Semaine intense pour la création africaine, entre Paris, Abuja, Abidjan et Grand-Bassam. Concerts-événements, festivals, expositions et sorties littéraires mettent en lumière la diversité, l’innovation et la vitalité des arts du continent. De l’Insomnia Tour de Hamza à Paris La Défense Arena au Beeta Arts Festival à Abuja, en passant par la grande soirée Hope Power aux Folies Bergère et la quatrième édition de l’Africa Foto Fair, cette semaine célèbre les voix, les images et les talents qui circulent entre Afrique et diasporas.
Hamza à l’Arena : un show XXL qui relie Paris, la diaspora et l’Afrique (5 décembre)
Le 5 décembre 2025, Hamza, artiste belge aux racines marocaines et algériennes, investira Paris La Défense Arena pour une date incontournable de son Insomnia Tour. Entre rap francophone, esthétique trap et show XXL, il promet un spectacle à la hauteur de la plus grande salle indoor d’Europe.
En dix ans, Hamza s’est imposé comme l’une des grandes figures du rap francophone. Capable de remplir des arénas en France comme en Belgique, il navigue entre trap, R&B et imagerie cinématographique, tout en revendiquant son héritage familial maghrébin qui nourrit son univers et sa sensibilité artistique. Après avoir affiché complet à l’Accor Arena, il vise plus haut : Paris La Défense Arena, avec son Insomnia Tour. Cette date du 5 décembre 2025 s’annonce comme le point d’orgue français d’une tournée qui traverse la Suisse, la Belgique et les plus grandes villes hexagonales. Hamza confirme ainsi un statut d’« arena artist » qu’il a bâti patiemment, à force de projets marquants et d’une présence scénique renouvelée.
Avec Insomnia Tour, il plonge son public dans un univers nocturne et introspectif. La nuit devient un terrain de jeu, un décor où il conjugue introspection, hédonisme et mélancolie. Chaque concert s’apparente à un voyage : les titres récents s’entrelacent avec les morceaux emblématiques de sa discographie. On retrouve sa signature mélodique, ses refrains vaporeux, cette trap élégante qui a forgé sa fanbase. Si la setlist du 5 décembre n’est pas encore arrêtée, la tournée promet un show dense d’une heure trente, centré sur ses derniers succès et quelques classiques très attendus.
Paris La Défense Arena, plus grande salle couverte d’Europe, offre à Hamza un terrain de jeu à la hauteur de ses ambitions visuelles. Ici, la scénographie prend une toute autre ampleur : lumière monumentale, écrans géants, spatialisation du son, décors immersifs. Le rappeur peut ainsi alterner entre moments spectaculaires et séquences plus intimistes, créant une proximité nouvelle avec un public massif.
Ce rendez-vous marque aussi une étape dans sa conquête du marché français. Fini les clubs ou les salles moyennes : Hamza passe à la vitesse supérieure, avec une communication à grande échelle, une billetterie segmentée, et une présence qui rivalise désormais avec les grandes pop stars. Les réseaux de billetterie généralistes et spécialisés relayent massivement l’événement, les prix s’alignent sur les standards des shows urbains majeurs.
Pour les fans, la date du 5 décembre représente un double enjeu. C’est l’aboutissement d’un parcours : voir un artiste suivi depuis ses débuts investir une salle mythique. Mais c’est aussi un moment de rassemblement générationnel, au croisement du rap, de la trap, des cultures afro-urbaines et de la pop. La musique devient bande-son intime et langage collectif. Dans le paysage des concerts urbains de fin 2025, ce show s’annonce comme l’un des temps forts de la saison en Île-de-France.
Informations pratiques
Artiste : Hamza – Insomnia Tour 2025
Date : vendredi 5 décembre 2025
Lieu : Paris La Défense Arena
Accès : RER A (La Défense), métro ligne 1, tram T2, transilien, puis accès à pied balisé depuis le parvis de La Défense
Billetterie : billetterie officielle de la tournée, site de Paris La Défense Arena et principaux réseaux (Fnac, Cultura, plateformes de revente encadrée).
