La semaine culturelle africaine (11-19 septembre) en sept incontournables !

De Paris à Tabarka, de Sitges à Netflix, la créativité africaine irradie cette semaine les galeries, les concerts et les écrans. Entre arts premiers, documentaires chocs, groove afrobeat et théâtre audacieux, sept rendez-vous révèlent une Afrique moderne, inspirante et en pleine effervescence.

N2A Teguil : la poésie tchadienne en concert événement au New Morning le 14 septembre 

Le Tchad s’invite au cœur de Paris pour une soirée rare : N2A Teguil investit la scène du New Morning, livrant un concert puissant où se croisent traditions sahéliennes, engagement poétique et énergie moderne. Un événement musical à ne pas manquer.

Il y a des artistes qui, d’un mot, d’une note, parviennent à déplacer les frontières et à ouvrir des mondes. N2A Teguil, figure incontournable de la scène tchadienne, est de ceux-là. Le 14 septembre prochain, le New Morning, adresse mythique pour qui aime les musiques qui brassent, reçoit ce chanteur-poète en état de grâce, porteur de la mémoire de tout un pays et messager d’un groove singulier, tissé de modernité, de racines et d’utopie.

N2A Teguil n’a jamais voulu choisir : ni entre ses multiples langues (français, arabe, langues locales), ni entre l’Afrique urbaine et la tradition nomade, ni entre la colère du reggae, la douceur de la folk et la pulsation sahélienne. Sa musique est celle de la traversée : du désert tchadien aux scènes européennes, de la chronique sociale à la ballade amoureuse, elle porte le souffle d’une Afrique fière, lucide, souvent blessée mais toujours debout. Sur scène, c’est un conteur autant qu’un chanteur : chaque morceau s’ouvre comme une porte sur des paysages de sable, de villes grouillantes, de rêves entêtants. Le public est invité à s’asseoir au coin du feu, à écouter, à répondre, à battre des mains. Dans cette salle intime, le dialogue entre l’artiste et son audience devient le cœur même de la fête.

On vient écouter N2A Teguil pour la beauté de sa voix, grave et souple, mais on revient pour sa générosité, la force de ses textes, cette façon unique de raconter les histoires invisibles – l’exil, la dignité, la lutte quotidienne, mais aussi la joie d’aimer, la fraternité, la nécessité de la danse. Son concert parisien, loin d’être une parenthèse exotique, s’annonce comme une cérémonie : celle du partage, du retour aux sources, d’un dialogue musical qui défie les clichés.

Ce 14 septembre, le New Morning vibrera au rythme d’un Tchad à la fois intime et universel. Ce sera une escale précieuse pour tous les amoureux de musiques vraies, de paroles qui comptent, d’horizons ouverts. Ceux qui s’y rendront repartiront changés : le cœur plein, la tête ailleurs, prêts à écouter le monde autrement.

Infos pratiques
N2A Teguil – Concert
Date : dimanche 14 septembre 2025, 19h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : 20–25 €
Billetterie : newmorning.com | infoconcert.com

Parcours des mondes : l’Afrique en majesté à Saint-Germain jusqu’au 14 septembre

Parcours des mondes, rendez-vous phare des amateurs d’arts premiers, fait vibrer en ce moment les galeries privées du quartier Saint-Germain-des-Prés. Jusqu’au 14 septembre, l’Afrique, ses chefs-d’œuvre et ses regards contemporains occupent une place de choix au cœur de la capitale.

À Paris, le mois de septembre prend cette année des airs de voyage sensoriel, d’initiation et d’exploration. Depuis le 9 septembre et jusqu’au 14, les galeries privées du mythique quartier Saint-Germain-des-Prés sont en effervescence : le salon international Parcours des mondes bat son plein, et l’Afrique y rayonne, dans toute la diversité de ses expressions artistiques. Ce rendez-vous estival est devenu un incontournable pour les collectionneurs, curieux et amoureux d’art venus du monde entier. Loin du format classique d’une exposition, Parcours des mondes propose une expérience à ciel ouvert : une centaine de vitrines, le long des rues pavées et sous les voûtes historiques, célèbrent les arts premiers, dont l’Afrique est sans conteste l’un des pôles majeurs.

