de la Diaspora Africaine (FIFDA) illumine Paris du 5 au 7 septembre

Le Festival International du Film de la Diaspora Africaine revient à Paris du 5 au 7 septembre : trois jours pour explorer la richesse des regards africains sur le monde, entre fictions, documentaires et rencontres.

Le cinéma a ce pouvoir singulier d’ouvrir les frontières et d’inviter à des voyages inattendus. À Paris, du 5 au 7 septembre, la 15ᵉ édition du FIFDA transforme la capitale en un carrefour d’histoires, de voix, de sensibilités venues d’Afrique et de ses diasporas. Créé pour donner une visibilité aux œuvres trop souvent absentes des écrans traditionnels, le FIFDA s’est imposé en quelques années comme un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui veulent découvrir la pluralité du continent africain et de ses prolongements à travers le monde.

Pendant trois jours, les salles du cinéma CGR Paris Lilas vibrent au rythme des projections, des débats et des rencontres. La sélection fait la part belle à la diversité des formats et des genres : longs et courts métrages, fictions bouleversantes, documentaires engagés, films d’animation… Chaque œuvre, un témoignage, une plongée dans la réalité d’un pays, d’une époque, d’un rêve. Le festival s’adresse aussi bien aux amateurs de cinéma d’auteur qu’aux spectateurs curieux de découvrir d’autres horizons.

Ce qui distingue le FIFDA, c’est sa capacité à représenter toutes les diasporas africaines, qu’elles soient issues du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, des Caraïbes, du Brésil ou des États-Unis. On y croise des histoires de migration, d’exil, d’amour et de luttes, mais aussi des récits plus intimes sur l’enfance, la famille, l’identité ou la quête de liberté. Le cinéma devient alors le miroir d’une mémoire partagée, traversée par l’histoire, la géographie et la langue, mais toujours en mouvement.

La programmation met à l’honneur des réalisateurs confirmés comme des talents émergents, offrant un panorama inédit de la création contemporaine. Plusieurs avant-premières sont attendues : un documentaire sur les héritiers de la négritude, un film où la jeunesse sénégalaise réinvente ses codes, un court métrage poétique sur l’exil féminin. À chaque projection, le public est invité à échanger avec les équipes des films, favorisant un dialogue direct entre artistes et spectateurs. C’est toute la magie du FIFDA : permettre la rencontre, bousculer les idées reçues, donner une voix à ceux qu’on n’entend pas assez.

Au-delà des projections, le festival propose tables rondes, masterclasses et ateliers pour tous. Les questions de la représentation, de la circulation des œuvres, du rapport à la mémoire ou de la diversité dans le cinéma sont abordées sans langue de bois. Le FIFDA s’affirme ainsi comme un espace d’éducation à l’image et d’éveil citoyen, où l’on apprend à regarder autrement, à déconstruire les clichés, à faire dialoguer les cultures.

Ce rendez-vous parisien ne se contente pas de célébrer le cinéma africain : il affirme avec force que les diasporas, dans toute leur richesse et leur complexité, sont au cœur du monde contemporain. Le festival rend hommage à des parcours singuliers, à des trajectoires souvent invisibles, et fait le pari de l’ouverture : aux récits oubliés, aux langues rares, aux esthétiques nouvelles. Ici, le cinéma n’est pas qu’un divertissement : c’est un acte politique, un geste d’hospitalité, une invitation à regarder l’autre comme un semblable.

En sortant d’une séance du FIFDA, difficile de ne pas être bouleversé, interrogé, inspiré. Les films vus restent en mémoire, comme autant de fragments d’une histoire en train de s’écrire, entre l’Afrique, l’Europe et le monde. Le festival offre ainsi un antidote à l’uniformité, une respiration bienvenue dans la rentrée parisienne, et rappelle, année après année, que l’ailleurs commence souvent à deux pas de chez soi, dans le regard de l’autre.

Informations pratiques
Festival International du Film de la Diaspora Africaine (FIFDA)
Du 5 au 7 septembre 2025
CGR Paris Lilas, 75020 Paris
Programme, horaires et billetterie : fifda.org
Projections, débats, rencontres, ateliers. Tous publics.