Fatoumata Diawara illumine Hope Power aux Folies Bergère (5 décembre)
Aux Folies Bergère, la soirée caritative Hope Power célèbre les 15 ans du Projet Imagine en réunissant un plateau d’artistes prestigieux. Au cœur de cette constellation, la Malienne Fatoumata Diawara apporte une vibration résolument africaine et engagée à ce rendez‑vous solidaire.
Le 5 décembre 2025, les Folies Bergère vibreront au rythme de Hope Power, une grande soirée caritative conçue pour célébrer les quinze ans du Projet Imagine, ONG fondée par la journaliste et réalisatrice Frédérique Bedos. Reconnue pour son travail autour des « Héros Humbles » – ces femmes et hommes ordinaires dont les histoires sont mises en lumière à travers films, reportages et initiatives pédagogiques –, l’association façonne, depuis des années, un récit alternatif de l’engagement : loin des projecteurs, mais au plus près des réalités de terrain et des communautés qui inventent chaque jour de nouvelles manières d’agir. C’est dans cet esprit que Hope Power s’affiche : non comme une soirée de gala traditionnelle, mais comme un manifeste scénique, un spectacle total où se mêlent musique, cirque, poésie et témoignages pour donner une forme sensible et vibrante à l’idée d’espoir, dans un monde saturé par la crise et l’incertitude.
Au cœur de cette célébration, la présence de Fatoumata Diawara s’impose comme un axe fort pour tous ceux que passionnent les cultures africaines contemporaines. Artiste malienne de renommée internationale, Fatoumata incarne une Afrique plurielle : féminine, inventive, résolument connectée, à la croisée des héritages mandingues, des sonorités afro pop mondialisées et d’une parole politique assumée. Sur scène, sa voix ample, la chaleur de ses guitares et son charisme enveloppant transmettent des thèmes qui traversent bien au-delà du Mali : la condition des femmes, les migrations, les violences et blessures de l’histoire, mais aussi la résilience, la créativité et la joie. L’intégrer à la programmation d’une soirée comme Hope Power, c’est offrir au public parisien une fenêtre singulière sur ces réalités : des enjeux brûlants, incarnés dans une esthétique festive, fédératrice, où l’énergie de la fête dialogue avec la profondeur du message.
Fatoumata Diawara à l’honneur
La venue de Fatoumata Diawara n’a rien d’un simple « feat. » ou d’une parenthèse exotique : elle s’inscrit pleinement dans la logique du Projet Imagine, qui met à l’honneur des figures de terrain agissant, souvent dans des contextes africains ou afro-diasporiques, sur des fronts aussi variés que l’éducation, l’égalité des genres, l’écologie ou la paix. Par ses engagements artistiques et militants, Fatoumata prolonge cette narration : ses chansons parlent de dignité, de droits, de courage, et le font dans des langues et des sonorités qui invitent à décentrer le regard, à bouleverser les codes de la scène parisienne. Sa voix, sa musique, ses textes apportent une profondeur africaine, essentielle, à une soirée qui se veut universelle.
Autour d’elle, le plateau de Hope Power réunira des artistes prestigieux : Chris Martin, MC Solaar, et d’autres figures de la pop, du rock et des musiques actuelles viendront dialoguer avec cette énergie africaine et solidaire. Plus qu’un grand concert de stars, l’événement sera l’espace de croisements : des voix venues d’Europe et d’ailleurs se mêleront à celle d’une artiste malienne, en écho aux visages et aux histoires des Héros Humbles filmés par le Projet Imagine aux quatre coins du monde. Dans ce tissage subtil, Fatoumata Diawara occupe la place de pivot : elle incarne, à elle seule, ce lien vivant entre la solidarité internationale, la création artistique et les récits africains qui nourrissent l’avenir.
Informations pratiques
Intitulé : Hope Power 2025 – Le Projet Imagine
Date : vendredi 5 décembre 2025, spectacle à 20h (ouverture des portes en début de soirée)
Lieu : Théâtre des Folies Bergère, 32 rue Richer, 75009 Paris
Format : grande soirée caritative mêlant concerts, prises de parole, cirque et poésie, avec, entre autres, la participation de Fatoumata Diawara
Billetterie : places à partir d’une trentaine d’euros, avec catégories supérieures et formules de soutien incluant un moment privilégié après le spectacle.
