Selon les organisations membres de la FIDH et plusieurs médias tchadiens, des tirs à balles réelles, des cas de torture et d’arrestations arbitraires sont en cours et auraient déjà fait plusieurs morts et des blessé·es graves. Des ambulances transportant des blessé·es seraient visées par les tirs des forces de l’ordre et de sécurité. Un journaliste a également été touché mortellement par balle. Des enlèvements ciblés seraient à craindre dans la nuit.
La FIDH et ses organisations membres condamnent fermement cette répression et se tiennent au côté des victimes. La violence envers des manifestant·es désarmé·es n’est pas tolérable. Elles rappellent par ailleurs que l’utilisation disproportionnée de la force constitue des atteintes aux libertés fondamentales consacrées dans la constitution tchadienne et les instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par le Tchad.
La FIDH et ses organisations membres appellent l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne et les pays ayant des intérêts stratégiques au Tchad, en particulier la France, à agir de toute urgence pour mettre fin aux violences contre la population civile au Tchad.
Le statut de fait du gouvernement du Tchad, qui jouit d’une impunité pour les crimes qu’il commet contre sa population, n’est pas acceptable. La communauté internationale ne peut plus protéger Mahamat Idriss Déby, qui dirige son pays au mépris de toutes les règles démocratiques. Nonobstant les intérêts stratégiques, les tyrans ne doivent pas être tolérés.