Nourredine Bongo, « un prince à New York ».

Successeur désigné de son père Ali Bongo à la tête du Gabon, Noureddine Bongo a fait une apparition très remarquée à New York à la 77e Assemblée générale des Nations Unies qui s’est ouverte mardi 20 septembre dernier.

Jocksy Ondo-Louemba

Bien qu’il n’ait plus de fonction dans l’appareil d’Etat du Gabon Noureddine Bongo Valentin, 30 ans, ancien coordinateur général des affaires présidentielles à la Présidence du Gabon est toujours aux premières loges du pouvoir gabonais. Présent aux obsèques de la reine Elizabeth II à Londres en compagnie de son père Ali Bongo le chef de l’exécutif du Gabon, Noureddine Bongo a été vu à New York à la 77e Assemblée générale des Nations Unies qui a démarré le mardi 20 septembre 2022.


Membre de la délégation gabonaise 
Dans « la maison de verre » – surnom du siège de l’ONU à New York – , Noureddine Bongo accompagne son père qui y délivre un discours en français, mais surtout en anglais (une langue parlée par moins d’1 % de la population du Gabon !) dans lequel il vante « le Gabon vert » et se présente en protecteur des forêts, des animaux, en champion du climat, et même en défenseur des droits de l’homme !
Ce qui frappe, ce n’est pas le discours du chef de l’exécutif du Gabon, c’est la place qu’occupe son fils dans la salle des séances de l’assemblée générale des Nations Unies. En effet, Noureddine Bongo se trouvait juste à côté du ministre des Affaires étrangères du Gabon. « Les seuls à le faire ce sont les rois, aucun chef d’Etat, qui plus est président de la République ne le ferait pour son fils qui n’a aucune fonction diplomatique connue » confie un diplomate gabonais très surpris de la présence de « l’héritier désigné » à cet endroit.

« Réseautage intense »
Mais il ne s’agit pas d’une erreur d’Ali Bongo qui connaît très bien  les usages diplomatiques pour avoir été lui-même ministre des Affaires étrangères du Gabon dans la seconde moitié des années 80. Il est plutôt question pour lui de montrer le rôle que son fils occupe bien qu’il n’ait officiellement qu’une fonction au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG – au pouvoir). 
Il est aussi question d’accélérer la « formation » du « prince héritier du Royaume du Gabon » ce qui inclut un « réseautage intense » parmi les grands de ce monde.
Nul doute qu’Ali Bongo, fervent défenseur de l’instauration de la monarchie au Gabon et en bon père, veille au grain pour que le moment venu son « Fils chéri Nono» (le surnom de Noureddine Bongo, Ndlr.) lui succède. 
Comme il a lui-même succédé à son père, l’inoubliable Omar Bongo.

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