Dans chaque galerie participante, la magie opère : sculptures, masques, objets rituels, peintures, photographies et œuvres contemporaines dialoguent, se répondent, invitent à la contemplation et à la réflexion. Ici, un masque Fang du Gabon côtoie une sculpture Yoruba du Nigéria ; là, une composition contemporaine fait écho à une pièce Dogon ancienne. Ce face-à-face permanent entre hier et aujourd’hui donne toute sa singularité à ce salon, où se croisent art ancien, créations d’artistes africains vivants, et regards croisés de la diaspora. Les galeristes, tous passionnés, partagent volontiers l’histoire des œuvres, la richesse des traditions, les audaces du présent. Loin des musées intimidants, c’est dans une ambiance chaleureuse et intime que le visiteur redécouvre la puissance d’évocation des arts africains, mais aussi l’originalité de la scène contemporaine, qui n’a rien à envier à ses homologues européennes ou américaines.

Ce Parcours, il faut le vivre, le sentir, le traverser sans se presser, en acceptant la surprise et l’inattendu : on y rencontre aussi bien des collectionneurs venus de loin que de jeunes artistes parisiens, des universitaires, des passionnés d’Afrique, ou de simples flâneurs attirés par la beauté brute des œuvres exposées. À chaque pas, c’est une invitation à questionner notre regard, à dépasser les clichés, à mesurer la force de l’échange entre les cultures. L’Afrique, ici, n’est ni figée ni folklorique : elle est vivante, audacieuse, en mouvement.

Le quartier lui-même semble se transformer le temps du salon. Entre cafés, librairies et boutiques, la circulation d’idées et de formes crée une effervescence rare. Chaque vitrine, chaque accrochage, chaque œuvre à hauteur de regard, réinvente le lien entre l’art, la rue et la ville. Dans cette version 2025, de nombreuses galeries privées insistent sur les ponts entre héritage traditionnel et création actuelle, faisant dialoguer œuvres anciennes, pièces de collection, installations de jeunes créateurs et travaux d’artistes femmes africaines, longtemps sous-représentées.

Qu’on soit amateur chevronné ou néophyte, le Parcours des mondes est une occasion unique de découvrir l’extraordinaire vitalité des arts d’Afrique : puissance rituelle, raffinement des lignes, audace du contemporain, chaque étape du chemin réserve son lot d’émerveillements. Mais il ne faut pas tarder : l’événement, déjà en cours, s’achève le 14 septembre. Il suffit de pousser la porte d’une galerie pour commencer le voyage, rencontrer une œuvre, échanger un regard, ressentir la puissance de l’Afrique artistique au cœur de Paris.

Informations pratiques :
Parcours des mondes, salon international des arts premiers
À découvrir dans les galeries privées autour de Saint-Germain-des-Prés (6ᵉ arrondissement), Paris
Dates : jusqu’au 14 septembre 2025
Entrée libre, parcours à composer soi-même selon ses envies
Plus d’infos, liste des galeries participantes : parcours-des-mondes.com

« Faustus in Africa! »: le mythe de Faust revisité sur scène du 11 au 19  septembre à Paris

Avec « Faustus in Africa! », le Théâtre de la Ville offre un choc scénique qui conjugue mythologie européenne et mémoire sud-africaine. Une relecture détonante du mythe de Faust, portée par la virtuosité de la Handspring Puppet Company, à ne pas manquer.

À Paris, la rentrée théâtrale se place sous le signe de l’audace et du métissage avec « Faustus in Africa! », une œuvre hybride où l’Afrique du Sud s’empare du mythe de Faust pour le remodeler à sa mesure. C’est une tempête de formes et de sens, un spectacle où marionnettes à taille humaine, comédiens, musiciens et images vidéo s’entrelacent pour donner à la scène des allures de rêve halluciné. Sur les planches du Théâtre Sarah Bernhardt, la célèbre Handspring Puppet Company – connue dans le monde entier pour avoir bouleversé l’art de la marionnette avec War Horse – installe sa magie singulière : ici, le bois, le cuir, le métal deviennent chair, l’histoire de Faust se métamorphose en fable sud-africaine traversée de questions brûlantes, de violences, de dérision et de grâce.