Abuja célèbre la créativité panafricaine avec le Beeta Arts Festival 2025 (5-7 décembre)
Du 5 au 7 décembre 2025, Abuja se métamorphose en capitale panafricaine de la créativité à l’occasion de la cinquième édition du Beeta Arts Festival. Théâtre, cinéma, danse, littérature et entrepreneuriat culturel se donnent rendez-vous dans un même élan d’innovation, de partage et d’engagement social.
Désormais incontournable sur la scène culturelle ouest-africaine, le Beeta Arts Festival (BAF) s’impose, pour cette cinquième édition, comme une plateforme vivante de la création africaine actuelle. L’Abuja Continental Hotel, centre névralgique de l’événement, ainsi que plusieurs espaces partenaires, accueillent un public avide de découvrir la vitalité, la diversité et l’audace qui irriguent les arts du continent. Sous la houlette de l’actrice et productrice Bikiya Graham-Douglas, fondatrice et directrice du festival, le BAF affirme avec force sa vocation panafricaine : faire dialoguer disciplines, langues, générations et horizons, dans une atmosphère d’ouverture et de croisement fécond.
Le thème de cette édition, « Connected Voices », exprime la volonté de célébrer la pluralité des récits africains et d’encourager la circulation des idées, des esthétiques et des identités. Plus qu’un simple festival, le BAF se veut un espace de dialogue, d’expérimentation et d’hybridation artistique, où les frontières entre les arts de la scène, le cinéma, la musique, la littérature, la mode ou l’entrepreneuriat s’effacent au profit de l’innovation et du collectif.
Le théâtre, pilier du festival, occupe une place de choix dans la programmation : des pièces portées par des comédiens de renom comme Ivie Okujaiye, Habiba Zock-Sock, Goodness Emmanuel ou Tony Edet interrogent les héritages postcoloniaux, la modernité et les multiples facettes de l’identité africaine contemporaine. La direction artistique des spectacles, assurée par Ola Rotimi Fakunle, figure incontournable du théâtre nigérian, garantit exigence et créativité.
Courts et longs métrages
Du côté du cinéma, la sélection s’annonce exigeante et panoramique, mêlant courts et longs métrages venus du Nigeria, du Kenya, d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, d’Ouganda, du Maroc, de Tunisie ou encore de Côte d’Ivoire. Cette programmation, tournée vers les voix émergentes et engagées, reflète la richesse de la nouvelle vague du cinéma africain indépendant, avec une place de choix pour les jeunes talents issus de la Multichoice Talent Factory.
Les soirées du BAF résonneront au son des musiques africaines actuelles : DJ sets, concerts live, performances de danse et showcases d’artistes émergents — dont le rappeur Muna Abi — font vibrer le festival dans une ambiance festive, inclusive et foisonnante, où chaque spectateur trouve matière à découvrir et à partager.
Ouvert à toutes les formes d’expression, le Beeta Arts Festival déploie aussi expositions d’arts visuels, ateliers de mode, stands d’artisanat, design et un vaste marché lifestyle. Cet espace « market & lifestyle » met en valeur le savoir-faire d’artisans, stylistes, designers et jeunes créateurs, symbole d’une économie créative africaine dynamique. Des partenariats, notamment avec #HerAFCFTA de l’UNDP, soutiennent la mise en réseau et l’autonomisation des femmes entrepreneures dans le secteur culturel.
La littérature occupe également une place centrale : lectures publiques, rencontres, discussions sur l’écriture, l’identité et la transmission rythment la programmation, stimulant la réflexion et le dialogue entre auteurs et publics.
Mais le Beeta Arts Festival va bien au-delà de l’événement artistique. Porté par une véritable ambition militante et sociale, il organise, en partenariat avec ONU Femmes et la Dorothy Njemanze Foundation, des « Social Impact Dialogues » autour de thèmes cruciaux comme la lutte contre les violences basées sur le genre. Panels, ateliers et incubateurs (« The Bridge Room by Beeta ») sont consacrés à l’entrepreneuriat créatif et à l’industrie culturelle, favorisant l’émergence de nouveaux projets, start-ups et coproductions.