L’Afrique de Salifou Lindou fait vibrer la Galerie Afikaris à Paris dès le 4 septembre


La Galerie Afikaris, à Paris, accueille une exposition solo de Salifou Lindou, figure majeure de la scène camerounaise contemporaine. Le vernissage a eu lieu le 4 septembre ; l’exposition se découvre à partir du 5 septembre dans le Marais.

Paris poursuit sa déclaration d’amour à l’art africain contemporain. Dès le 5 septembre, la Galerie Afikaris, dans le Marais, ouvre ses portes à l’univers de l’artiste camerounais Salifou Lindou, à travers une exposition intitulée « Carambolage (Carom Shots) ». Après un vernissage réussi le 4 septembre, le public parisien a désormais tout loisir de se plonger dans la matière, les couleurs et les tensions de ce créateur majeur, dont la carrière s’étend sur plus de trente ans. Jusqu’au 1er novembre, les visiteurs pourront explorer le parcours d’un artiste qui, tout en puisant dans la vie quotidienne, interroge sans relâche la complexité humaine et le chaos du monde contemporain.

Né en 1965 à Foumban, au Cameroun, Salifou Lindou vit et travaille à Douala. Artiste autodidacte, il est une figure influente de la scène artistique camerounaise et un passeur de générations : son engagement dans la transmission, l’enseignement et la création collective fait de lui une référence bien au-delà de l’Afrique centrale. En 1998, il cofonde le Cercle Kapsiki avec pour ambition d’introduire l’art dans la ville de Douala, d’investir l’espace public par des expositions, des projets collaboratifs et des résidences artistiques, invitant des créateurs venus du monde entier à dialoguer et à transformer la ville.

Si Salifou Lindou a longtemps été connu pour ses installations monumentales, ses sculptures et ses collages sur toile, il s’est tourné plus récemment vers la pratique du pastel sur papier. Ses œuvres au pastel se distinguent par un enchevêtrement énergique et spontané de lignes, de gestes, de couleurs parfois explosives : une vitalité qui illustre à la fois la rage de vivre et la passion, mais aussi la vulnérabilité du corps, la fragilité de la condition humaine. Lindou explore dans ses œuvres la dualité fondamentale qui gouverne l’homme : force et faiblesse, immobilité et mouvement, paix et chaos. Cette tension habite toutes ses compositions et donne à ses figures une densité troublante, entre introspection et élan vital.

L’artiste tire son inspiration des scènes de la vie quotidienne à Douala : débats télévisés, instabilités politiques, exode et migration, conflits internes, mais aussi souvenirs, gestes ordinaires, légendes et clins d’œil aux grands classiques de la peinture moderne. Il nourrit son œuvre de cette observation fine du monde, oscillant sans cesse entre l’intime et le social, le vécu et le mythique, le rêve et la réalité.

En 2022, Salifou Lindou célébrait trente ans de carrière : trois décennies d’influence, de pédagogie et d’ouverture. C’est cependant à partir de 2020, lors de la foire 1-54 London avec la galerie Afikaris, que son travail a véritablement été reconnu sur la scène internationale. Depuis, il a participé à des foires majeures telles qu’Art Paris, Investec Cape Town, 1-54 New York, et exposé dans des institutions prestigieuses comme le Musée national de Yaoundé, l’Institut des Cultures de l’Islam à Paris ou encore Art Hub Copenhagen. En 2022, il a représenté le Cameroun à la Biennale de Venise, franchissant une nouvelle étape dans sa reconnaissance mondiale. Sa première grande exposition institutionnelle personnelle en Europe se déroule actuellement au Musée Ettore Fico à Turin.

Avec « Carambolage (Carom Shots) », la Galerie Afikaris offre à Salifou Lindou une vitrine idéale à Paris : une invitation à dialoguer avec le public français autour des thématiques de la collision, de la mémoire et du vivant, mais aussi une plongée dans la pulsation d’une Afrique urbaine, inventive, et en perpétuel mouvement. L’exposition s’inscrit dans un moment fort où Paris réaffirme son ouverture à la création africaine contemporaine, confirmant la ville comme l’un des épicentres de la scène artistique internationale.

