A Gaza, la petite communauté chrétienne d’environ 1 000 fidèles a décidé, d’après des sources concordantes, de rester dans la ville malgré l’annonce d’une attaque imminente de l’armée israélienne et l’ultimatum fixé par l’Etat hébreu qui demande que la population se replie au sud de l’enclave palestinienne. «Pratiquement tous ont choisi de rester, considérant que c’est plus sûr car la situation est partout de plus en plus délicate», a expliqué lundi, à des journalistes italiens, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem, la plus haute autorité catholique dans la région. «Se déplacer est très dangereux car il y a beaucoup de morts pendant ces transferts et les endroits pour trouver refuge sont déjà débordés. Il n’y a nulle part où aller», a-t-il ajouté.
Ces informations sont concordantes avec celles reçues, le week-end dernier, par Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l’Œuvre d’Orient, un organisme catholique qui soutient, notamment financièrement, les chrétiens d’Orient depuis le XIXe siècle.
Nous avons reçu ce mesage si émouvant de Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de « Terre Sainte Magazine » qui explique que les chrétiens de Gaza ont l’intention de rester chez eux sans céder aux oukazes israéliens
» La communauté latine (Catholiques Romains) de Gaza n’a pas suivi l’ordre d’évacuation. Les chrétiens de la paroisse ont préféré rester ensemble dans les locaux de la paroisse et de l’école. Elle n’a pas d’électricité et plus d’eau car plus de carburant pour la pompe qui puisait dans le puits. Ils attendent en prière, en silence. S’attendant à la mort. Espérant dans le Seigneur.
Je n’ai pas de mots. Leur foi m’édifie. Je tremble de peur. Je les confie au Seigneur.
La communauté orthodoxe, dans son quartier est elle aussi en prière dans son église. Elle aussi a choisi de ne pas suivre l’ordre d’évacuation. Pour aller où ? Comment ? Sans aucune famille ni secours dans le sud ».