La Jordanie, qui accueille sur son territoire environ 1,6 million de réfugiés syriens, dénonce depuis plusieurs mois une augmentation spectaculaire des trafics de drogue à la frontière syrienne.
Jeudi dernier , vingt-sept trafiquants de drogue qui tentaient d’introduire avec le soutien de groupes armés de grandes quantités de stupéfiants depuis le territoire syrien vers la Jordanie ont été tués par des militaires, a annoncé l’armée du royaume. Amman a durci ces dernières années les procédures à sa frontière avec la Syrie. Ainsi, plusieurs dizaines de combattants parmi lesquels un grand nombre d’extrémistes ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir tenté de pénétrer illégalement en territoire syrien pour combattre le régime du président Bachar al-Assad aux côtés des jihadistes.
Les organisations surveillant le trafic de drogue affirment que la majorité de la production de Captagon, un stimulant de type amphétamine presque exclusivement fabriqué et consommé au Moyen-Orient, provient des régions syriennes contrôlées par le gouvernement.
Selon un rapport financé par l’UE du Centre d’analyse et de recherche opérationnelles, » les exportations de Captagon de la Syrie ont atteint une valeur marchande d’au moins 3,46 milliards de dollars » en 2020.
La frontière entre les deux pays s’étend sur environ 360 kilomètres. Jaber, appelé Nassib du côté syrien, est le seul point de passage complètement rouvert au transit entre les deux pays.