Dans cette version revisitée, Faust n’est plus seulement l’archétype du savant européen avide de pouvoir, il se fait le miroir d’un continent déchiré, héritier des drames coloniaux et des fractures identitaires. Les marionnettes, fascinantes de vérité, incarnent tour à tour les figures du mythe et les spectres du passé africain. Les dialogues fusent, oscillant entre anglais et langues locales, sur fond de musique live qui mêle percussions, chants traditionnels et riffs contemporains. C’est tout le théâtre qui devient un carrefour : celui des continents, des héritages, des blessures et des rêves.

La force du spectacle tient à sa capacité de sublimer le tragique sans jamais céder au désespoir. À travers l’ironie, la satire et une inventivité de chaque instant, « Faustus in Africa! » secoue le public, le force à regarder l’Histoire en face, tout en l’invitant à célébrer la puissance créatrice du métissage. Le théâtre, ici, devient une cérémonie collective, un chant de révolte et d’espoir, un appel à refaire le monde. Paris n’a pas souvent l’occasion d’accueillir une proposition aussi vive, aussi libre, aussi bouleversante. Ceux qui s’y aventureront ne l’oublieront pas.

Infos pratiques :
Faustus in Africa!
Dates : du 11 au 19 septembre 2025
Lieu : Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt, 2 Place du Châtelet, Paris 1er
Spectacle en anglais surtitré français
Réservations : theatredelaville-paris.com

 

Cinéma Jet à Tabarka : quand le septième art s’invente à ciel ouvert du 12 au 21 septembre

 Le festival Cinéma Jet transforme la Tunisie en salle de projection à ciel ouvert. De Tabarka à Nefta, le cinéma sort des murs, réinvente l’espace public, et propose une expérience culturelle itinérante, inventive et profondément ancrée dans la société.

Il y a des festivals qui se contentent de rassembler un public dans la pénombre feutrée des salles obscures. Et puis il y a Cinéma Jet, qui choisit l’aventure, le souffle du vent, la proximité des villages et l’odeur de la mer ou du sable. À Tabarka, du 12 au 21 septembre 2025, le septième art se réinvente : il descend dans la rue, s’installe sur la plage, traverse les forêts et s’invite jusque dans les quartiers populaires. Le cinéma n’est plus un rendez-vous réservé à quelques-uns : il devient un événement collectif, une fête, un manifeste citoyen.

Soutenu par l’Union européenne et porté par l’initiative CinémaTdour, le festival Cinéma Jet n’est pas une simple succession de projections. C’est une invitation à vivre le cinéma autrement, à le faire circuler dans tout le pays, à le mêler aux enjeux d’aujourd’hui. En un an à peine, l’expérience a déjà touché plus de 35 000 personnes, dans des villes, des villages, des oasis. Ici, l’écran s’installe partout : il n’a pas de frontières, il s’ajuste aux désirs et aux réalités de chaque région, il rassemble ce qui était dispersé.

La programmation 2025 reflète cette ouverture : des films tunisiens et européens, des courts et longs métrages, des films d’animation pour petits et grands, avec un accent particulier sur le cinéma espagnol et italien. Mais le festival, c’est aussi une multitude d’ateliers et d’initiatives : formations à la réalisation sur smartphone, débats ouverts au public, ateliers de recyclage, campagnes de nettoyage des plages, animations pour enfants, concerts et spectacles musicaux sous les étoiles. Chaque soirée devient alors un moment de partage, d’éducation, de dialogue – une petite révolution tranquille qui affirme haut et fort que la culture appartient à tous.

À Tabarka, la forêt et la mer deviennent les complices de ce cinéma itinérant. L’écran mobile de CinémaTdour, véritable totem moderne, capte l’attention des curieux, attire les familles, les jeunes, les artistes, les experts. Les enfants découvrent le plaisir de raconter leur propre histoire, les habitants voient leur quotidien transformé en décor vivant. Tout le territoire participe, car ici, la culture n’est ni un luxe ni une exception : elle est le ciment d’une communauté, l’occasion d’imaginer ensemble des futurs possibles.