Informations pratiques

Salifou Lindou – « Carambolage (Carom Shots) »
À partir du 5 septembre 2025
Galerie Afikaris, 7 rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003 Paris
Ouverture : mardi-samedi, 11h-19h – Entrée libre
afikaris.com

Afrique en couleurs à Pau, du 5 au 7 septembre

Trois jours de fête à Pau pour découvrir l’Afrique autrement : le Festival Temps de PAU mêle arts, musique, gastronomie et rencontres, révélant la richesse et la vitalité des cultures africaines contemporaines.

À Pau, la rentrée culturelle prend cette année des airs de voyage. Du 5 au 7 septembre, le Festival Temps de PAUse célèbre l’Afrique à travers un événement foisonnant où la création et le métissage sont à l’honneur. Imaginé comme un véritable pont entre les cultures, ce festival s’est imposé en quelques années comme un rendez-vous incontournable pour tous les curieux désireux de plonger dans la diversité du continent africain, loin des clichés et des stéréotypes. En 2025, la programmation s’annonce plus vibrante que jamais.

Au cœur de l’événement, le choix assumé de la transversalité : le public est invité à circuler librement entre des expositions d’art contemporain, des ateliers créatifs, des performances musicales et des dégustations, le tout dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Dès l’ouverture, les visiteurs sont happés par les œuvres d’artistes africains et afro-descendants, exposées dans les salles et les jardins du quartier culturel. Peintures, dessins, sculptures et installations dialoguent, racontant à leur façon la pluralité de l’Afrique d’aujourd’hui. Le mobilier et les objets de design présentés rappellent la puissance de l’artisanat local, son inventivité, sa capacité à conjuguer l’héritage ancestral et l’audace contemporaine.

L’une des originalités du festival réside dans la place accordée à la création partagée. Tout au long du week-end, des ateliers ouverts permettent aux petits et grands de s’essayer à différentes techniques : tissage, peinture, fabrication de masques ou de bijoux, initiation à la percussion ou à la danse. Ces moments conviviaux, souvent animés par des artistes eux-mêmes, offrent l’occasion d’apprendre, d’échanger et parfois de voir naître de véritables vocations. Les enfants, notamment, sont à l’honneur : des contes, des jeux et des spectacles leur sont spécialement dédiés, pour éveiller leur curiosité et leur imaginaire.

La scène musicale n’est pas en reste : chaque soir, le quartier s’anime au son des rythmes africains, dans une programmation qui fait la part belle aux groupes émergents et aux talents confirmés venus de divers pays du continent. Afrobeat, highlife, rumba congolaise, mbalax sénégalais, mais aussi fusions électro ou jazz témoignent d’une créativité sans frontières. Les concerts en plein air attirent une foule intergénérationnelle, heureuse de vibrer ensemble autour de ces musiques qui célèbrent la joie, la résistance et l’espoir.

Impossible d’évoquer le Festival Temps de PAUse sans parler de la gastronomie. Dans les allées du village, les stands tenus par des chefs et des associations invitent à un tour d’horizon culinaire : thieboudienne sénégalais, mafé, yassa, brochettes, beignets de banane, jus de bissap ou de gingembre… Ici, la cuisine se partage, se raconte, et fait voyager les papilles autant que les esprits. Entre deux bouchées, on peut discuter avec les cuisiniers, découvrir des épices, comprendre les secrets d’une recette ou simplement savourer l’instant.

Au-delà de la fête, le festival se veut aussi un espace de réflexion et de dialogue. Tables rondes, projections et débats sont organisés autour des grandes questions qui traversent l’Afrique contemporaine : dynamiques artistiques, circulations migratoires, place des femmes, environnement, diasporas. Des rencontres qui permettent de tisser du lien, de déconstruire les idées reçues et d’ouvrir des horizons.

