Libre adaptation de Macbeth, cette fresque en noir et blanc suit Katanga, chef de guerre mooré, à qui une prophétie promet le trône. Enivré par le pouvoir, il bascule dans une spirale de trahisons, de sacrifices rituels et de violence. Le film mêle récit mythique, critique du pouvoir patriarcal et plongée dans une société africaine contemporaine où les traditions s’entrechoquent avec les ambitions.
Dani Kouyaté (Burkina Faso) – Reprise en salles : juillet 2025 – Durée : 1h53 – Langue : mooré, sous-titrée français
Dani Kouyaté, réalisateur emblématique de Sia, le rêve du python, revient ici à ses sources théâtrales. Tourné au Burkina Faso en six semaines, en mooré, avec des comédiens issus du théâtre populaire, Katanga se distingue par son esthétique épurée et sa narration resserrée. Le noir et blanc n’est pas un simple effet de style : il crée une distance et une puissance visuelle rare dans le cinéma ouest-africain.
Réception critique
Grand gagnant du FESPACO 2025, le film a reçu l’Étalon d’or, le prix du public, et celui de la critique africaine. Télérama salue « une œuvre de maturité, incandescente, cohérente dans sa radicalité esthétique ». Africiné souligne « une maîtrise exceptionnelle du cadre et du rythme ». Katanga est aujourd’hui perçu comme un classique immédiat du cinéma africain contemporain.
Où le voir
Repris dans les cinémas art et essai depuis début juillet, notamment au Forum des Images (Paris), Saint-André des Arts, et Méliès Montreuil.