Le 7 mai 2025, l’artiste DestYs investit La Java pour une performance électrisante. Un concert aux confins de l’afro-électro, du spoken word et des musiques urbaines, dans l’un des lieux mythiques de la scène alternative parisienne.
La Java, haut lieu des musiques hybrides et des nuits engagées de Paris, est a plus ancienne discothèque de la capitale, inaugurée en 1924, se niche au fond d’une galerie classée « monument historique ». Tour à tour cabaret, bal musette, club psychédélique puis lieu de fiestas latinas endiablées, la Java est aujourd’hui un lieu de concert et de clubbing. Ici, on fait la fête !
On y accueillera le 7 mai une artiste qui bouscule les formats, les genres et les sens. DestYs, franco-béninoise à la trajectoire fulgurante, y présentera une performance scénique qui dépasse les codes du concert classique. Entre beat électro, textes tranchants et présence incandescente, elle impose un style brut, poétique et radicalement contemporain. Sa voix rauque, ses mots jetés comme des incantations et ses textures sonores aux accents d’Afrique de l’Ouest composent une expérience totale, à la fois sensorielle et politique.
Longtemps slameuse, DestYs conserve une écriture affûtée, incisive, où se croisent français, fon et anglais dans une langue-monde qui dit l’exil, la mémoire, la révolte et l’amour. Sa musique mêle afro-techno, samples documentaires, voix enregistrées sur le terrain et textures digitales, dans une alchimie rare saluée par la critique. Son dernier EP, Racines Numériques, en témoigne, c’est une plongée dans les racines d’un corps diasporique, augmenté de machines et de souvenirs.
Un live band électro
Sur scène, DestYs s’entoure d’un live band électro et de choristes-performeurs pour une performance organique. À La Java, le public ne sera pas spectateur mais pris à parti, invité à entrer dans la transe, à bouger, à ressentir. L’espace scénique devient zone de vérité, de libération et de fusion. Ce qu’elle compose, ce sont des cérémonies modernes, où les beats cognent, les voix s’élèvent, les corps s’ancrent.
Mais ce qui distingue DestYs, c’est sa manière de faire résonner l’intime et le politique. Dans ses textes comme dans ses beats, elle aborde les féminicides en Afrique de l’Ouest, les violences d’État, les mémoires mutilées, les récits qu’on tait. Elle ne cherche pas à plaire, elle cherche à dire. Sa force tient à cette insoumission. La scène devient ainsi un territoire de lutte et de beauté, un lieu de réappropriation des corps et des identités.