En donnant la parole à la jeunesse, en encourageant la diversité, en créant des passerelles entre disciplines, pays et générations, le BAF incarne une Afrique inventive, consciente de ses défis et résolument tournée vers l’avenir.
Informations pratiques
Dates : du 5 au 7 décembre 2025
Lieux principaux : Abuja Continental Hotel (ex-Sheraton), National Assembly Library, Abuja, Nigeria
Thème 2025 : « Connected Voices »
Billetterie : pass jour, pass complet ou tickets à la séance via beetaartsfestival.com
Africa Foto Fair 2025: regards croisés sur l’Afrique, d’Abidjan à Grand-Bassam (jusqu’au 7 décembre)
Du 22 novembre au 7 décembre 2025, l’Africa Foto Fair transforme Grand-Bassam et Abidjan en capitales africaines de la photographie contemporaine. Expositions, ateliers, rencontres et créations émergentes y célèbrent la vitalité et la diversité de l’image africaine aujourd’hui.
Pour sa quatrième édition, l’Africa Foto Fair (AFF) confirme son rôle de rendez-vous majeur de la photographie contemporaine africaine. Du 22 novembre au 7 décembre 2025, le festival investit la ville historique de Grand-Bassam, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi qu’Abidjan, pour proposer une plateforme de visibilité, de réflexion et de découverte, entièrement dédiée aux artistes du continent et de sa diaspora.
Née sous l’impulsion de la photographe éthiopienne Aïda Muluneh, l’Africa Foto Fair a pour ambition de déconstruire les représentations stéréotypées de l’Afrique en donnant la parole à celles et ceux qui façonnent, au quotidien, de nouvelles esthétiques et de nouveaux récits. Cette édition 2025 réunit près de 80 photographes et artistes visuels, issus de 34 pays, autour d’expositions collectives et de parcours originaux, entre espaces patrimoniaux et installations en plein air.
Au cœur de la programmation, l’exposition « Lines of Sight: Africa Now » met à l’honneur le travail du photographe algérien Ferhat Bouda, dont les images dialoguent avec les réalités complexes et les transformations de sociétés africaines en mutation. Dans le jardin de la Maison d’Aunty Rosa à Grand-Bassam, plus de 70 artistes sont rassemblés pour une exposition monumentale, où la diversité des écritures visuelles se donne à voir dans toute sa richesse et sa contemporanéité.
L’Africa Foto Fair ne se limite pas à l’accrochage de photographies. Ateliers, conférences, projections et panels de discussion rythment la quinzaine. L’édition 2025 propose notamment des rencontres avec des artistes majeurs et émergents, des projections de films documentaires, et des ateliers de création destinés aux jeunes publics. Un accent particulier est mis sur l’éducation à l’image, la transmission des savoirs et l’accessibilité, pour permettre à tous, et notamment aux plus jeunes, de se réapproprier l’outil photographique.
Parmi les temps forts, le festival inaugure cette année le Aïda Muluneh Center, nouvel espace créatif et lieu-ressource pour la photographie et le design africains. Ce centre accueillera à l’avenir résidences, expositions et programmes de mentorat, marquant la volonté d’inscrire l’Africa Foto Fair dans la durée et de structurer un écosystème autour des arts visuels sur le continent.
Entre patrimoine et modernité
L’Africa Foto Fair investit des lieux emblématiques de Grand-Bassam et d’Abidjan, conjuguant patrimoine historique et création contemporaine. Ce choix témoigne d’une volonté de faire dialoguer passé et présent, mémoire et avenir, dans une dynamique d’ouverture et de transmission. Le festival s’appuie également sur l’énergie de la jeunesse ivoirienne et africaine, en favorisant les initiatives, la créativité et le partage d’expériences entre générations.
Des circuits guidés à vélo, des installations en plein air, des soirées DJ et un village commercial et touristique ponctuent la programmation, offrant au public une expérience immersive et conviviale au cœur de la création africaine.