Ce qui fait la force de Temps de PAUse, c’est sans doute cette énergie collective, ce goût du partage et cette volonté de faire tomber les frontières, au propre comme au figuré. Qu’on soit passionné d’art, amateur de bonne chère, mélomane ou simple promeneur, il y a mille raisons de se laisser emporter par la magie de ce week-end aux couleurs de l’Afrique. Un moment rare, où Pau devient, le temps d’un festival, un véritable carrefour du monde.

Informations pratiques

Festival Temps de PAUse – Spécial Afrique
Du 5 au 7 septembre 2025
Quartier culturel, centre-ville de Pau
Entrée libre – Programme complet sur pau.fr
Animations, expositions, concerts, gastronomie et ateliers pour tous les âges. 

Djerba World Heritage Days : Djerba célèbre son patrimoine, du 5 au 7 septembre

L’île de Djerba accueille la 2ᵉ édition des World Heritage Days, trois jours d’ateliers, de visites, d’expositions et de concerts pour révéler la richesse de son patrimoine UNESCO et ses cultures vivantes.

Sur l’île de Djerba, la rentrée s’annonce vibrante et lumineuse. Du 5 au 7 septembre, la perle du sud tunisien invite habitants et visiteurs à la découverte de ses trésors à l’occasion des Djerba World Heritage Days. Cet événement, porté par le collectif Zomita et l’Association pour la Sauvegarde de l’Île de Djerba (ASSIDJE), célèbre l’inscription de l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO et entend valoriser, par l’art et la rencontre, ce territoire aux mille visages.

Dès le matin, Djerba s’anime de parcours guidés à travers ses médinas, ses mosquées blanches, ses souks colorés et ses ruelles ombragées. Des visites immersives permettent de redécouvrir la diversité architecturale de l’île, ses traditions millénaires, l’histoire de ses communautés et la vie qui s’y déploie aujourd’hui. Des guides, des artisans ou de simples habitants partagent leurs récits, offrant une plongée sensible dans un patrimoine vivant, résolument ouvert sur le monde. Les plus curieux s’inscrivent à des ateliers participatifs : poterie, céramique, calligraphie, initiation aux arts décoratifs, techniques artisanales transmises de génération en génération. Ces moments de partage favorisent la transmission d’un savoir-faire ancestral, tissent du lien entre générations, locaux et visiteurs.

Au fil de la journée, les expositions s’ouvrent dans des espaces historiques ou en plein air : photographies, installations, œuvres collectives mettent en lumière l’insularité, les traditions de l’île, mais aussi ses défis contemporains et ses élans créatifs. Plusieurs artistes tunisiens et internationaux sont invités en résidence, proposant des créations in situ inspirées par l’âme djerbienne. Des parcours photographiques retracent la mémoire de Djerba, entre portraits, paysages, gestes du quotidien. Les visiteurs découvrent une île multiple, traversée par l’histoire, ancrée dans la modernité.

L’esprit des Djerba World Heritage Days, c’est aussi la rencontre et la réflexion. Tout au long du festival, tables rondes, conférences et débats réunissent experts du patrimoine, architectes, penseurs, acteurs associatifs, tunisiens ou étrangers. Ensemble, ils interrogent la place du patrimoine dans la société d’aujourd’hui, la transmission des savoirs, la gestion des ressources, ou encore les enjeux de la valorisation touristique et culturelle. Ces temps d’échange se veulent accessibles, pédagogiques et ouverts à tous.

En soirée, la musique prend le relais. Concerts, performances, spectacles résonnent sur les places et dans les cours intérieures des maisons traditionnelles. Les sonorités du malouf, du mezoued, des musiques méditerranéennes et africaines croisent les accents contemporains de jeunes artistes tunisiens ou venus d’ailleurs. Le festival devient alors une célébration de la diversité culturelle de Djerba, de ses racines africaines, arabes, berbères et juives, et de sa vitalité créative. Sous les étoiles, la convivialité règne : chacun se laisse porter par la douceur djerbienne et la magie des rencontres.

