Déjà assez mal en point avec une fortune que lui-même a qualifiée d’immense et dont il doit prouver l’origine lors de son procès qui a commencé le 25 janvier, Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé pour corruption depuis une semaine, voit les sociétés publiques réclamer le remboursement des sommes pillées par l’ancien Président mauritanien.
Et l’ex Président mauritanien, traduit devant la justice à Nouakchott, sera pas le seul à voir les sociétés nationales exiger d’être indemnisées, constatent nos excellents confrères du « Calame ». Certains de ses compagnons d’infortune sont, en effet, concernés par ce nouveau développement de la procédure judiciaire.
La SNIM, la grande compagnie nationale de fer, la Zone franche de Nouadhibou, seconde ville mauritanienneet grand port de pêche, et la Somelec- autant de sociétés mises à sac lors de la décennie de la gabegie- réclament les montants détournés par les douze inculpés de ce procès inéd.
Le non paiement des factures
À titre d’exemple cité par la presse mauritanienne, la Somelec, la société nationale mauritanienne chargée de l’électicité, avait attribué plusieurs marchés de complaisance à des proches d’Aziz, y compris le non paiement des simples factures. La Fondation Snim avait financé la construction du ranch de l’ancien président à Benichab ainsi que ses branchements d’eau et d’électricité. Le tout évalué à près d’un milliard d’ouguiyas. La zone franche de Nouadhibou avait été elle aussi mise à contribution en lui attribuant des dizaines de terrains sans aucun respect pour les procédures.
Ces sociétés pillées par l’ancien président et son clan se disent prêtes à engager des avocats et à fournir toutes les preuves nécessaires pour étayer leurs demandes.
L’incroyable liste des détournements de l’ex Président Aziz