La justice française a été saisie concernant les tortures infligées à Sylvia Bongo et à son fils Noureddin. Parmi les personnes visées par cette action se trouvent des militaires de l’entourage du Président du Gabon.
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Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal judiciaire de Paris. Cette plainte détaille « l’arrestation illégale, la séquestration accompagnée d’actes de torture et les actes de barbarie » perpétrés contre Ali Bongo Ondimba, Sylvia Valentin Bongo et leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal Bongo Valentin.
Sylvia et Noureddin Bongo torturés
Des militaires — dont certains sont des officiers hauts gradés dans l’armée et proches de l’actuel Chef de l’État, Brice Oligui Nguema — sont accusés d’avoir infligé des tortures à plusieurs membres de la famille d’Ali Bongo, qui a été chef de l’exécutif du Gabon de 2009 jusqu’à son renversement par l’armée le 30 août 2023.Selon les informations dont nous disposons, Sylvia Bongo a été battue et étranglée pour l’obliger, notamment, à céder des biens et de l’argent. Elle a également été contrainte d’assister aux tortures infligées à son fils Noureddin, qui a été torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser…
La fin de l’impunité ?
Rappelons qu’il s’agit certainement de la première fois que des militaires gabonais font l’objet de poursuites judiciaires pour des actes de torture, ces derniers bénéficiant d’une impunité totale depuis les années 60. Tous les régimes ont recours à la torture au Gabon, perpétrée aussi bien dans des lieux que l’on pourrait qualifier d’institutionnels (Présidence de la République, Services de renseignements, Postes de police…) que clandestins.
Peut être la fin d’une époque.
Gabon – Sylvia Bongo maltraitée, Nourredine Bongo torturé