Après Tabarka, le festival poursuivra sa route jusqu’à Nefta, emportant avec lui cette énergie généreuse, ce désir de faire du cinéma un pont entre les régions, les générations, les cultures. Cinéma Jet propose le récit d’une Tunisie créative, solidaire, et résolument tournée vers l’avenir.

 

Infos pratiques :
Festival Cinéma Jet
Dates à Tabarka (Jendouba) : du 12 au 21 septembre 2025
Projections et activités gratuites, en plein air, dans différents lieux de la ville
Informations : universnews.tn
Programmation complète à venir sur les réseaux sociaux de CinémaTdour

« Beauty and the Bester » : le scandale sud-africain qui captive Netflix dès le 12 septembre

Netflix dévoile une série documentaire sud-africaine explosive : « Beauty and the Bester ». À travers une enquête haletante, la plateforme plonge dans l’affaire Thabo Bester, une évasion de prison rocambolesque au cœur de la société sud-africaine et de ses contradictions.

Il est des histoires vraies qui paraissent trop incroyables pour être authentiques. Avec « Beauty and the Bester », Netflix frappe fort : depuis le 12 septembre, la plateforme propose une série documentaire sud-africaine qui captive, trouble et fait débat bien au-delà des frontières du pays. Rarement une production du continent aura suscité autant d’attente, de réactions et de tensions avant même sa diffusion : « Beauty and the Bester » est plus qu’un simple « true crime » ; c’est une plongée dans la complexité d’une société, une réflexion sur la manipulation, le pouvoir et la fragilité des institutions.

Le récit s’articule autour d’un duo aussi fascinant qu’inquiétant : Thabo Bester, surnommé « le Facebook Rapist », détenu sud-africain tristement célèbre, et la charismatique docteure Nandipha Magudumana. Leur histoire fait la une des journaux depuis des mois : l’homme, condamné pour viol et fraude, aurait simulé sa propre mort en prison avant de s’évader, aidé, selon toute vraisemblance, par la médecin réputée, dont la réussite et la beauté avaient jusqu’alors fait l’admiration des réseaux sociaux et de la presse. Leur cavale, leurs stratagèmes et les failles béantes du système carcéral sud-africain ont alimenté les fantasmes, les colères et les craintes d’une nation tout entière.

Dès les premières minutes, la série met en place un suspense digne des meilleurs thrillers, tout en prenant le temps d’interroger les rouages d’un scandale d’État. À travers les témoignages de journalistes, d’avocats, de victimes et d’experts, « Beauty and the Bester » déconstruit peu à peu l’image d’un couple insaisissable : entre passion, manipulation et dérive, leur relation cristallise les contradictions d’une société sud-africaine encore marquée par les inégalités, la violence et le spectacle médiatique. On y découvre les complicités, les silences, les peurs et les failles de l’administration pénitentiaire, mais aussi la puissance des réseaux sociaux, capables de transformer le fait divers en phénomène viral, et la criminalité en fiction populaire.

Si la série captive autant, c’est aussi parce qu’elle va bien au-delà de l’affaire criminelle. Les réalisateurs, Sud-Africains, ont soigné le rythme : archives inédites, reconstitutions, interviews croisées et images de presse plongent le spectateur au cœur de l’enquête, mais donnent aussi la parole à ceux qui, derrière les faits, ont vu leur vie bouleversée. Les familles des victimes, les collègues de Nandipha Magudumana, les gardiens de prison, chacun livre sa version, sa sidération, sa colère ou son incompréhension. La série n’élude ni la fascination ni l’effroi que suscitent les protagonistes.

Loin de n’être qu’un récit sensationnaliste, « Beauty and the Bester » invite aussi à la réflexion : sur la place des femmes dans la société sud-africaine, sur l’obsession de la réussite, sur les fractures raciales et sociales, sur la justice spectacle et les dangers du voyeurisme médiatique. Jusqu’où peut-on aller pour l’amour, pour la liberté, pour la célébrité ? À quel moment l’opinion publique bascule-t-elle dans la complicité ou le rejet ? La série pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, et c’est sans doute là sa force : forcer le spectateur à regarder la réalité en face, sans fard ni complaisance.