En quatre éditions, l’Africa Foto Fair s’est imposée comme l’une des principales vitrines de la photographie africaine contemporaine. En réunissant artistes confirmés et jeunes talents, en favorisant l’éducation à l’image et le dialogue interculturel, le festival participe activement à la reconnaissance et à la valorisation des voix africaines sur la scène artistique mondiale. L’édition 2025 affirme plus que jamais ce rôle de passeur et de laboratoire, ouvert aux esthétiques et aux enjeux du XXIe siècle.
Informations pratiques
Dates : du 22 novembre au 7 décembre 2025
Lieux : Grand-Bassam (Maison de l’Art, Maison d’Aunty Rosa) et Abidjan (Institut français, autres sites)
Programme, horaires et plan : africafotofair.com
Accès libre à la plupart des expositions, ateliers sur inscription
« Love and Wine », une comédie romantique sud-africaine de Netflix (5 décembre)
Le 5 décembre 2025, Netflix accueille Love and Wine, une comédie romantique sud-africaine signée Amanda Lane. Entre quiproquos, romance et critique sociale, ce film met en lumière la vitalité du cinéma africain à l’ère du streaming mondial.
Avec Love and Wine, Netflix propose à ses abonnés une immersion dans le cinéma populaire sud-africain, mêlant humour, amour et réflexions sur la société contemporaine. Réalisé par Amanda Lane, ce long-métrage s’inscrit dans la stratégie du géant du streaming d’élargir son catalogue avec des créations africaines accessibles à tous, bien au-delà du continent.
L’intrigue de Love and Wine s’appuie sur un ressort classique : l’échange d’identité. Un jeune homme, héritier d’un grand domaine viticole, décide de troquer sa vie aisée contre celle de son ami d’enfance, issu d’un milieu plus modeste. Cette mascarade a un objectif précis : conquérir le cœur d’une brillante étudiante en médecine, en prétendant partager sa condition sociale. Ce jeu de dupes va, sans surprise, générer des situations comiques, des malentendus et une remise en question des valeurs de chacun.
Mais au-delà de la légèreté apparente, le film aborde subtilement des thèmes universels : l’authenticité, la pression sociale, les barrières de classe, l’importance d’assumer sa véritable identité. Dans le décor des vignobles sud-africains, le récit fait la part belle aux paysages, à la culture locale et à l’énergie de la jeunesse contemporaine.
Un casting jeune et prometteur
Pour incarner ses personnages, Amanda Lane s’est entourée d’une distribution talentueuse. Ntobeko Sishi (aperçu dans Blood & Water) et Masali Baduza (vue dans Noughts + Crosses) forment le duo central, entouré de Thandolwethu Zondi, Bongile Mantsai et Thando Thabethe. Chacun apporte fraîcheur et naturel à des rôles ancrés dans le quotidien sud-africain, tout en rendant le propos universel.
La réussite de la comédie tient aussi à la capacité du film à marier humour de situation et sincérité émotionnelle, rendant les personnages attachants et crédibles, loin des clichés souvent véhiculés sur l’Afrique ou le cinéma africain.
Love and Wine est produit par la société sud-africaine Quizzical Pictures, déjà partenaire de Netflix sur plusieurs titres originaux. Ce partenariat permet au film de bénéficier de moyens de production solides et d’une exposition immédiate auprès d’un public international.
Le film s’inscrit dans la tendance actuelle du streaming : donner une visibilité mondiale à des histoires locales, en valorisant les créateurs et les talents du continent africain. Pour Netflix, c’est aussi une réponse à la demande croissante de contenus « authentiques », qui reflètent la diversité des cultures et des regards.
Le film séduira les amateurs de comédies romantiques à la recherche de fraîcheur et de nouveauté, tout en offrant une découverte du paysage viticole sud-africain et des dynamiques sociales locales. Il s’adresse aussi à celles et ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus hollywoodiens et explorer le cinéma africain dans ce qu’il a de plus accessible et universel.