Plus qu’un simple festival, ces journées sont une invitation à s’émerveiller, à dialoguer, à transmettre et à agir pour préserver une île exceptionnelle, entre mémoire et modernité. Djerba World Heritage Days s’impose comme un rendez-vous phare pour tous ceux qui souhaitent comprendre, aimer et protéger ce patrimoine universel.

Informations pratiques
Djerba World Heritage Days – 2ᵉ édition
Du 5 au 7 septembre
Île de Djerba, Tunisie (lieux multiples)
Entrée libre – Programme et infos sur zomita.org ou les pages officielles ASSIDJE
Visites, ateliers, expositions, débats et concerts pour tous publics. 

L’Afrique Festival reporté : Paris attend toujours les sons du continent !

Prévu les 6 et 7 septembre au Parc des Princes à Paris, L’Afrique Festival, grand rendez-vous musical et festif, voit sa 20ᵉ édition reportée à une date ultérieure.

Paris devait vibrer cette semaine au rythme de la scène africaine et afro-descendante, mais c’est finalement un sentiment de rendez-vous manqué qui traverse les passionnés. L’Afrique Festival, manifestation majeure célébrant depuis vingt ans la créativité musicale du continent, devait fêter son anniversaire les 6 et 7 septembre 2025 au Parc des Princes. Cette édition, exceptionnelle à plus d’un titre, promettait deux jours de concerts géants, de rencontres, d’animations et de partages, transformant la capitale française en épicentre de la vitalité africaine. Mais à quelques jours de l’événement, l’organisation a dû se résoudre à annoncer le report du festival à une date ultérieure, laissant la communauté et les artistes dans l’attente, tout en maintenant la promesse d’un futur rendez-vous encore plus fort.

Ce report n’enlève rien à l’ampleur de ce qui était prévu. Depuis des mois, la programmation faisait saliver les amateurs de musiques africaines : sur la scène mythique du Parc des Princes, la fine fleur des artistes du continent devait se succéder, incarnant à la fois la diversité et la richesse des genres, des générations et des histoires musicales. Le public s’attendait à retrouver les incontournables Yodé & Siro, maîtres du coupé-décalé, dont l’énergie communicative galvanise toutes les foules. Légende guinéenne, Sekouba Bambino était annoncé pour faire résonner la tradition mandingue et la modernité pop, tandis que Didi Bé, étoile montante de l’afrobeat ivoirien, promettait de retourner la scène avec ses tubes déjà viraux. La touche féminine devait être assurée par Flobie, révélation du Burkina Faso, porte-voix d’une jeunesse engagée, avec son style inimitable et ses rythmes entêtants.

Au-delà de la programmation musicale, L’Afrique Festival avait imaginé un véritable village de la fête, pensé pour tous les publics et toutes les générations. Entre chaque concert, les festivaliers auraient profité de DJ sets, de danses traditionnelles et urbaines, de performances spontanées, et d’une déambulation parmi des stands foisonnants : street-food, artisanat, mode, créations originales, littérature et bande dessinée. L’esprit était à la rencontre, au partage, à la découverte, bien au-delà d’une simple succession de concerts : c’est toute une atmosphère africaine, chaleureuse et créative, qui devait envahir Paris.

Pour cette 20ᵉ édition, les organisateurs voulaient aussi rendre hommage à l’histoire du festival, à son rôle de tremplin pour les jeunes talents, et à sa capacité à créer des ponts entre les générations et les cultures. En vingt ans, L’Afrique Festival s’est imposé comme un miroir de la créativité africaine contemporaine, révélant des artistes autrefois méconnus, offrant une scène à toutes les voix, et faisant de la capitale française un lieu de convergence et d’expression. Le choix du Parc des Princes, symbole populaire, devait consacrer cette ambition d’ouverture, de rassemblement et de rayonnement.

La fête devait aussi porter une dimension citoyenne. Tout au long du week-end, les artistes, les animateurs et les organisateurs souhaitaient transmettre des messages de paix et de solidarité. Des moments de recueillement étaient prévus en hommage aux artistes disparus, et des initiatives solidaires devaient soutenir des projets associatifs sur le continent. Pour beaucoup, L’Afrique Festival est aussi un engagement et un espace de dialogue.