« Beauty and the Bester » n’a pas attendu sa sortie pour faire polémique : Thabo Bester et Nandipha Magudumana ont engagé une procédure judiciaire en urgence pour tenter d’en interdire la diffusion, dénonçant une atteinte à leur présomption d’innocence et la partialité du documentaire. Malgré la controverse, Netflix a maintenu la diffusion, affirmant la nécessité d’informer et d’ouvrir le débat sur les zones d’ombre de la justice sud-africaine. Déjà, le public s’interroge : la série révèlera-t-elle de nouveaux éléments, bousculera-t-elle les consciences, ou ne fera-t-elle qu’ajouter du bruit à la rumeur ? Une chose est sûre : avec « Beauty and the Bester », le documentaire africain entre dans une nouvelle ère, à la fois spectaculaire, critique et profondément ancrée dans le réel.

Informations pratiques
Titre : Beauty and the Bester
Type : série documentaire, true crime, Afrique du Sud
Disponible sur : Netflix depuis le 12 septembre 2025
Langue : anglais (sous-titres disponibles)
Plus d’infos : netflix.com/title/81713096

Viva l’afrobeat : Sahad Sarr embrase Paris au New Morning le 13 septembre !

Le New Morning s’apprête à vibrer aux sons de l’Afrique de l’Ouest avec le concert de Sahad Sarr, figure montante du groove afrobeat, pour le lancement de son nouvel album. Une soirée promise à l’énergie, la danse et la fraternité.

La scène parisienne a ses légendes et ses soirées magnétiques, mais il en est certaines qui marquent une rentrée, un virage, une promesse de grand vent venu du Sud. Le 13 septembre prochain, c’est au mythique New Morning, adresse fétiche des amateurs de musiques du monde, que la capitale accueillera Sahad Sarr pour la sortie très attendue de son album African West Station. Figure emblématique de la jeune scène ouest-africaine, Sahad a ce talent rare d’agréger les énergies, d’unir la puissance des racines et l’élan des métissages modernes. Autour de lui, une équipe de musiciens virtuoses, portés par une même soif de liberté et de rencontre.

Le groove de Sahad puise dans l’afrobeat, l’afro-funk, mais refuse les étiquettes. Guitare solaire, voix envoûtante, rythmes ciselés où le rock, le reggae, la soul se frottent à la tradition wolof : la musique de Sahad est mouvante, voyageuse, d’une générosité sans retenue. Sur scène, le groupe est connu pour sa complicité organique, ses improvisations sans filet, la chaleur contagieuse qu’il transmet en un clin d’œil à la salle. Ceux qui ont déjà assisté à ses concerts savent l’explosion d’énergie qui se produit dès les premières notes, ce sentiment d’être propulsé ailleurs, entre Dakar, Bamako, Lagos et Paris.

Le nouvel album, African West Station, célèbre justement cette circulation des influences, des langues et des histoires. Sahad y pose sa voix sur des chroniques urbaines, des cris d’espoir, des hommages à la terre, tout en invitant son public à une transe douce, à une danse complice, à l’abandon du quotidien le temps d’une soirée. Paris, le temps d’un concert, devient un relais sur cette route imaginaire de l’Afrique de l’Ouest, où chacun peut retrouver un peu de son histoire, de son désir de fête, de son goût pour l’imprévu.

Dans l’intimité chaleureuse du New Morning, la magie des concerts africains opère : proximité, authenticité, communion spontanée. Sahad ne vient pas pour démontrer, mais pour partager, ouvrir un espace de rencontre, de sourire, de fraternité musicale. Pour qui a soif de nouveauté, d’émotion brute, d’une énergie qui rassemble plutôt qu’elle ne divise, cette soirée s’annonce comme un must de la rentrée parisienne. On y croisera des passionnés de groove, des voyageurs, des familles, tous venus goûter au bonheur simple d’un concert sans frontières. Et il y a fort à parier que chacun repartira avec, dans la tête, un peu de ce feu ouest-africain qui ne s’éteint jamais.

