À Ouagadougou du 24 au 27 avril, l’afrobeat à l’honneur!

Du 24 au 27 avril 2025, Ouagadougou accueille le Festival Afrobeat International. Quatre jours de concerts vibrants qui célèbrent l’effervescence musicale du continent, entre têtes d’affiche burkinabè et talents venus du Bénin, de Guinée-Bissau, du Congo ou de la RDC.

Au cœur de Ouagadougou, entre le Terrain Miramar de Tampouy et l’Institut Goethe, le Festival Afrobeat International réunit du 24 au 27 avril 2025 la scène afro-urbaine dans toute sa diversité. Depuis sa création, ce rendez-vous est devenu un moteur de la création musicale au Burkina Faso, un espace d’expression pour les artistes confirmés comme pour les jeunes talents, et une vitrine de l’afrobeat dans son sens le plus large : un genre musical hybride, en perpétuelle mutation, nourri d’influences reggae, hip-hop, funk, musique traditionnelle et électro.

Ce n’est pas un hasard si Ouagadougou, ville de culture, de résistance et d’énergie populaire, accueille cet événement. Le festival s’y déploie comme une respiration intense, une fête vibrante qui célèbre l’Afrique qui crée, qui chante, qui danse et qui dialogue. En quelques années, il est devenu un temps fort du calendrier musical ouest-africain, attirant un public jeune, engagé, avide de sons puissants et de textes percutants.

La programmation 2025 témoigne une fois de plus de cette dynamique. Parmi les artistes burkinabè à l’affiche, on retrouve Flowman Boy, dont l’énergie scénique ne faiblit jamais, le très populaire Kayawoto, Reman et ses beats incisifs, la voix mélodieuse de Roger Wango, les performances de Toksa, Francky FP ou encore Amzy, icône montante d’un afrobeat aux racines locales assumées. Ces artistes, familiers du public, font vibrer les foules dans des shows où le micro devient parole vivante, où la scène est prise d’assaut par des chorégraphies, des cris, des lumières et des engagements.

Mais le festival ne se limite pas aux frontières nationales. L’ouverture à d’autres pays du continent est au cœur de son ADN. Cette année, des invités du Bénin, de la Guinée-Bissau, du Congo/Sénégal et de la République démocratique du Congo viennent enrichir la programmation. Le Assia Brass Band du Bénin apporte ses cuivres déchaînés et ses fusions inattendues, Patche Di Rima, figure incontournable de la scène bissau-guinéenne, mêle poésie et rythmes dansants, Berlea navigue entre les sons urbains du Congo et les grooves sénégalais, tandis que Kin Orchestra, collectif effervescent de Kinshasa, bouscule les codes avec une énergie brute et collective.

Ce croisement de styles, de langues, de trajectoires fait la richesse du Festival Afrobeat International. Il ne s’agit pas seulement d’un alignement de concerts, mais d’une rencontre vivante entre artistes et publics, entre scènes établies et voix émergentes. Chaque performance est une proposition artistique singulière, souvent politique, toujours incarnée. Les artistes parlent de leurs réalités, de leurs espoirs, de leurs villes, de leurs combats. Le micro devient manifeste, la musique devient espace de parole.

Le cadre n’est pas en reste. Le Terrain Miramar de Tampouy, vaste espace à ciel ouvert, vibre sous les pieds des festivaliers, tandis que l’Institut Goethe, fidèle partenaire culturel, accueille des showcases plus intimistes et des échanges entre artistes. Ces lieux incarnent à eux seuls la vitalité de la capitale burkinabè, capable d’allier spontanéité, exigence et convivialité.

Le festival joue aussi un rôle important dans la structuration du milieu musical local. Il soutient les jeunes artistes par des résidences, des sessions de formation, des rencontres avec des producteurs, des ingénieurs son, des managers. En donnant une visibilité aux talents d’ici et d’ailleurs, il participe à la montée en puissance d’un afrobeat africain qui ne dépend plus seulement de Lagos ou d’Abidjan, mais qui affirme ses propres pôles de création, à Ouaga comme à Dakar, Kinshasa ou Cotonou.

Au-delà de la musique, c’est toute une jeunesse qui s’exprime à travers le Festival Afrobeat International. Une jeunesse lucide, engagée, portée par une créativité foisonnante. Pendant quatre jours, Ouagadougou devient un espace de communion sonore, un laboratoire de sons, un manifeste en mouvement. La capitale burkinabè vibre au rythme du continent — et le monde est invité à écouter.