Mais le 4 septembre, par un communiqué officiel empreint d’émotion, l’équipe de L’Afrique Festival a dû annoncer le report de l’événement, pour des raisons indépendantes de sa volonté. Les billets déjà achetés restent valables pour la future édition, et un remboursement est possible pour ceux qui le souhaitent. L’organisation promet un retour très prochainement, avec une nouvelle date et, sans doute, une édition encore plus ambitieuse. Le message de l’équipe se veut rassurant : le report n’entame en rien l’engagement ni la détermination à offrir un événement à la hauteur des attentes, fidèle à ses valeurs d’inclusion, de respect et de dialogue entre les cultures.

Le temps d’un week-end, Paris devait être la capitale d’une Afrique vivante, audacieuse et fédératrice. Ce n’est que partie remise. L’Afrique Festival reviendra, plus fort et plus vibrant, prêt à rassembler tous les imaginaires et toutes les générations autour des sons du continent.

Informations pratiques

L’Afrique Festival – 20ᵉ édition (reportée)
Initialement prévu les 6 et 7 septembre 2025
Parc des Princes, Paris 16ᵉ
Programmation, infos et remboursements : afrique-festival.com
Billets valables pour la prochaine date ou remboursables sur demande. 

Littérature et solidarité radicale à New York, 5–7 septembre

Trois jours intenses à New York : le festival NYBALF réunit écrivains, penseurs et artistes d’Afrique et de sa diaspora pour explorer « Radical Solidarities » à travers panels, lectures, films et expositions.

En cette rentrée, New York devient la scène vibrante d’un dialogue sans frontières. Du 5 au 7 septembre, le New York Black & African Literature Festival (NYBALF) fait résonner The Africa Center et les librairies de Brooklyn au son des voix africaines et afro-descendantes du monde entier. Une première édition conçue comme un manifeste, où l’écriture se fait pont, où la solidarité se réinvente et où la littérature prend le pouvoir.

Ici, les formats se croisent et se répondent : panels d’auteurs, lectures publiques, performances poétiques, projections de documentaires, expositions visuelles et rencontres improvisées. Les invités viennent d’Afrique, des Caraïbes, des États-Unis, d’Europe, d’Amérique latine. Romanciers, poètes, essayistes, dramaturges, éditeurs et activistes se retrouvent pour explorer les chemins de la « solidarité radicale », thème fondateur du festival. Le verbe, l’image, l’oralité s’entremêlent, au service d’une communauté plurielle, créative, audacieuse.

L’esprit du festival, Efe Paul Azino, le résume en une formule limpide :

« If there was ever a time to connect our fractured publics into strategic coalitions that strengthen the agency of Black communities everywhere, this is it. »

(S’il y a bien un moment où il faut relier nos publics fragmentés en coalitions stratégiques, capables de renforcer l’action des communautés noires partout dans le monde, c’est maintenant.)

L’ambition du NYBALF va bien au-delà de la simple célébration des lettres : ateliers pour la jeunesse, masterclasses, rencontres avec éditeurs, marché du livre indépendant, expositions photographiques et block-party à Harlem donnent à ces trois jours une dimension de laboratoire, de fabrique d’alliances et de récits neufs. On questionne l’histoire, on déconstruit les clichés, on bâtit des utopies. Les mots deviennent moteurs de changements, miroirs des mémoires, outils d’émancipation collective.

Au fil des échanges, la notion de « solidarités radicales » s’incarne : dialogues entre générations et continents, croisements de disciplines, nouvelles solidarités imaginées, réappropriées, vécues. Le NYBALF, ce n’est pas seulement un festival : c’est une fête de l’intelligence partagée, une agora sans murs, un espace où chaque voix trouve écho et résonance, où New York, l’espace de trois jours, s’impose comme la capitale mondiale des lettres noires et africaines.

Informations pratiques

New York Black & African Literature Festival (NYBALF)
5–7 septembre 2025
The Africa Center, New York
Site officiel : blackandafricanlitfestny.com
Panels, lectures, performances, projections, expositions, ateliers, marché du livre, masterclasses, block-party, etc.