 

Infos pratiques
Sahad Sarr – Concert & sortie d’album African West Station
Date : samedi 13 septembre 2025, 20h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : prévente 20 €
Billetterie et renseignements : newmorning.com – shotgun.live

« My Inner World » : l’intime africain s’expose à Sitges dès le 13 septembre

La OOA Gallery de Sitges célèbre la rentrée artistique avec « My Inner World », un duo-show d’art contemporain africain réunissant Abel Beyene et Simone Brewster. Une exposition vibrante qui invite à un voyage intime et universel à travers les regards croisés de deux créateurs singuliers.

À deux pas de la Méditerranée, la petite ville catalane de Sitges accueille l’une des expositions les plus attendues de la rentrée : « My Inner World », présentée à la OOA Gallery du 13 septembre au 19 octobre. L’événement est à la hauteur de la réputation de cette galerie privée, pionnière dans la promotion de l’art contemporain africain en Espagne. Depuis sa fondation en 2011, OOA Gallery s’est imposée comme un espace de dialogue entre les continents, propulsant sur la scène internationale de jeunes talents et des figures émergentes du continent africain et de sa diaspora. Avec « My Inner World », elle propose une plongée dans l’intime, où chaque œuvre est une fenêtre ouverte sur la construction identitaire, la mémoire et la résilience.

Ce duo-show réunit deux voix fortes de la scène contemporaine : Abel Beyene, jeune artiste éthiopien, et Simone Brewster, créatrice multidisciplinaire basée à Londres. Leurs univers se répondent, se croisent et s’interrogent dans un parcours qui invite autant à l’introspection qu’à la rencontre de l’autre. Abel Beyene, né en 1995, explore à travers ses collages, ses peintures et ses installations, les thèmes de l’exil, de la migration et du sentiment d’appartenance. Ses œuvres, souvent traversées d’une énergie brute et poétique, conjuguent fragments d’images, couleurs saturées et matériaux variés, pour mieux saisir la complexité des identités africaines d’aujourd’hui. Entre souvenirs personnels et mémoire collective, son travail donne à voir les trajectoires multiples d’une jeunesse en quête de sens et de racines, dans un monde en perpétuelle mutation.

Face à lui, Simone Brewster déploie une autre vision de l’intériorité. Designer, plasticienne, elle puise dans la richesse des cultures afrodescendantes pour interroger le corps, la féminité et la transmission. Dans ses sculptures, ses objets et ses œuvres graphiques, elle convoque la couleur, la matière et l’abstraction pour célébrer la puissance des récits diasporiques. Chaque pièce devient un manifeste en faveur de l’émancipation et de la visibilité, tout en maintenant un lien fort avec les traditions artisanales du continent. Le dialogue entre ses créations et celles de Beyene tisse une conversation visuelle d’une grande intensité, où se révèlent des correspondances inattendues : la vulnérabilité et la force, la perte et la reconstruction, l’individuel et le collectif.

La scénographie de la galerie privilégie l’intimité : lumière naturelle, espaces ouverts, accrochages aérés permettent au visiteur de s’approprier chaque œuvre, de circuler entre les univers, d’entrer dans l’histoire singulière de chaque artiste. Loin de l’anonymat des grands musées, la OOA Gallery offre un rapport privilégié à la création, favorisant les échanges, les rencontres et la réflexion. « My Inner World » n’est pas une exposition sur l’Afrique : c’est un voyage à travers deux regards qui, s’ils prennent racine sur le continent, s’ouvrent à l’universalité de l’expérience humaine. L’exposition invite à dépasser les frontières, à penser l’identité comme un mouvement, une traversée, une possibilité toujours à réinventer.

Cet automne à Sitges, « My Inner World » s’annonce comme un temps fort pour tous ceux qui souhaitent découvrir la vitalité et la diversité de la scène africaine contemporaine. À travers le regard d’Abel Beyene et Simone Brewster, c’est toute la complexité du monde intérieur qui se donne à voir, entre ancrage et déplacement, mémoire et création, solitude et ouverture. Une exposition sensible, dense et lumineuse, à la croisée des cultures et des sensibilités.

Informations pratiques :
Exposition : My Inner World (Abel Beyene & Simone Brewster)
Dates : du 13 septembre au 19 octobre 2025
Lieu : OOA Gallery, Carrer Nou 1, 08870 Sitges, Espagne
Horaires et visites : ooagallery.com/+34 695 482 123