Informations pratiques
Titre : Love and Wine
Réalisatrice : Amanda Lane
Pays : Afrique du Sud
Genre : Comédie romantique
Durée : 1h50
Cast: Ntobeko Sishi, Masali Baduza, Thandolwethu Zondi, Bongile Mantsai, Thando Thabethe
Sortie : 5 décembre 2025 sur Netflix
Langues : Anglais (sous-titres disponibles)
« Trois Reines d’Égypte » de Mona Zaki : la littérature ressuscite les souveraines de l’âme
Avec Trois Reines d’Égypte, Mona Zaki tisse le destin de trois femmes d’aujourd’hui, en écho aux grandes souveraines de l’ancienne Égypte. Un roman élégant, habité d’histoire et de féminité, qui questionne le pouvoir, l’amitié et la quête d’identité.
Désormais traduit en français, Trois Reines d’Égypte marque une nouvelle étape dans le parcours de Mona Zaki, voix majeure de la littérature contemporaine égyptienne. L’autrice y explore les vies de trois femmes, amies soudées par une amitié profonde, que le récit élève au rang de figures emblématiques, entre réalité tangible et souffle de légende. Chez Zaki, l’histoire et l’imaginaire ne cessent de se croiser pour mieux interroger la place du féminin, la force du lien et la complexité de l’être.
Au cœur du roman, le trio formé par Hoda, Gigi et Nana incarne tour à tour la sagesse, la beauté et la complexité héritées des grandes reines de l’Égypte antique. Hoda, érudite et indépendante, porte le surnom d’Hatchepsout, symbole d’un engagement sans faille et d’une identité forte. Gigi, solaire, passionnée, incarne l’aura et la grâce de Néfertiti, tandis que Nana, riche d’un héritage gréco-égyptien, fait écho à Cléopâtre par son intelligence aiguë, son goût du débat et sa capacité à embrasser la contradiction.
Ce jeu d’identifications n’est pas qu’un artifice littéraire : il invite le lecteur à sonder l’intime, à éprouver la modernité de ces figures intemporelles, et à saisir ce que l’héritage des souveraines peut dire à nos existences de femmes et d’hommes du XXIe siècle.
Entre profondeur émotionnelle et élégance narrative
Mona Zaki excelle à traduire l’épaisseur psychologique de ses héroïnes. L’amitié, conçue comme une synergie spirituelle, apparaît dans le roman comme un pilier aussi solide que les édifices antiques. Mais c’est surtout la finesse de la narration qui frappe : chaque page vibre d’une émotion contenue, d’un style élégant, porté par une langue précise, jamais emphatique. Le lecteur chemine ainsi, au fil des chapitres, entre les voix singulières des trois femmes et les réminiscences de l’histoire égyptienne, dans une composition où chaque destin individuel s’inscrit dans une fresque universelle.
Avec Trois Reines d’Égypte, Mona Zaki poursuit un itinéraire littéraire déjà salué par la critique, dans la lignée de La Chaleur de l’Afrique (2025) et Le Royaume du Cœur (2021). Son art de croiser les cultures, d’ouvrir le roman à la pluralité des regards et de mêler pensée, émotion et engagement, s’impose comme une signature rare. Professeure, penseuse stratégique, actrice de la scène artistique internationale, elle fonde également la « Soft Power Productions Foundation », dédiée à la promotion de nouveaux talents.
Trois Reines d’Égypte n’est pas un roman historique au sens classique. C’est une traversée du féminin, une exploration de l’amitié comme force fondatrice, et une interrogation subtile sur le pouvoir des femmes, du passé à nos jours. Ce récit s’adresse à tous ceux qui cherchent, dans la littérature, une réflexion sur la mémoire, l’identité et la beauté de la transmission. La critique ne s’y trompe pas : ce titre s’impose déjà comme un incontournable de la rentrée littéraire.
Informations pratiques
Titre : Trois Reines d’Égypte
Autrice : Mona Zaki
Parution : 06/11/2025
320 pages — 28 €
Broché, format 155 x 240 mm
Collection : Le Scribe Harmattan
Illustration de couverture : peinture de Céline Hayek










