La fièvre Djelykaba Bintou s’empare d’Abidjan, le 13 septembre au Palais de la Culture

Le 13 septembre 2025, la chanteuse guinéenne Djelykaba Bintou investit le Palais de la Culture d’Abidjan pour un concert exceptionnel, placé sous le signe de la Renaissance et de la fête.

Abidjan s’apprête à vivre l’un de ses grands rendez-vous musicaux de la rentrée : le samedi 13 septembre 2025, la star guinéenne Djelykaba Bintou sera en concert sur la scène de la salle Anoumabo au Palais de la Culture Bernard Binlin-Dadié. L’événement, baptisé « Renaissance – Acte 2 », suscite déjà l’engouement des fans, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au-delà des frontières, promettant une soirée à la fois festive, engagée et vibrante, à l’image de la chanteuse.

Figure incontournable de la scène musicale ouest-africaine, Djelykaba Bintou s’est imposée ces dernières années comme l’une des voix les plus puissantes et les plus populaires de sa génération. Originaire de Guinée, elle a conquis le public grâce à ses titres aux influences mandingues, à son timbre inimitable et à la sincérité de ses textes, qui célèbrent l’amour, l’émancipation et la force des femmes africaines. Des chansons comme « Amasson » ou « Miya » résonnent bien au-delà de Conakry, faisant d’elle une véritable ambassadrice d’une Afrique dynamique et fière de ses racines.

Pour son retour à Abidjan, Djelykaba Bintou voit les choses en grand. L’artiste a choisi le Palais de la Culture, lieu emblématique et cœur battant de la vie artistique ivoirienne, pour retrouver son public et partager un spectacle à la hauteur de sa réputation. Sur les réseaux sociaux, elle multiplie les messages d’invitation et promet une soirée mémorable, conçue comme une célébration de la musique, du partage et de la créativité africaine. « Je vous donne rendez-vous pour un grand moment d’émotion, de danse et d’unité, » a-t-elle déclaré à ses fans ivoiriens, guinéens et à tous ceux qui feront le déplacement pour l’applaudir.

Le spectacle, annoncé comme une expérience totale, réunira sur scène musiciens et danseurs, mêlant instruments traditionnels et sonorités contemporaines. Rien n’a été laissé au hasard pour ce concert-événement : scénographie ambitieuse, chorégraphies millimétrées, tenues flamboyantes et invités surprises sont attendus au fil de la soirée. Si le programme reste secret, tout porte à croire que Djelykaba Bintou offrira un voyage à travers ses plus grands succès, mais aussi quelques nouveautés issues de son dernier album, « Renaissance », qui donne son titre à l’événement. Fidèle à ses habitudes, la chanteuse pourrait convier des artistes de la scène locale, rendant hommage à la vitalité musicale de la Côte d’Ivoire et à l’esprit d’ouverture qui la caractérise.

Au-delà de la fête, ce concert est aussi l’occasion pour Djelykaba Bintou d’affirmer ses engagements. Depuis ses débuts, elle porte dans ses chansons et dans ses prises de parole un message fort en faveur de la condition féminine, de la résilience et du vivre-ensemble. Sa venue à Abidjan prend alors une dimension symbolique, dans une ville carrefour, ouverte à toutes les cultures et avide de rencontres.

Dans les jours précédant le concert, l’effervescence gagne les réseaux sociaux, où les fans échangent conseils, souvenirs de précédents spectacles et informations pratiques. Les billets s’écoulent rapidement sur les plateformes officielles, témoignant de l’attente qui entoure cette date. De nombreux spectateurs feront le voyage depuis Conakry, Bamako ou Dakar pour assister à cette soirée qui s’annonce déjà comme un moment de communion, de ferveur et d’exaltation collective.

Informations pratiques :
Date : samedi 13 septembre 2025
Heure : de 17h00 à 23h58
Lieu : Salle Anoumabo, Palais de la Culture, Treichville, Abidjan
Billetterie : billetic.net et points de vente habituels